MAIMY : Maladies Auto-Immunes et syndromes MYélodysplasiques ou myéloprolifératifs au CHU de Nîmes
Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique
Objectifs poursuivis
Domaines médicaux investigués
Bénéfices attendus
Contexte :. . Depuis plusieurs années, des travaux ont montré un lien entre manifestations auto-immunes et/ou inflammatoires et syndromes myélodysplasiques (SMD) ou myéloprolifératifs (SMP).. . Le spectre des manifestations dysimmunitaires retrouvées est très étendu : vascularites (pseudo Behçet, Artérite à cellules géantes) (Roupie, Guedon et al. 2020, Greigert et al. 2021), connectivites (polychondrite, myosite) (Briantais et al. 2021), atteintes articulaires (RS3PE, arthrites inflammatoires) (Mekinian et al.2014), ou encore atteintes cutanées (dermatose neutrophilique). Il existe également des tableaux de cytopénies auto immunes telle que le purpura thrombopénique immunologique (Jachiet et al. 2021)... . Certaines manifestations dysimmunes sont décrites spécifiquement en association avec une modification génétique reconnue : par exemple, association entre pseudo Behçet et trisomie du chromosome 8 (Wesner et al. 2021) ou encore le VEXAS Syndrome avec la mutation UBA1 entrainant des tableaux d’altération de l’état général avec dermatose neutrophilique et polychondrite chez le sujet âgé masculin (Beck et al. 2021).. . La plupart du temps en revanche, les manifestations dysimmunes sont variées, et associées à un SMD de présentation diverse. Il peut ainsi s’agir de mutations somatiques spécifiques d’un SMD sans nécessairement de dysplasie au myélogramme. C’est le cas des anomalies caryotypiques suivantes : délétion 5q, trisomie 8, délétion 20q, délétion 7q, perte du chromosome. et de ces mutations génétiques : DNMT3A, ASXL1, SF3B1, etc. (Zhao et al. 2021 ; Kern et al. 2013)... . Les patients qui développent ces pathologies dysimmunes en parallèle d’un SMD/SMP sont en moyenne plus âgés que les patients qui sont atteints d’une forme typique de maladie auto-immune (Briantais et al. 2021), et n’en remplissent pas tous les critères diagnostiques : par exemple, polyarthrite avec syndrome inflammatoire sans séroconversion des anticorps spécifiques ni d’érosion articulaire au cours du suivi (Mekinian et al. 2014).. De plus, ces manifestations autoimmunes sont plutôt réfractaires aux traitements conventionnels : corticodépendance fréquente (Roupie et al. 2020), réponse médiocre aux anti TNF alpha dans les pseudo Behcet (Wesner et al. 2021).. . . Ce sont des atypies qui doivent faire rechercher un SMD/SMP sous-jacent afin de discuter de réorienter le projet thérapeutique.. De plus, les patients présentant certaines anomalies en lien avec ces SMD/SMP seraient plus susceptibles de présenter des comorbidités, notamment cardio-vasculaires. En effet, la présence de mutations DNMT3A, TET2, ASXL1, and JAK2 ont été associées in vivo à la coronaropathie (Siddhartha Jaiswal et al. 2017). Les comorbidités sont un enjeu de la prise en charge de ces pathologies... . La caractérisation des présentations cliniques initiales de ces pathologies dysimmunes associées au SMD/SMP, leurs profils biologiques, leurs particularités d’évolution, tout comme les modalités de réponse aux traitements conventionnels, peuvent être étayée par des données « vraie-vie » de suivi au long cours, et ainsi permettre une prise en charge précoce et adaptée des patients.
Données utilisées
Catégories de données utilisées
Source de données utilisées
Variables sensibles utilisées
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15
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Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)
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