N° 22075392

Étude de l’influence de la zone traitée par radiothérapie après une chirurgie réparatrice sur le risque de récidive de cancer de la tête et du cou.

Partager

Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique

Finalité de l'étude

Recherche, étude, évaluation

Objectifs poursuivis

Prévention et traitement
Prise en charge des patients
Compréhension des maladies

Domaines médicaux investigués

Cancérologie

Bénéfices attendus

Le traitement de référence des cancers de la tête et du cou (VADS, sinus, glandes salivaires) comporte une chirurgie de la tumeur. La chirurgie enlève parfois une quantité importante de tissus et d’os pour enlever toute la tumeur. Dans ces cas, le tissu enlevé est remplacé par un tissu pris sur une autre partie du corps, et appelé « lambeau de recouvrement ». Cela permet une réhabilitation fonctionnelle (avaler, manger, parler etc) et esthétique des patients.

Après l’opération, la tumeur et les tissus qui ont été enlevés sont analysés au microscope. On recherche notamment des facteurs de risque de récidive (taille de la tumeur importante, rupture de la capsule du ou des ganglions etc), qui vont être une indication de radiothérapie post opératoire. La radiothérapie est parfois associée à une chimiothérapie.

Cette radiothérapie cible l’endroit de la tumeur initiale, des ganglions et irradie aussi des zones du cou de façon préventive. Lorsqu’un lambeau de tissu sain (lambeau libre, c’est à dire pris avec ses vaisseaux à distance sur un autre endroit du corps et connecté à la zone opérée ; ou pédiculé pris sur une zone du corps à proximité qui est basculée avec ses vaisseaux dans la zone opérée) a été interposé dans le lit opératoire pour compenser une perte de substance, le plus souvent, l’irradiation inclut l’ensemble du lambeau pour éviter la récidive. Cela peut représenter un volume important d’irradiation et augmenter le risque de fibrose du cou, qui pourrait impacter la qualité de vie des patients.

Cette étude rétrospective multicentrique permettra d’améliorer les connaissances sur les conséquences de l’irradiation des lambeaux de recouvrement au niveau de l’efficacité et de la tolérance de la radiothérapie.
Chez les patients qui récidivent, nous évaluerons si les sites de récidive se situent dans la zone du lambeau ou non. Si l’on observe peu de récidives dans le lambeau, nous pourrions éventuellement réduire la zone d’irradiation, avec l’objectif d’améliorer la tolérance à long terme des futurs patients.
Les objectifs de l’étude impliquent donc de décrire les pratiques actuelles de contourage de radiothérapie dans divers centres de radiothérapie experts en tête et cou.
Ces données seront étudiées à partir des données cliniques et de radiothérapie recueillies rétrospectivement.
Ces données pourront ainsi permettre d’établir de potentielles recommandations de contourage des lambeaux dans l’irradiation post opératoire des cancers ORL.

L’objectif principal est d’évaluer le taux de récidive locorégional dans le lambeau.
Le taux de rechute locale dans le lambeau sera ainsi défini comme le rapport du nombre de récidives dans le lambeau par rapport au nombre de patients traités par chirurgie avec lambeau puis radiothérapie post opératoire.

Les objectifs secondaires sont :
- d’étudier la tolérance de la radiothérapie sur les lambeaux
- de décrire les pratiques actuelles d’irradiation post opératoire dans les différents centres incluant.
- de comparer les taux de récidive local entre la population de patients ayant bénéficié d'une chirurgie avec lambeau, vs la population de patients ayant bénéficié d'une chirurgie sans lambeau

Il s'agit d'une étude rétrospective multicentrique descriptive.

La population d'étude sera constituée de patients ayant développé un cancer ORL et dont le traitement a comporté une chirurgie première impliquant ou non une reconstruction par lambeau, suivie d’une irradiation post opératoire avec ou sans chimiothérapie.

