EPURE-Comparaison de l’épuration des toxines urémiques en fonction des techniques de dialyse utilisées, des membranes de dialyse utilisées et du débit dialysat

Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique

Finalité de l'étude

Objectifs poursuivis

Domaines médicaux investigués

Bénéfices attendus

Intérêt pour la santé publique,
Evaluation de l’épuration des toxines urémiques en fonction des techniques de dialyse (Hémodialyse et Hémodiafiltration), des membranes de dialyse et du débit dialysat. 35% des patients de notre unité sont traités par Hémodiafiltration en ligne post-dilution et 65% par Hémodialyse (50% en Hémodialyse médium cut-off et 50% en Hémodialyse haut flux).
Des débits dialysats variables de 300 à 600 mL/min sont utilisés dans le monde en dialyse. Un débit de 400 mL/min versus 500 mL/min permet de réduire la consommation d’eau de 24 litres par séance de dialyse. L’analyse de la littérature a montré des données conflictuelles concernant les résultats des paramètres d’épuration en fonction du débit dialysat notamment la clairance de l’urée (Kt et Kt/V). Historiquement, il avait été montré que l’augmentation du débit dialysat était associé à une augmentation de la clairance de l’urée. Cependant les dernières études publiées montrent des paramètres d’épuration équivalents entre un débit dialysat a 300 mL/min et 500 mL/min.
Dans notre unité de dialyse, un débit dialysat variant entre 400 mL/min et 500 mL/min en moyenne est utilisé.
Le but de cette étude est de comparer l’épuration de l’urée, de la créatinine (petites molécules) ainsi que des moyennes molécules (beta2 microglobuline, myoglobine, chaines légères d’immunoglobulines) chez les patients hémodialysés chroniques selon une période ou le débit dialysat était a 400 mL/min versus une période à 500 mL/min.
Le bénéfice attendu de cette étude est de monter qu’un débit dialysat a 400 mL/min est comparable à 500 mL/min en termes d’épuration des toxines urémiques quelques soit la technique de dialyse. Ceci permettrait de générer une économie d’eau importante (soit une économie de 3500 litres d’eau par patient et par an). En raison du changement climatique et de l’augmentation de la sècheresse dans le monde, des mesures écologiques et notamment la diminution de la consommation d’eau en dialyse doivent être analysées.

Objectifs de l’étude
Principal : Comparaison de l’épuration de l’urée (spKt/V, Kt/V et pourcentage de réduction de urée) en utilisant les valeurs d’urée pré et post dialyse en fonction des débits dialysat utilisés historiquement et de la technique de dialyse.
Secondaires : comparaison des taux pré et post-dialytiques de la creatininémie, kaliémie, natrémie, réserve alcaline, albumine, calcémie, phosphorémie, hémoglobine, bicarbonate, troponine, NTBNP, beta2-microglobuline, myoglobine, chaines légères kappa et lambda.

Eléments de méthode
Recueil des données démographiques et biologiques à partir du dossier patient, et transcription dans une base Excel sécurisée de données pseudonymisées.
La base de données et les enregistrements sont conservés sur le réseau interne sécurisée du CHU de Poitiers, dans un dossier à accès restreint par mot de passe.
Ils seront accessibles aux membres de l’équipe projet pour recueil, analyse et exploitation dans un article.

Population de l’étude
Périmètre- tous les patients hémodialysés 3 fois par semaine du centre d’hémodialyse du CHU de Poitiers
Pathologie : Insuffisance rénale terminale traité par dialyse
Nombre de personnes concernées : 80
Période des données récoltées : bilans mensuels effectués en dialyse au cours de la séance en 3 et 4 juillet 2024 et en 3 et 4 octobre 2024
Période de traitement des données récoltées : juillet à octobre 2024
Mode de collecte : Recueil des données démographiques et biologiques à partir du dossier patient, et transcription dans une base Excel sécurisée de données pseudonymisées.