N° 22211733

L’épigénome, biomarqueur de réponse du traitement néo-adjuvant par pembrolizumab associé à une chimiothérapie dans le cancer du sein triple négatif

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Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique

Finalité de l'étude

Recherche, étude, évaluation

Objectifs poursuivis

Prévention et traitement
Prise en charge des patients

Domaines médicaux investigués

Cancérologie

Bénéfices attendus

Le cancer du sein triple négatif (RE- RP-HER2-), présent chez environ 15 % des femmes ayant un cancer du sein, est agressif et le risque de rechute est élevé. C’est pourquoi les recommandations préconisent une chimiothérapie néoadjuvante associée à une immunothérapie. Le pembrolizumab, anticorps monoclonal anti-PD-1 a obtenu une autorisation d’accès précoce depuis mars 2022 en association à une chimiothérapie comme traitement néoadjuvant, puis poursuivi après la chirurgie en monothérapie comme traitement adjuvant dans le traitement des patients adultes atteints d'un cancer du sein triple négatif localement avancé, inflammatoire ou de stade précoce à haut risque de récidive. Malheureusement, si l’ajout du pembrolizumab améliore la survie globale dans ce contexte de cancer du sein triple négatif de stade précoce, certaines patientes ne tirent pas bénéfice de cette innovation thérapeutique. Cette association ne permet pas d’obtenir une réponse pathologique complète chez 36% des patients et ceux-ci gardent un pronostic péjoratif avec un risque de récidive élevé. A ce jour, les raisons en sont méconnues et peu de données sont disponibles compte tenu de la récente autorisation d’utilisation.
De plus, l’immunothérapie induit un éventail très étendu d’effets indésirables d’ordre immunologique. Leur fréquence varie selon les études, mais impacte la prise en charge thérapeutiques ainsi que la qualité de vie des patients.
Les modifications chimiques de l'ARN (c.-à-d. épitranscriptome) ajoutent une couche de contrôle supplémentaire à l'information génétique, permettant une réponse instantanée aux changements de l'environnement cellulaire et jouant un rôle clé dans des fonctions biologiques majeures, dont la régulation du système immunitaire inné et adaptatif.
L’objectif principal de ce projet est d’identifier les modifications épigénétiques de l'ARN associées à la réponse au traitement néo-adjuvant par l’association pembrolizumab-chimiothérapie chez les patients atteints d’un cancer du sein triple négatif.
Les objectifs secondaires sont :
- Identifier une signature chimique à partir des modifications épigénétiques de l'ARN, associée à :
• un risque accru d'évènement indésirable (EI) de grade supérieur ou égal à 2 (selon NCI-CTCAE v5.0 ou conduisant à l'arrêt du traitement),
• un risque accru d’EI retardés potentiellement liés à l'immunothérapie, définis comme survenant entre 90 jours après l'arrêt du traitement et 1 an après la fin du traitement,
• un risque accru d’EI relié à l’immunothérapie chronicisés, définis comme la persistance d’un EI au moins 12 semaines après l’arrêt de l’immunothérapie,
- Identifier une signature chimique à partir des modifications épigénétiques de l'ARN pronostique de la survie globale et/ou de la survie sans progression (objectif exploratoire car nous sommes conscients que le nombre d’évènements pourrait être faible à date de réalisation du projet).
L’étude inclut des patientes prises en charge pour un cancer du sein triple négatif et traité en néo-adjuvant par pembrolizumab associée à une chimiothérapie au centre Oscar Lambret (estimation ~ 50). Les échantillons biologiques sérum/plasma et tissulaires collectés avant traitement seront transférés à la PPC pour analyse de l’épitranscriptome par spectrométrie de masse.
Les résultats seront corrélés aux données cliniques.
L’identification d’une signature pronostique de réponse au traitement néo-adjuvant par chimiothérapie et pembrolizumab permettra d’identifier précocement les patientes à risque de non-réponse et de développer des stratégies thérapeutiques personnalisées.

Données utilisées

Catégories de données utilisées

Informations relatives aux pathologies des personnes concernées
Informations recueillies à l'occasion d'activités de prévention, de diagnostic, de soins ou de suivi social et médico-social

Source de données utilisées

Autre

Autre(s) source(s) de donnée(s) mobilisée(s)

Dossiers Médicaux

Appariement entre les sources de données mobilisées

  Oui

Variables sensibles utilisées

Année et mois de naissance
Date de soins (JJ/MM/AAAA)
Date de décès (JJ/MM/AAAA)

Justification du recours à cette(ces) variable(s) sensible(s)

Données nécessaires pour répondre aux objectifs de l’étude

Recours au numéro d'identification des professionnels de santé

  Non

Plateforme utilisée pour l'analyse des données

Autre

Acteurs finançant et participant à l'étude

Responsable(s) de traitement

Type de responsable de traitement 1

Etablissement privé de santé (dont fédération)

Responsable de traitement 1

Centre Oscar Lambret

3 rue Frédéric Combemale 59020 Lille cedex France

Localisation du responsable de traitement 1
  Dans l'UE
Représentant du responsable de traitement 1
Forestier Alexandra

Responsable(s) de mise en oeuvre non cités comme responsable de traitement

Responsable de mise en oeuvre non cité comme responsable de traitement 1

Centre Oscar Lambret

3 rue Frédéric Combemale 59020 Lille cedex

Responsable de mise en oeuvre non cité comme responsable de traitement 2

Centre Hospitalier Universitaire de Montpellier, Plateforme de Protéomique Clinique

191, Avenue du Doyen Gaston Giraud 34295 Montpellier

Calendrier du projet

Date de début : 01/01/2025 – Date de fin : 31/12/2027 Durée de l'étude : 36
Etape 1 : Dépôt du projet
30/01/2025

Base légale pour accéder aux données

Encadrement réglementaire

Méthodologie de référence 004

Destinataire(s) des données

Destinataire des données 1

Centre Hospitalier Universitaire de Montpellier, Plateforme de Protéomique Clinique

191, Avenue du Doyen Gaston Giraud 34295 Montpellier France

Durée de conservation aux fins du projet (en années)

3

Existence d'une prise de décision automatisée

  Non

Fondement juridique

Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)

(1)(f) intérêts légitimes du responsable de traitement

Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)

(2)(j) archives, recherche scientifique ou historique, ou statistiques

Transfert de données personnelles vers un pays hors UE

  Non

Droits des personnes

Les droits prévus aux articles 15 à 20 du RGPD (accès, rectification, effacement, limitation et portabilité) sont applicables.

Délégué à la protection des données

Centre Oscar Lambret

3 rue Combemale 59020 Lille cedex France

dpd@o-lambret.fr