Évaluation de l’incidence des troubles psychiatriques en fonction des pratiques de prescription médicamenteuse des antiépileptiques de première ligne : utilisation des bases de données de l’Assurance Maladie (PRADOV)
Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique
Finalité de l'étude
Objectifs poursuivis
Domaines médicaux investigués
Bénéfices attendus
On estime à 600 000 le nombre de personnes souffrant d’épilepsie en France, avec une prévalence autour de 0,6%. La maladie et les comorbidités qui y sont associées, notamment psychiatriques, entraînent une altération de la qualité de vie du patient. Les recommandations de prise en charge de l’épilepsie reposent en premier lieu sur un traitement médicamenteux antiépileptique. Cette prise en charge bénéficie de recommandations thérapeutiques à niveau de preuve limité (le plus souvent de grade C ou accords d’experts), avec très peu de recommandations de haut niveau de preuve (grade A ou B). Il est recommandé d’avoir recours en première intention à une monothérapie à doses progressives afin d’éviter la survenue d’effets indésirables de début de traitement, notamment la sédation et les vertiges.
En raison de son large spectre d’activité antiépileptique, et de son profil de tolérance réputé favorable, le lévétiracétam est l’un des médicaments antiépileptiques les plus largement prescrits. En pratique, cependant, ce médicament est pourvoyeur d’effets indésirables psycho-comportementaux parfois sévères, comprenant l’irritabilité et l’insomnie, ainsi que des effets indésirables psychiatriques, tels que des épisodes maniaques, des épisodes dépressifs et des crises suicidaires. Ces épisodes psycho-comportementaux et psychiatriques sont décrits dans la littérature dans des cohortes de patients suivis dans des centres experts. En revanche, il y a peu de données publiées à l’échelle d’une population en soins primaires. De plus, les facteurs de risques d’épisodes psycho-comportementaux et psychiatriques sous lévétiracétam sont insuffisamment connus, et il y a peu de données en termes d’impact sur la sécurité du parcours de soins. Les impacts négatifs potentiels sur le parcours de soins du patient comprennent outre la survenue de comorbidités psychiatriques, les interruptions du traitement antiépileptique avec le risque d’échec thérapeutique, la consommation accrue de soins de santé et in fine la dégradation de la qualité de vie du patient.
Comme ces effets indésirables psychiatriques sont peu connus de la majorité des médecins de ville, qui sont les principaux primo-prescripteurs d'antiépileptiques, on peut émettre l’hypothèse qu’il y a de nombreux patients pour lesquels ces troubles psychiatriques ne sont pas attribués au traitement antiépileptique, et que ce dernier n’est pas modifié, impactant négativement la sécurité du parcours de soins. C’est pour cela que le dernier rapport de l’HAS du 23 mars 2023 préconise que l’initiation du premier traitement soit réalisée sur les recommandations d’un neurologue.
L’objectif principal de l'étude est d'estimer, parmi les patients sans antécédents psychiatriques, le risque de survenue de troubles psychiatriques dans l’année suivant l'initiation du traitement antiépileptique de 1ère ligne, et ce, en fonction (i) du traitement prescrit en 1ère ligne et (ii) de la séquence des traitements, c’est-à-dire l'enchaînement des différents traitements antiépileptiques.
La population étudiée est tous les patients adultes (âge ≥ 18 ans), affiliés au régime de la sécurité sociale avec un premier remboursement de traitement antiépileptique et seront exclus les patients avec une comorbidité psychiatrique traitée ou non dans l’année qui précède la date index de primo-prescription de l’antiépileptique.
Données utilisées
Catégories de données utilisées
Autre(s) catégorie(s) de donnée(s) utilisée(s)
Ensemble des données individuelles du SNDS
Composante(s) de la base principale du SNDS mobilisée(s)
Variables sensibles utilisées
Justification du recours à cette(ces) variable(s) sensible(s)
: Le recours à ces variables sensibles est indispensable dans le cadre des analyses statistiques prévues pour cette étude. Le SNDS ne contient aucune donnée liée à l’affiliation ethnique, politique, religieuse, philosophique ou syndicale, ni donnée génétique, ni donnée biométrique, ni donnée sur la vie ou l’orientation sexuelle.
Recours au numéro d'identification des professionnels de santé
Plateforme utilisée pour l'analyse des données
Acteurs finançant et participant à l'étude
Responsable(s) de traitement
Type de responsable de traitement 1
Responsable de traitement 1
Représentant du responsable de traitement 1
Le responsable de traitement est également responsable de mise en oeuvre
Responsable(s) de mise en oeuvre non cités comme responsable de traitement
Responsable de mise en oeuvre non cité comme responsable de traitement 1
Calendrier du projet
Base légale pour accéder aux données
Encadrement réglementaire
Durée de conservation aux fins du projet (en années)
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