N° 22003928

Étude métabolomique du LCR pour le diagnostic différentiel des encéphalites virales - METAVIR

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Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique

Finalité de l'étude

Recherche, étude, évaluation

Objectifs poursuivis

Diagnostics

Domaines médicaux investigués

Maladies infectieuses

Bénéfices attendus

L’encéphalite est une pathologie cérébrale grave définie comme la présence d’un processus inflammatoire cérébral aigue ou subaiguë se manifestant cliniquement par une symptomatologie neurologique(Tunkel et al. 2008). L’incidence des encéphalites est estimée à 5/100,000 habitants (Granerod et al. 2013). Les encéphalites sont d’origine infectieuse, auto-immune, ou paranéoplasique. La cause la plus fréquente d’encéphalite en France est l’encéphalite à Herpes simplex Virus (HSV) avec 27% des étiologies infectieuses en France ces dernières années (Mailles et al. 2022), puis le Virus varicella zooster (VZV, avec 13%. Les herpesvirus (HSV et VZV) sont une famille de virus enveloppés à ADN double brin caractérisée notamment par un neurotropisme, pouvant être associés chez l’homme à des infections du système nerveux central (SNC), méningites et encéphalites. Les méningites se distinguent des encéphalites par l’absence de symptomatologie neurologique centrale.
Souvent, la distinction clinique entre encéphalite et méningite sans souffrance cérébrale peut être complexe, notamment en cas de facteurs confondants pouvant également être responsable d’une confusion aigue : mauvaise tolérance de la fièvre, hyponatrémie, rétention aigue d’urine, confusion sur l’infection chez la personne âgée. Les résultats de la ponction lombaire ne permettent pas non plus de distinguer une méningite et une encéphalite. Seule l’IRM permet de mettre en évidence la souffrance du parenchyme cérébral, mais celle-ci est rarement accessible en urgence dans les premières heures de prise en charge, et n’est pas modifiée chez tous les patients avec une encéphalite (Venkatesan et al. 2019).
Le traitement de référence des encéphalites à HSV et à VZV est l’aciclovir par voie intraveineuse. Le traitement par aciclovir a considérablement amélioré le pronostic des encéphalites à herpes virus, avec une mortalité globale passant de 50-54% à 19-28% en comparaison à la vidarabine, l’ancien traitement de référence (Skoldenberg and Forsgren 1985; Whitley 1990). Cependant, ce traitement doit être prescrit à forte posologie pour s’assurer de sa bonne diffusion au niveau du système nerveux central. Il a pour effet secondaire majeur une néphrotoxicité, ayant pour mécanisme une précipitation de cristaux au niveau tubulaire (Perazella 1999). L’incidence de la survenue d’une insuffisance rénale aigue sous traitement par aciclovir est estimée dans des études récentes entre 13 et 17,8% (Ryan et al. 2018; Lee et al. 2018) .
La sanction thérapeutique peut donc être lourde chez les patients qui se présentent initialement pour une méningite à HSV ou à VZV, associée à une symptomatologie neurologique d’étiologie non cérébrale.
Notre objectif dans ce projet est d’évaluer s’il est possible de discriminer l’encéphalite de la méningite sans signes neurologiques centraux à l’aide de la métabolomique non ciblée du LCR, dans le but de permettre un diagnostic différentiel et donc d’améliorer la prise en charge thérapeutique des patients. La métabolomique est en effet une méthode puissante pour mettre en évidence les atteintes cellulaires, au travers des produits du métabolisme, en lien direct avec la physiopathologie. De plus, le LCR est le plus proche reflet du fonctionnement cérébral.

Données utilisées

Catégories de données utilisées

Informations relatives aux pathologies des personnes concernées

Source de données utilisées

Autre

Autre(s) source(s) de donnée(s) mobilisée(s)

Dossiers Médicaux

Appariement entre les sources de données mobilisées

  Non

Variables sensibles utilisées

Année et mois de naissance
Date de soins (JJ/MM/AAAA)
Date de décès (JJ/MM/AAAA)

Justification du recours à cette(ces) variable(s) sensible(s)

Nécessaire aux objectifs de recherche

Recours au numéro d'identification des professionnels de santé

  Non

Plateforme utilisée pour l'analyse des données

Autre

Acteurs finançant et participant à l'étude

Responsable(s) de traitement

Type de responsable de traitement 1

Etablissement public de santé (dont fédération)

Responsable de traitement 1

Centre Hospitalier Universitaire Grenoble Alpes

CS10217 38043 Grenoble Cedex 9 France

Localisation du responsable de traitement 1
  Dans l'UE
Représentant du responsable de traitement 1

Responsable(s) de mise en oeuvre non cités comme responsable de traitement

Responsable de mise en oeuvre non cité comme responsable de traitement 1

Grenoble Institut des Neurosciences

Site Santé, Bâtiment Edmond J. Safra, 31 Chem. Fortuné Ferrini 38700 La Tronche France

Calendrier du projet

Date de début : 01/01/2024 – Date de fin : 30/06/2025 Durée de l'étude : 22
Etape 1 : Dépôt du projet
20/01/2025

Base légale pour accéder aux données

Encadrement réglementaire

Méthodologie de référence 004

Destinataire(s) des données

Destinataire des données 1

Centre Hospitalier Universitaire Grenoble Alpes

CS10217 38043 Grenoble Cedex 9 France

Durée de conservation aux fins du projet (en années)

2

Existence d'une prise de décision automatisée

  Non

Fondement juridique

Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)

(1)(e) exécution d’une mission d’intérêt public

Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)

(2)(i) intérêt public dans le domaine de la santé publique

Transfert de données personnelles vers un pays hors UE

  Non

Droits des personnes

Lettre d’information mentionnant les droits des articles 15 à 20 du RGPD et comment ceux-ci s’appliquent

Délégué à la protection des données

Centre Hospitalier Universitaire Grenoble Alpes

CS10217 38043 Grenoble Cedex 9 France

protection-donnees@chu-grenoble.fr