Impact diagnostic de la cristallurie en réanimation : étude rétrospective monocentrique
Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique
Finalité de l'étude
Objectifs poursuivis
Domaines médicaux investigués
Bénéfices attendus
La cristallurie est une technique ancienne, qui a été décrite initialement en 1946 après la mise en évidence d’une toxicité rénale secondaire à l’administration de sulfonamide par précipitation intra tubulaire (1). La technique consiste en une analyse microscopique du sédiment urinaire et nécessite des biologistes entrainés (2). En mettant à part l’analyse des lithiases, la cristallurie est intéressante dans le diagnostic d’effets indésirables médicamenteux, dont l’essor a été marqué en parallèle du développement des antibiotiques, principale classe médicamenteuse actuelles de cristallurie (nitrofurantoin (3), amoxicilline (4), ciprofloxacine (5)) et dans le cas des intoxications à l’éthylène glycol (6,7).
Les facteurs de risque de formation des cristaux sont les doses élevées de médicaments, l’hypovolémie, une hypoalbumnémie, la valeur du pH (par exemple acide entre 3 et 6 pour l’amoxicilline (13), ou avec un pH > 7,3 pour la ciprofloxacine) et la présence d’une insuffisance rénale aigue sous-jacente (9).
La pathogénicité suivrait plusieurs étapes : une cristallurie asymptomatique (éventuellement accompagnée d’hématurie et de sédiment urinaire lactescent), le développement d’une insuffisance rénale aigue et rarement la formation de lithiase (14,15). Dans le cas de l’amoxicilline, une cristallurie asymptomatique pourrait atteindre 10-45% des patients (14,16), et est associée à la survenue d’insuffisance rénale aigue avec un Hazard ratio ajusté à 7.4, IC95% 2.5-22.2], p=0.0003) (14).
Il existe peu de littérature sur le sujet, pour la plupart des cas clinique ou des séries de cas, et aucune en soins intensifs, sur l’impact d’une cristallurie précoce pour réduire les insuffisances rénales dans les situations à risque de cristallurie (antibiothérapie à haute dose par exemple). Au cours de l’intoxication à l’éthylène glycol, l’anamnèse, les symptômes clinique (symptômes neurologique avec dégradation hémodynamique) et biologiques (acidose métabolique sévère à trou anionique augmenté) sont des arguments qui devraient alerter le clinicien et faire réaliser une cristallurie en urgence afin de débuter l’antidote spécifique qui est le fomepizole afin d’améliorer le pronostic des patients.
Des mesures préventives ou thérapeutiques précoces pourraient réduire le risque d’apparition d’insuffisance rénale secondaire. En effet, la plupart du temps, la réduction des doses et/ou l’interruption du médicament, éventuellement associé à l’optimisation du pH (par exemple alcalinisation dans le cas de l’amoxicilline ou prévenir l’alcalinisation dans le cas de la ciprofloxacine) permettent l’amélioration de la fonction rénale (14,17).
A partir d’une étude préalable chez des patients hors soins intensifs, l’objectif de cette étude et de décrire l'impact clinique potentiel d'une cristallurie sur le diagnostic et l’évolution de la fonction rénale chez les patients de soins intensifs.
Objectif principal :
Décrire l'impact de la cristallurie sur le diagnostic d'insuffisance rénale aiguë.
Objectif(s) secondaire(s) :
Décrire l'impact de la cristallerie sur :
- les décisions médicales et thérapeutiques
- l'évolution de la fonction rénale
Décrire l'évolution de la cristallurie, si réalisées à plusieurs reprises.
Décrire les facteurs risqué pour le développement de la cristallurie d'insuffisance rénale aiguë :
- hypovolémie et altération hémodynamique
- hypoalbuminémie
- insuffisance rénale chronique
- diabète
- hypertension artérielle
- inhibiteur de l'enzyme de conversion de l'angiotensine
Mettre en parallèle le dosage pharmacologique, si réalisé avec la cristallurie.
Critères d’inclusion :
- Patient admis en USC ouréanimation du 01/01/2014 au 01/06/2024.
- Ayant eu une cristallurie au cours du séjour.
Critères de non inclusion :
- Opposition de participer.
- Patient sous tutelle ou curatelle.
À partir des données du les patients de réanimation ou USC ayant eu une cristallurie pendant la période d’inclusion seront éligibles. Les critères d’inclusion et non inclusion seront vérifiés.
Tous les patients seront informés selon la procédure décrite ci-dessous.
Une base de données anonymysée sur tableur excel sera créée, hébergée sur le serveur sécurisé de l'hôpital.
Seules les données nécessaires à la réalisation de l'étude seront recueillies.
Cette étude est une étude mono centrique de faible effectif. La méthodologie sera celle d'une étude de cohorte descriptive. Les données quantitatives seront présentées comme des moyennes associées à la déviation standard ; ou les médianes associée à l'interquartile. Les données qualitatives seront définies comme nombre avec les pourcentages associés.
Les patients seront divisés en deux groupes, en fonction de la présence ou non d'une insuffisance rénale aiguë. Les tests de Mann-Withney- Wilcoxon seront réalisés pour les données quantitatives. Le test du Chi-2 ou le test de Fisher seront réalisés pour les données qualitatives, en fonction du nombre de sujets.
Données utilisées
Catégories de données utilisées
Source de données utilisées
Autre(s) source(s) de donnée(s) mobilisée(s)
Appariement entre les sources de données mobilisées
Plateforme utilisée pour l'analyse des données
Acteurs finançant et participant à l'étude
Responsable(s) de traitement
Type de responsable de traitement 1
Responsable de traitement 1
Localisation du responsable de traitement 1
Représentant du responsable de traitement 1
Calendrier du projet
Base légale pour accéder aux données
Encadrement réglementaire
Durée de conservation aux fins du projet (en années)
10
Existence d'une prise de décision automatisée
Fondement juridique
Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)
Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)
Transfert de données personnelles vers un pays hors UE
Droits des personnes
"Conformément aux dispositions de loi relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés (loi du 6 janvier 1978 modifiée) et du Règlement Européen 2016/679 du 27 avril 2016, modifiée le 1er juin 2019, vous disposez d’un droit d’accès, de portabilité, de rectification, d’effacement et de limitation de vos données personnelles.
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Vous pouvez également accéder directement ou par l’intermédiaire d’une personne qualifiée de votre choix à l’ensemble de vos informations médicales en application des dispositions de l’article L 1111-7 du Code de la Santé Publique.
Ces droits s’exercent auprès du médecin investigateur qui vous suit dans le cadre de la recherche et qui connaît votre identité ou du Délégué à la Protection des Données du CHBA (dpo@ch-bretagne-atlantique.fr).
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