Prescription et sécurité des médicaments psycholeptiques chez la femme enceinte (MANTIPSYCHO, Maternal exposure to ANTIPSYCHOtics)
Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique
Finalité de l'étude
Objectifs poursuivis
Domaines médicaux investigués
Bénéfices attendus
Les prescriptions de médicaments psychotropes augmentent dans la population générale et environ 10% des femmes enceintes sont exposées à un médicament psychotrope au cours de leur grossesse. Les médicaments psycholeptiques incluent les médicaments antipsychotiques, les anxiolytiques et les hypnotiques/sédatives, et sont parmi les plus fréquemment prescrits pendant chez les femmes enceintes. Bien que dans certains pays, l’utilisation de ces médicaments a augmenté chez les femmes enceintes, l’évolution des prescriptions et le profil des femmes enceintes exposées ne sont pas connus en France. Par ailleurs, ces médicaments présentent, pour certains, un fort passage placentaire et agissent sur plusieurs voies de neurotransmission du cerveau fœtal avec un impact potentiellement significatif sur le développement du fœtus. Des précédentes études pharmaco-épidémiologiques ont évalué l’association entre l’exposition in utero aux médicaments psycholeptiques (antipsychotiques, anxiolytiques, hypnotiques) et le devenir des fœtus exposés (malformations congénitales, accouchement prématuré, petit poids de naissance, développement psychomoteur…) ont montré pour certaines d’entre elles, des augmentations des risques pour le fœtus.
Dans ce contexte, le projet portera sur les données de toutes les patientes enceintes identifiées au sein du Système National des Données de Santé (SNDS) entre 2005 et 2027. Ce projet s’articulera en deux volets. Le premier volet décrira les expositions aux psychotropes et à la polymédication pour les patientes avant, pendant et après leur grossesse. Il sera notamment décrit l’évolution de la proportion de patientes exposées annuellement à ces classes thérapeutiques et à la polymédication au cours du temps à l’aide d’analyse en séries chronologiques. Le second volet concernera la sécurité de l’utilisation des psycholeptiques (antipsychotiques, anxiolytiques et hypnotiques) chez la femme enceinte. Il aura pour objectif d’identifier de potentielles associations entre l’exposition aux psycholeptiques in utéro et la survenue de (1) troubles néonataux précoces, (2) malformations congénitales et (3) troubles du neurodéveloppement chez l’enfant.
Les principales méthodes qui vont être utilisées pour ces travaux seront :
• Les analyses en séries chronologiques pour évaluer l’évolution des expositions à des prescriptions de psychotrope chez les femmes enceintes au cours du temps
• Méthodologie d’études de cohorte (exposées/non exposées) adaptée à l’évaluation des risques des expositions néonatales (définition des expositions, critères de jugement, biais, etc…). L’élaboration de scores de propension pour augmenter la comparabilité des groupes de femmes exposées et non exposées
Dans notre projet, nous analyserons les données des patientes enceintes entre 2005 et 2027, ainsi que celles de leurs enfants jusqu'à l'âge de 8 ans. Le chainage des données des mères avec celles de leurs enfants sera réalisé.
Données utilisées
Catégories de données utilisées
Autre(s) catégorie(s) de donnée(s) utilisée(s)
aucune
Composante(s) de la base principale du SNDS mobilisée(s)
Variables sensibles utilisées
Justification du recours à cette(ces) variable(s) sensible(s)
Pour réaliser cette étude, trois informations « sensibles » seront nécessaires : la date de soins, l’année et le mois de naissance et la date du décès. La justification de cette demande est de pouvoir décrire avec précision les expositions aux psychotropes et à la polymédication des patientes enceintes avant, durant et après leur grossesse. Ensuite, nous allons évaluer l’association entre l’exposition in utéro aux psycholeptiques et la survenue de (1) troubles néonataux précoces, (2) malformations congénitales et (3) troubles du neurodéveloppement chez l’enfant. Etant donné que l’âge des patientes peut être un potentiel facteur de confusion dans nos études, son identification précise avec l’année et le mois de naissance des patientes est indispensable. Aussi, l’âge exact des enfants et la date de leurs différents soins sont nécessaires pour identifier les pathologies explorées dans les études de cohorte. La personne responsable de la mise en œuvre et ses collaborateurs s’engagent à ne pas utiliser les données de manière détournée, notamment pour l’identification des individus, ni à les transmettre ou les divulguer à des tiers.
Recours au numéro d'identification des professionnels de santé
Plateforme utilisée pour l'analyse des données
Acteurs finançant et participant à l'étude
Responsable(s) de traitement
Type de responsable de traitement 1
Responsable de traitement 1
Représentant du responsable de traitement 1
Le responsable de traitement est également responsable de mise en oeuvre
Responsable(s) de mise en oeuvre non cités comme responsable de traitement
Responsable de mise en oeuvre non cité comme responsable de traitement 1
Calendrier du projet
Base légale pour accéder aux données
Encadrement réglementaire
Durée de conservation aux fins du projet (en années)
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