KOVID. . Impact de l’épidémie de COVID19 sur le parcours hospitalier des patients atteints d’un cancer de l’appareil digestif : Description de parcours types et modèle de simulation
Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique
Objectifs poursuivis
Domaines médicaux investigués
Bénéfices attendus
La prise en charge hospitalière des patients présentant une pathologie cancéreuse s’inscrit dans un parcours de soins multidisciplinaires qui comporte de nombreuses étapes. Les conditions de prise en charge dans ce parcours varient en fonction des raisons ayant amené à suspecter l’existence d’une pathologie cancéreuse : découverte fortuite, dépistage, signes d’appel (s’exprimant parfois sous une forme aigue) ou adressage pour prise en charge après que le diagnostic ait déjà été porté. Dès lors que le patient se présente à l’hôpital, différentes expertises sont mobilisées pour asseoir le diagnostic, procéder au bilan d’extension et évaluer les comorbidités et conditions susceptibles d’avoir un impact sur le choix des traitements. Au décours de cette évaluation initiale, chaque dossier est évalué en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) pour définir la stratégie thérapeutique optimale qui comportera souvent plusieurs étapes faisant intervenir la chirurgie, la radiothérapie, l’oncologie médicale (chimiothérapie, immunothérapie, thérapie ciblée, hormonothérapie), la radiologie interventionnelle, et/ou les soins oncologiques de support (nutrition, traitement de la douleur, correction d’anomalies métaboliques, soins palliatifs, etc…). Ce parcours de soins est considéré comme très complexe et la fluidité de son organisation conditionne les délais de traitement.. . La prise en charge des patients dans un service de cancérologie peut varier selon l’organisation particulière à chaque hôpital. Le plus souvent, il s’agit d’une prise en charge secondaire après que le patient ait été pris en charge par les urgences (SAU) - le diagnostic est alors suspecté mais non encore établi - ou tertiaire par un service de spécialité médicale ou chirurgicale - le diagnostic est alors établi et une partie du traitement, notamment chirurgical, est déjà réalisée. Une prise en charge primaire par un adressage provenant de correspondants extérieurs à l’hôpital directement vers l’oncologie médicale est possible mais plus rare notamment à l’Hôpital Saint-Joseph. La première prise en charge par le service d’oncologie s’effectue donc après un parcours hospitalier préalable assez complexe dont la durée est susceptible de varier en fonction du nombre et de la complexité de chacune des étapes préalables. La durée des différentes étapes du parcours de soins est un élément très important dans la qualité de la prise en charge car les délais non justifiés peuvent impacter sur les résultats thérapeutiques.. La crise sanitaire induite par l’épidémie de COVID-19, associée aux mesures de confinement mises en place du 19 mars au 11 mai 2020, ont limité le recours des patients à l’hôpital, et cela même pour l’activité des urgences. Elle a conduit, par ailleurs, à une réorganisation des activités programmées au sein des établissements, avec une concentration des ressources autour des prises en charge non programmées, en particulier des patients COVID. Dans de nombreux établissements, les autres activités ont été, pour beaucoup, déprogrammées avec des rendez-vous reportés. L’impact de cette épidémie sur le parcours hospitalier des patients atteints d’une pathologie cancéreuse est l’objet de questionnements au niveau national. Les retards au diagnostic et au traitement induits ont possiblement eu un impact sur la qualité de la prise en charge et sur les délais avec, pour corollaire, une possible perte de chance pour le patient.. . Au sein du Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph (GHPSJ) ayant fortement participé à la prise en charge de la pandémie sur la période du 15 mars au 15 juin 2020, nous avons pu constater par rapport à la même période en 2019 :. . • Une baisse de 80% des séjours en hospitalisation de jour (HDJ) d’endoscopie gastrologie et proctologie. . • Une baisse de 60% des séjours en chirurgie digestive et proctologique (Hospitalisation complète, de semaine ou de jour). . • Une baisse de 40% des consultations aux urgences, ainsi qu’une activité centrée sur la prise en charge des patients COVID. . • Une baisse des activités de consultation. . • Une réorganisation de l’offre de soins : bloc restreint aux urgences, limitation de l’activité d’endoscopie et de l’activité d’imagerie.. . Au cours de cette période épidémique, une organisation spécifique a été adoptée au sein du service d’oncologie qui a permis de poursuivre sans délai les protocoles de chimiothérapie engagés. Parmi les mesures mises en place, nous pouvons citer le port du masque obligatoire et lavage des mains par solution hydro-alcoolique pour les patients et soignants, la restriction des accompagnants et des visites avec conditions de protection, la sanctuarisation du service sans patients PCR-COVID+ ou suspect symptomatiquement, le suivi individuel de chaque malade suspect ou COVID+, les téléconsultations de suivi, etc… Ces mesures misent en place dès le 19 mars 2020 ont permis de maintenir les traitements tels que définis en RCP pour les patients déjà admis dans le service. Pour autant, le parcours hospitalier des patients en amont de leur prise en charge en oncologie médicale a été très impacté par l’épidémie de COVID-19. Dans ce contexte, l’objectivation des perturbations induites par l’épidémie présente un intérêt d’un point de vue épidémiologique et de santé publique. Elle est également de nature à nourrir une réflexion sur la sécurisation de l’organisation de ce parcours au sein de l’établissement. Notre travail s’inscrit dans cette perspective. Nous nous sommes plus particulièrement intéressés à l’impact de l’épidémie de COVID-19 sur le parcours de soins des patients en cancérologie digestive dont le parcours de soins est complexe avant l’arrivée dans le service d’oncologie pour leur première prise en charge thérapeutique.. . Une première phase de l’étude consistera en la description du parcours hospitalier des patients atteints d’un cancer de l’appareil digestif nécessitant une prise en charge par le service d’oncologie médicale de l’hôpital Paris Saint-Joseph. Deux périodes seront considérées (avant/après COVID) afin d’évaluer l’impact de l’épidémie de COVID-19 sur les parcours étudiés.
