Etude rétrospective sur les indications de TDM réalisées aux urgences adultes : sont-elles justifiées et / ou conformes aux recommandations officielles ? (IMA-URG)
Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique
Finalité de l'étude
Objectifs poursuivis
Domaines médicaux investigués
Bénéfices attendus
La tomodensitométrie (TDM) est un examen d’imagerie largement utilisé dans les services d’urgences pour le diagnostic de nombreuses pathologies, qu’elles soient urgentes ou moins urgentes. Or, nous avons remarqué une augmentation de l’utilisation des examens d’imagerie et plus particulièrement du scanner dans ces services . Cette hausse est corrélée à plusieurs éléments, notamment les avancées technologiques, qui facilitent l’accès à ces examens, mais aussi une augmentation du nombre de patients dans les services d’urgences. Cependant, Keith E. Kocher et al. ont noté une augmentation du nombre de TDM qui dépasse proportionnellement celle du nombre de passages aux urgences sur une période de 12 ans (1996-2007),avec une augmentation de 30% de passages et de 330% des scanners dans les services d’urgences d’un hôpital aux Etats Unis. Or, la réalisation d’examens d’imagerie tel que la TDM est associée à un coût élevé ainsi qu’à un risque lié à l’irradiation des patients. En effet, il a été démontré que l’irradiation lors d’une TDM augmente le risque de développement de cancers, ce risque étant proportionnel à la dose cumulée absorbée, ce qui soulève un problème majeur de santé publique. Aussi, nous ne devons pas oublier l’impact écologique de cet examen avec une production d’environ 2 kg de CO2 par TDM et donc une participation au réchauffement climatique. C’est pour cela qu’il est important de s’assurer de la bonne utilisation de cet examen et d’éviter au plus possible les imageries non justifiées au vu des différentes conséquences.
Au niveau international, Heljä Oikarinen et al. ont comptabilisé un total de 77% de TDM rachis lombaire , 36% pour les TDM cérébraux, 37% pour les TDM abdominaux étant non justifiées, dans une population âgée de moins de 35 ans, au sein d’ un service de radiologie d’un hôpital suédois en 2009. Plus récemment, Andreas Sakkas et al. rapportent un résultat de 37,8% de TDM cérébraux non justifiées, dans le cadre de traumatisme crânien dans un service de chirurgie maxillo-facial en Allemagne en 2023. Inversement, Aleksandra Sobiecka et al. rapportent un résultat de 6,54% de TDM et IRM non justifiées dans deux services de radiologies en Pologne en 2019, un chiffre inférieur à celui observé dans la plupart des études sur le sujet.
Au vu de ces résultats divergents selon les pays et devant l’impact important de santé publique concernant ce sujet en France (coût et irradiation) ainsi que l’impact écologique mondial de l’utilisation des examens d’imagerie, nous avons décidé de réaliser une étude rétrospective observationnelle aux urgences adultes de l’hôpital Sainte Musse. L’objectif est de déterminer si les TDM prescrites aux urgences sont justifiées soit par application des recommandations officielles soit par modification de la prise en charge du patient suite aux résultats de cet examen.
Aussi, nous avons remarqué qu’une partie des TDM réalisées aux urgences sont prescrites sur demande d’un spécialiste sollicité pour avis afin d’affiner le diagnostic ou la prise en charge secondaire. En effet, le recours difficile des examens d’imagerie en service d’hospitalisation pousse les spécialistes à demander ces examens aux urgences directement pour ne pas allonger la durée d’hospitalisation des patients. Donc nous calculerons aussi le taux de TDM justifiées réalisées sur demande d’un spécialiste mais réalisé au sein des urgences.
Données utilisées
Catégories de données utilisées
Source de données utilisées
Autre(s) source(s) de donnée(s) mobilisée(s)
Appariement entre les sources de données mobilisées
Variables sensibles utilisées
Justification du recours à cette(ces) variable(s) sensible(s)
Données permettant l'analyse des caractéristiques démographiques des patients
Recours au numéro d'identification des professionnels de santé
Plateforme utilisée pour l'analyse des données
Acteurs finançant et participant à l'étude
Responsable(s) de traitement
Type de responsable de traitement 1
Responsable de traitement 1
Localisation du responsable de traitement 1
Représentant du responsable de traitement 1
Calendrier du projet
Base légale pour accéder aux données
Encadrement réglementaire
Durée de conservation aux fins du projet (en années)
3
Existence d'une prise de décision automatisée
Fondement juridique
Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)
Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)
Transfert de données personnelles vers un pays hors UE
Droits des personnes
Conformément à la réglementation en vigueur, notamment le réglement (UE) n°2016/679 relatif à la protection des données personnelles (RGPD) et la Loi n°78-17 janvier 1978 dite "Loi Informatique et Libertés" modifiée, les patients ont des droits suivants sur les données les concernant: droits d'accès aux données, droit de rectification des données erronées, droit d'effacement des données en cas de traitement illicite, droit de portabilité leur permettant d'obtenir les données qu'ils ont eux mêmes fournies à l'établissement, droit de limitation du traitement des données notamment si celui-ci venait à être remis en cause. Ils disposent également d'un droit d'opposition.