N° 21739584

Évaluation de l’incidence des troubles psychiatriques en fonction des pratiques de prescription médicamenteuse des antiépileptiques de première ligne : utilisation des bases de données de l’Assurance Maladie (PRADOV)

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Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique

Finalité de l'étude

Recherche, étude, évaluation

Objectifs poursuivis

Diagnostics
Prévention et traitement

Domaines médicaux investigués

Psychologie et psychiatrie
Neurologie

Bénéfices attendus

On estime à 600 000 le nombre de personnes souffrant d’épilepsie en France, avec une prévalence autour de 0,6%. La maladie et les comorbidités qui y sont associées, notamment psychiatriques, entraînent une altération de la qualité de vie du patient. Les recommandations de prise en charge de l’épilepsie reposent en premier lieu sur un traitement médicamenteux antiépileptique. Cette prise en charge bénéficie de recommandations thérapeutiques à niveau de preuve limité (le plus souvent de grade C ou accords d’experts), avec très peu de recommandations de haut niveau de preuve (grade A ou B). Il est recommandé d’avoir recours en première intention à une monothérapie à doses progressives afin d’éviter la survenue d’effets indésirables de début de traitement, notamment la sédation et les vertiges.
En raison de son large spectre d’activité antiépileptique, et de son profil de tolérance réputé favorable, le lévétiracétam est l’un des médicaments antiépileptiques les plus largement prescrits. En pratique, cependant, ce médicament est pourvoyeur d’effets indésirables psycho-comportementaux parfois sévères, comprenant l’irritabilité et l’insomnie, ainsi que des effets indésirables psychiatriques, tels que des épisodes maniaques, des épisodes dépressifs et des crises suicidaires. Ces épisodes psycho-comportementaux et psychiatriques sont décrits dans la littérature dans des cohortes de patients suivis dans des centres experts. En revanche, il y a peu de données publiées à l’échelle d’une population en soins primaires. De plus, les facteurs de risques d’épisodes psycho-comportementaux et psychiatriques sous lévétiracétam sont insuffisamment connus, et il y a peu de données en termes d’impact sur la sécurité du parcours de soins. Les impacts négatifs potentiels sur le parcours de soins du patient comprennent outre la survenue de comorbidités psychiatriques, les interruptions du traitement antiépileptique avec le risque d’échec thérapeutique, la consommation accrue de soins de santé et in fine la dégradation de la qualité de vie du patient.
Comme ces effets indésirables psychiatriques sont peu connus de la majorité des médecins de ville, qui sont les principaux primo-prescripteurs d'antiépileptiques, on peut émettre l’hypothèse qu’il y a de nombreux patients pour lesquels ces troubles psychiatriques ne sont pas attribués au traitement antiépileptique, et que ce dernier n’est pas modifié, impactant négativement la sécurité du parcours de soins. C’est pour cela que le dernier rapport de l’HAS du 23 mars 2023 préconise que l’initiation du premier traitement soit réalisée sur les recommandations d’un neurologue.

L’objectif principal de l'étude est d'estimer, parmi les patients sans antécédents psychiatriques, le risque de survenue de troubles psychiatriques dans l’année suivant l'initiation du traitement antiépileptique de 1ère ligne, et ce, en fonction (i) du traitement prescrit en 1ère ligne et (ii) de la séquence des traitements, c’est-à-dire l'enchaînement des différents traitements antiépileptiques.

La population étudiée est tous les patients adultes (âge ≥ 18 ans), affiliés au régime de la sécurité sociale avec un premier remboursement de traitement antiépileptique et seront exclus les patients avec une comorbidité psychiatrique traitée ou non dans l’année qui précède la date index de primo-prescription de l’antiépileptique.

Données utilisées

Catégories de données utilisées

Informations relatives aux bénéficiaires de soins et de prestations médico-sociales
Informations relatives aux pathologies des personnes concernées

Autre(s) catégorie(s) de donnée(s) utilisée(s)

Ensemble des données individuelles du SNDS

Composante(s) de la base principale du SNDS mobilisée(s)

DCIR
PMSI
Causes médicales de décès

Variables sensibles utilisées

Date de décès (JJ/MM/AAAA)
Date de soins (JJ/MM/AAAA)
Commune de résidence de la personne étudiée
Année et mois de naissance

Justification du recours à cette(ces) variable(s) sensible(s)

: Le recours à ces variables sensibles est indispensable dans le cadre des analyses statistiques prévues pour cette étude. Le SNDS ne contient aucune donnée liée à l’affiliation ethnique, politique, religieuse, philosophique ou syndicale, ni donnée génétique, ni donnée biométrique, ni donnée sur la vie ou l’orientation sexuelle.

Recours au numéro d'identification des professionnels de santé

  Non

Plateforme utilisée pour l'analyse des données

Portail de la CNAM

Acteurs finançant et participant à l'étude

Responsable(s) de traitement

Type de responsable de traitement 1

Etablissement public de santé (dont fédération)

Responsable de traitement 1

Assistance publique - Hôpitaux de Paris

55 Bd Diderot 75012 Paris France

Représentant du responsable de traitement 1
Le responsable de traitement est également responsable de mise en oeuvre
  Non

Responsable(s) de mise en oeuvre non cités comme responsable de traitement

Responsable de mise en oeuvre non cité comme responsable de traitement 1

Hopital européen Georges-Pompidou, APHP

20 Rue Leblanc 75015 Paris 75015 Paris

Calendrier du projet

Date de début : 13/01/2025 – Date de fin : 13/01/2028 Durée de l'étude : 36
Etape 1 : Dépôt du projet
06/01/2025

Base légale pour accéder aux données

Encadrement réglementaire

Accès permanent

Durée de conservation aux fins du projet (en années)

2

Existence d'une prise de décision automatisée

  Non

Fondement juridique

Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)

(1)(e) exécution d’une mission d’intérêt public

Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)

(2)(i) intérêt public dans le domaine de la santé publique

Transfert de données personnelles vers un pays hors UE

  Non

Délégué à la protection des données

ASSISTANCE PUBLIQUE DES HOPITAUX DE PARIS

55 Boulevard Diderot 75012 Paris 75012 Paris France