Données utilisées
Catégories de données utilisées
Source de données utilisées
Variables sensibles utilisées
Calendrier du projet
Base légale pour accéder aux données
Durée de conservation aux fins du projet (en années)
2
Droits des personnes
Le formulaire d’information et de non opposition sera envoyé à chaque patient éligible à l’étude par voie postale. Sans retour de leur part dans les 30 jours suivant l’envoi, il est établi que les patients ne s’opposent pas à l’utilisation de leurs données.. . Les données recueillies seront alors recueillies à partir du dossier médical informatisé des patients:. . - Données liées à l’imagerie : libellé du type d’examen, libellé de l’organe et date de l’examen. . - Données liées aux blocs opératoires : libellé de l’intervention, date de l’intervention. . - Données liées aux séjours : diagnostic principal retenu (CIM10), date et libellé des passages des patients, date et libellé des RCP. . Ce formulaire d’information précise que l’inclusion dans un protocole de recherche n’impliquant pas la personne humaine ne peut pas être réalisée sans information préalable, que le médecin investigateur doit fournir toutes les explications nécessaires concernant cette recherche, conformément aux dispositions des articles 13 et 14 du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD, Règlement (UE) 2016/679 du Parlement Européen et du Conseil du 27 avril 2016). L'information à la recherche fait l'objet d'un document écrit.. . Le patient peut à tout moment arrêter sa participation à la recherche sans justification conformément à l’article 21 du RGPD. Ceci n’aura pas de conséquence ni sur la qualité des soins et des traitements qui lui seront fournis ni sur sa relation avec son médecin. Les données recueillies jusqu’à l’expression de son opposition seront utilisées sauf demande exprès de sa part. En effet, conformément à l’article 17 du RGPD, le patient a le droit de demander l’effacement de ses données le concernant déjà collectées. Son opposition et l’accord d’utilisation ou non de ses données précédemment recueillies seront tracés dans son dossier médical informatisé.. . Conformément aux dispositions des articles 15 et 16 du règlement (UE) 2016/679 du 27 avril 2016 (Règlement Général sur la protection des données) de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, modifiée par la loi n° 2018-493 du 20 juin 2018 (décret n° 2018-687 du 1° août 2018), le patient dispose d’un droit d’accès, de rectification, de portabilité, d’effacement de celles-ci ou une limitation de traitement (cf. cnil.fr pour plus d’informations sur vos droits). Le patient dispose également d’un droit d’opposition à la transmission des données couvertes par le secret professionnel susceptibles d’être utilisées dans le cadre de cette recherche et d’être traitées. Sa demande doit être adressée au Délégué à la Protection des Données du Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph, soit par courrier électronique à l’adresse dpo@hpsj.fr, soit par courrier postal à l’adresse : 185 rue Raymond Losserand – 75014 Paris.. . Le dossier médical restera confidentiel et ne pourra être consulté que sous la responsabilité du médecin s’occupant de son traitement ainsi que par les autorités de santé et par des personnes dûment mandatées par le Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph pour la recherche et soumises au secret professionnel.. . Si le patient le souhaite, il pourra être tenu informé des résultats globaux de cette recherche une fois celle-ci achevée. S’il a des préoccupations ou des questions au sujet de cette étude l’investigateur principal de cette étude, le docteur Anne BURONFOSSE, reste à sa disposition pour répondre à ses questions.