Une pratique régulière du surf dans un cadre thérapeutique peut-elle participer à l’amélioration de la santé mentale d’adolescents insérés dans un parcours de soins psychiatriques ?
Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique
Finalité de l'étude
Objectifs poursuivis
Domaines médicaux investigués
Bénéfices attendus
La pratique du surf en santé mentale a été introduite pour les blessés de guerre par la médecine militaire, il y a une quinzaine d’années (EU, France, Angleterre, Ecosse). Aujourd’hui, cette pratique se développe pour les enfants et les adultes comme thérapeutique à des pathologies variées d’étiologie psychique et/ou somatique comme le trauma physique et psychique de guerre, l’autisme, les troubles du comportement social, la schizophrénie, les addictions, la mucoviscidose, le handicap, la médecine de rééducation ou de réadaptation … En même temps qu’un travail de recherche naissant tente d’objectiver l’action thérapeutique. La dernière étude en France, menée par le Dr Chevrier et soutenue par Surf Santé, concluait à la pertinence de la pratique du surf comme outil de réhabilitation psychosociale en s’appuyant notamment sur l’observation clinique de l’équipe soignante et les propos en entretiens psychiatriques des patients. Un début de littérature scientifique et de recherche a vu le jour sous l’impulsion de l’International Surf Thérapie Organisation (ISTO) qui organise des journées d’études chaque année. La plupart de ces études s’appuient sur la passation d’une seule échelle d’évaluation. L’observation clinique y est très représentée, décrivant des résultats impressionnants du côté d’une amélioration du bien-être des sujets. Mais peu d’études ont été réalisées dans un cadre hospitalier par une équipe soignante pluridisciplinaire (psychiatre, psychologue, infirmiers) et l’objectivation psychiatrique et psychologique semble manquer à cette littérature.
En effet, à notre connaissance, il n’existe :
- Aucun précédent dans la recherche nationale d’une évaluation psychiatrique quant à l’utilisation du surf dans les soins pour les adolescents
- Aucun précédent dans la recherche sur la surf thérapie d’une évaluation de la santé mentale par le dialogue entre patient, tiers, expert médico-psychologique
- Aucun précédent dans la recherche sur la surf thérapie d’une méthodologie originale par le dialogue entre les différentes expertises médico-psychologiques
Il s’agit donc d’une première étude hospitalière en France visant à objectiver, dans un premier temps, qu’une pratique régulière du surf dans un cadre thérapeutique participe à l’amélioration des symptomatologies dépressives, anxieuses et phobiques et à l’amélioration des diagnostics médicaux des troubles dépressifs, de l’état de stress post-traumatique, de l’anxiété de séparation et de la phobie sociale.
Cette étude vise dans un second temps à objectiver qu’une pratique régulière du surf dans un cadre de soins participe d’une évolution psychologique de la personnalité.
Cette étude permettra :
- Développer les soins en psychiatrie de l’adolescent par la création d’outils thérapeutiques originaux et spécifiques.
- Extension de ce nouvel outil thérapeutique aux structures de soins psychiatriques mais aussi médico-sociales ou associations prenant en charge des adolescents sur le département de la Charente-Maritime.
- Extension de ce soin à d’autres tranche d’âge (enfant, adultes).
- Extension de ce soin au niveau national sur d’autres structure de soin dans les territoires maritimes.
- Formuler des hypothèses psychopathologiques sur les bénéfices d’une pratique régulière du surf dans un cadre thérapeutique pour les adolescents, afin notamment de développer une nouvelle recherche clinique hospitalière
- Communication par des articles dans des revues spécialisées et/ou des conférences.
Population ciblée : Adolescents de 12 à 18 ans insérés dans un parcours de soins psychiatriques sur le CMP de Marennes Oléron en raison d’une symptomatologie répondant aux diagnostics médicaux de troubles dépressifs, troubles du stress post traumatique (TSPT), anxiété de séparation et phobie sociale.
Il s'agit d'une étude épidémiologique, étiologique, comparative et transversale.
Instruments d’enquête :
- Entretiens semi structurés
- Instruments diagnostiques standardisés
Après information puis inclusion des participants, l’étude comprendra 4 évaluations standardisées effectuées par l’infirmier, le psychologue et le médecin, effectuées sur 5 temps (T0, T1, T2, T3 et T4) et sur 2 groupes de patients (Groupe 1 et Groupe 2).
Le Groupe 1 représente l’échantillon des 14 patients sélectionnés dans le groupe de psychothérapie par le surf (les séances de surf auront lieu 1 fois par semaine de septembre 2024 à Novembre 2024 puis d’Avril 2025 à juillet 2025).
Le Groupe 2 représente l’échantillon témoin de 14 patients sélectionnés dans la file active du CMP et ayant des soins et des symptomatologies vraisemblablement équivalents au Groupe 1 à l’exception de la pratique régulière du surf dans le cadre du groupe.
Les données collectées sont :
• Variables quantitatives essentiellement (scores des tests) issues des passations de tests standardisés lors de :
Entretien infirmier :
- Questionnaire symptomatologique à destination du patient
- Questionnaire symptomatologique à destination des parents du patient
Entretien médical :
- Passation Inventaire de Beck pour la dépression
- Passation Somatoform Dissociation Questionnaire (SDQ)
- Passation Separation Anxiety Symptom Inventory (SASI)
- Passation Echelle d’Anxiété sociale de Liebowitz (LSAS)
- Passation Disorder of Extrem stress (DESNOS)
• Variables quantitatives et qualitatives issues des passations lors de :
Entretien psychologique :
-Passation Rorschach
-Passation Thematic Apperception Test (TAT)
-Passation Patte Noire
Analyse statistique : analyse exploratoire des données (analyse factorielle) type analyse des correspondances multiples et classification hiérarchique (traitement des données issues de groupes réduits d’individus).
Données utilisées
Catégories de données utilisées
Source de données utilisées
Autre(s) source(s) de donnée(s) mobilisée(s)
Appariement entre les sources de données mobilisées
Plateforme utilisée pour l'analyse des données
Acteurs finançant et participant à l'étude
Responsable(s) de traitement
Type de responsable de traitement 1
Responsable de traitement 1
Localisation du responsable de traitement 1
Représentant du responsable de traitement 1
Calendrier du projet
Base légale pour accéder aux données
Encadrement réglementaire
Durée de conservation aux fins du projet (en années)
15
Existence d'une prise de décision automatisée
Fondement juridique
Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)
Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)
Transfert de données personnelles vers un pays hors UE
Droits des personnes
La personne a le droit d'accéder, via les personnes responsables de l'étude, à toutes les données recueillies à son sujet et, le cas échéant, de demander des rectifications, si les données s'avéraient inexactes ou de les compléter si elles sont incomplètes.
La personne a également le droit de s'opposer à la transmission ou de demander la suppression des données couvertes par le secret professionnel qui sont susceptibles d'être utilisées et traitées dans cette étude à tout moment et sans justification.
La personne peut également exercer son droit de limitation du traitement de ses données dans les situations prévues par la loi.