VICTORIANE UpDate
Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique
Finalité de l'étude
Objectifs poursuivis
Domaines médicaux investigués
Bénéfices attendus
En Europe, le cancer du sein est à la fois la première cause de cancer et le plus pourvoyeur de décès chez la femme d’après l’Organisation Mondiale de la Santé. En Europe et en Amérique du nord environ 1 femme sur 8 développera un cancer du sein au cours de sa vie.
Malgré les progrès thérapeutiques le cancer du sein métastatique reste une maladie incurable dans la grande majorité des cas avec une survie à 5 ans de l’ordre de 38% en Europe1.
L’expression des récepteurs à l’œstrogène et/ou à la progestérone est l’un des principal facteur pronostique et prédictif dans les cancers du sein invasifs et est retrouvée dans environ 70% des cas2.
Dans le cancer du sein avancé hormonodépendant la première ligne thérapeutique recommandée par l’ensemble des recommandations internationales (dont l’ESMO) est composée d’une association d’une hormonothérapie et d’un inhibiteur de CDK4/63.
Chez les patientes non ménopausées les hormonothérapies disponibles sont les modulateurs de récepteur à l’œstrogène et les antagonistes de récepteur à l’œstrogène, les inhibiteurs de l’aromatase peuvent aussi être utilisés s’ils sont associés à une suppression de la fonction ovarienne ou une ovariectomie bilatérale.
Chez les patientes ménopausées les anti-aromatases réduisent la synthèse d’œstrogène en bloquant la conversion des androgènes en œstrogène dans les tissues non ovariens.
L’association d’un inhibiteur de CDK4/6 à une hormonothérapie permet une augmentation de la survie sans progression par des hazard ratio de l’ordre de 0.55 et de la survie globale (pour l’abemaciclib et le ribociclib en 1ere ligne et pour les 3 inhibiteurs dans les lignes ultérieures) comparée à une hormonothérapie seule4 5 6 7 8. L’association d’une hormonothérapie à un inhibiteur de CDK4/6 permet une meilleure tolérance comparée à la chimiothérapie avec des résultats meilleurs ou équivalents ce qui en fait le traitement privilégié en première ligne hors situation de crise viscérale9 10.
Dans le cancer du sein métastatique ou avancé, les inhibiteurs de CDK4/6 ont montré leur efficacité à la fois en première ligne de traitement et en ligne ultérieure, les sociétés savantes ont donc placé ces traitements en première ligne métastatique. Ces traitements étant responsables d’effets secondaires et d’un coût de santé publique non négligeable, des études de stratégie thérapeutique présentent un intérêt pour optimiser leur utilisation. L’étude SONIA qui vise à comparer l’utilisation en première ou en deuxième ligne des inhibiteurs de CDK4/6 associés à une hormonothérapie ne montre pas de différence significative en termes de survie globale entre les deux stratégies. En revanche l’utilisation en première ligne augmente la durée d’exposition aux inhibiteurs de CDK4/6 et donc augmente les toxicités et le coût de la prise en charge11.
Des études complémentaires sont nécessaires pour confirmer la bonne séquence thérapeutique.
Concernant la place des chimiothérapies dans la stratégie thérapeutique actuelle, elles sont utilisées dans les lignes de traitements ultérieures dans le cadre de maladie devenue hormono-résistante ou en première ligne de traitement dans certains cas particuliers de crise viscérale. Les chimiothérapies sont alors utilisées seules et les molécules privilégiées sont les anthracyclines, les taxanes, la capecitabine, la gemcitabine et la vinorelbine3.
Dans les cancers du sein métastatiques il existe peu de données comparatives concernant l’hormonothérapie et la chimio-hormonothérapie.
L’étude VICTORIANE visait à comparer la survie sans progression des patientes traitées soit par hormonothérapie seule soit par hormonothérapie et vinorelbine dans une population en première ligne d’un cancer du sein avancé ou métastatique. Cette étude a été entreprise avant l’essor des anti CDK4/6 et a été arrêtée précocement avant l’analyse intermédiaire au vu du changement de consensus concernant la première ligne thérapeutique.
Données utilisées
Catégories de données utilisées
Source de données utilisées
Autre(s) source(s) de donnée(s) mobilisée(s)
Appariement entre les sources de données mobilisées
Variables sensibles utilisées
Justification du recours à cette(ces) variable(s) sensible(s)
données de suivi de patientes déjà incluses dans un protocole de Recherche Biomédical afin de mettre à jour la base déjà constituée avec les traitements reçus, le statut vital
Recours au numéro d'identification des professionnels de santé
Plateforme utilisée pour l'analyse des données
Acteurs finançant et participant à l'étude
Responsable(s) de traitement
Type de responsable de traitement 1
Responsable de traitement 1
Localisation du responsable de traitement 1
Représentant du responsable de traitement 1
Responsable(s) de mise en oeuvre non cités comme responsable de traitement
Responsable de mise en oeuvre non cité comme responsable de traitement 1
Calendrier du projet
Base légale pour accéder aux données
Encadrement réglementaire
Durée de conservation aux fins du projet (en années)
2
Existence d'une prise de décision automatisée
Fondement juridique
Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)
Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)
Transfert de données personnelles vers un pays hors UE
Droits des personnes
Note d'information transmise aux patientes reprenant les droits des articles 15 à 2à du RGPD