Métastases péritonéales d’origine colorectale traitées par chirurgie cytoreductive et chimiothérapie intrapéritonéale hyperthermique : faut-il tenir compte de la localisation de la tumeur primaire ? (LOCA-CHIP)
Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique
Finalité de l'étude
Objectifs poursuivis
Domaines médicaux investigués
Bénéfices attendus
En 2020, 1,93 million de nouveaux cas de cancer colorectal (CCR) ont été diagnostiqués et 935 000 décès ont été enregistrés dans le monde (1). On estime que plus de 10 % des patients atteints d'un cancer du côlon et 5 % des patients atteints d'un cancer rectal finissent par développer des métastases péritonéales (PM) (2,3,4). Pour les métastases péritonéales colorectales (CRPM), la probabilité d'échec du traitement de la chimiothérapie systémique est extrêmement élevée en raison de la mauvaise pharmacocinétique de la diffusion du médicament dans le péritoine, avec une faible efficacité par rapport à d'autres sites métastatiques tels que le foie ou les poumons (5).
L'identification de ces patients par tomodensitométrie et/ou IRM de haute qualité s'améliore (6) mais n'est pas exempte d'échec et une exploration approfondie de tous les espaces péritonéaux occultes à la recherche de cellules métastatiques doit être réalisée. La péritonectomie est utilisée pour créer un voile autour de la tumeur afin que tout le péritoine qui a été en contact direct avec la surface de la tumeur soit réséqué et soit utilisé comme barrière contre la dissémination des cellules tumorales lors du processus de résection du cancer du côlon (7). L'efficacité de l'ajout de la chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale (CHIP) à la chirurgie cytoréductrice (CRS), est remise en question pour le CRPM depuis les résultats décevants de l'essai Prodige7 (8). Elle repose sur plusieurs facteurs liés au patient (âge et comorbidités), aux traitements (chimiothérapie intrapéritonéale), à la qualité de la chirurgie (excision CC0), à l'histologie tumorale et la localisation selon le site anatomique du cancer primitif. (9). En effet, plusieurs publications récentes ont montré que la localisation tumorale était un facteur pronostique majeur de survie, avec une survie globale à 5 ans estimée à 67% pour le colon droit, à 71% pour le colon gauche et à plus de 80% pour le rectum (10,11,12).
Cependant, la CRPM reste considérée comme une maladie homogène sans différencier l’origine colique ou rectale. Dans une revue systématique et une méta-analyse de 9 articles (1308 patients, 1153 PM coliques et 155 PM rectales), Tonello et al. suggèrent que les métastases péritonéales des tumeurs rectales traitées par CRS et HIPEC ont un moins bon pronostic que les PM d’origines coliques, et que des études plus vastes sont nécessaire pour confirmer ces résultats (13). A notre connaissance, aucune étude portant spécifiquement sur la localisation droite ou gauche des tumeurs d’origine colique présentant une carcinose n'a été menée à ce jour.
Notre objectif est donc d'évaluer et de comparer les résultats chirurgicaux et oncologiques (morbi-mortalité à J30 et J90, survie globale (OS) et survie sans récidive (RFS)) entre la PM d'origine colique droite, gauche et rectale après chirurgie cytoreductive et CHIP opérés dans un centre expert appartenant au réseau RENAPE.
Données utilisées
Catégories de données utilisées
Source de données utilisées
Autre(s) source(s) de donnée(s) mobilisée(s)
Appariement entre les sources de données mobilisées
Variables sensibles utilisées
Justification du recours à cette(ces) variable(s) sensible(s)
Besoin de ces variables pour analyser la survenue de complications et la survie
Recours au numéro d'identification des professionnels de santé
Plateforme utilisée pour l'analyse des données
Acteurs finançant et participant à l'étude
Responsable(s) de traitement
Type de responsable de traitement 1
Responsable de traitement 1
Localisation du responsable de traitement 1
Représentant du responsable de traitement 1
Responsable(s) de mise en oeuvre non cités comme responsable de traitement
Responsable de mise en oeuvre non cité comme responsable de traitement 1
Calendrier du projet
Base légale pour accéder aux données
Encadrement réglementaire
Durée de conservation aux fins du projet (en années)
2
Existence d'une prise de décision automatisée
Fondement juridique
Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)
Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)
Transfert de données personnelles vers un pays hors UE
Droits des personnes
Lettre d’information mentionnant les droits des articles 15 à 20 du RGPD et comment ceux-ci s’appliquent