Les analyses exploratoires des données fourniront, pour les variables quantitatives, la moyenne, l’écart type de la moyenne, la médiane, les quartiles et le nombre de valeurs manquantes ; pour les variables qualitatives, les fréquences et leur intervalle de confiance exact à 95% (loi binomiale).
Les tests statistiques et les intervalles de confiance seront calculés avec un risque bilatéral de 5%.
Les caractéristiques démographiques, cliniques et biologiques des patients seront décrites à partir de la population totale, incluse.
Le taux de récidive dans le lambeau sera estimé avec un intervalle de confiance bilatéral de niveau 95%. Un modèle de régression logistique sera ensuite utilisé pour identifier les facteurs de risque de récidive dans le lambeau. Enfin, le taux de récidive dans le lambeau sera comparé à celui observé dans la population contrôle par un test exact de Fisher bilatéral, en ajustant sur le statut TNM.

Données utilisées

Catégories de données utilisées

Informations recueillies à l'occasion d'activités de prévention, de diagnostic, de soins ou de suivi social et médico-social
Informations relatives aux pathologies des personnes concernées

Source de données utilisées

Autre

Autre(s) source(s) de donnée(s) mobilisée(s)

Dossiers Médicaux

Appariement entre les sources de données mobilisées

  Non

Variables sensibles utilisées

Année et mois de naissance
Date de soins (JJ/MM/AAAA)
Date de décès (JJ/MM/AAAA)

Justification du recours à cette(ces) variable(s) sensible(s)

Année et mois de naissance : Ces données permettent de calculer l’âge précis des patients, essentiel pour vérifier leur éligibilité selon les critères d’inclusion. Elles facilitent également une réidentification sécurisée des patients si nécessaire, notamment pour recueillir ou vérifier des données.
Date de soins : Les dates précises des soins sont indispensables pour valider l’inclusion des patients en fonction des périodes ciblées par l’étude. Elles servent aussi au calcul rigoureux des durées de survie et des délais entre les événements cliniques majeurs.
Date de décès : Cette information est essentielle afin d'ajuster les calculs de survie.

Recours au numéro d'identification des professionnels de santé

  Non

Plateforme utilisée pour l'analyse des données

Autre

Acteurs finançant et participant à l'étude

Responsable(s) de traitement

Type de responsable de traitement 1

Etablissement privé de santé (dont fédération)

Responsable de traitement 1

CENTRE FRANCOIS BACLESSE

3 Avenue du General Harris 14000 Caen 14000 CAEN France

Localisation du responsable de traitement 1
  Dans l'UE
Représentant du responsable de traitement 1

Calendrier du projet

Date de début : 01/01/2020 – Date de fin : 31/12/2026 Durée de l'étude : 84
Etape 1 : Dépôt du projet
23/01/2025

Base légale pour accéder aux données

Encadrement réglementaire

Méthodologie de référence 004

Durée de conservation aux fins du projet (en années)

20

Existence d'une prise de décision automatisée

  Non

Fondement juridique

Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)

(1)(e) exécution d’une mission d’intérêt public

Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)

(2)(i) intérêt public dans le domaine de la santé publique

Transfert de données personnelles vers un pays hors UE

  Non

Droits des personnes

Dans le respect de la réglementation en vigueur applicable au traitement de données à caractère personnel, en particulier le règlement (UE) 2016/679 du Parlement européen (RGPD), ainsi que la loi Informatique et Libertés, les patients du Centre François Baclesse disposent des droits suivants :
- accès aux données,
- rectification des données erronées,
- effacement des données en cas de traitement illicite,
- transmission des données (portabilité) recueillies par l’établissement, - limitation du traitement des données,
- opposition aux traitements des données,
- opposition à la transmission des données couvertes par le secret professionnel susceptibles d’être utilisées dans le cadre d’une recherche.
Les patients disposent à tout moment d’un droit d’opposition à la réutilisation de leurs données, sans avoir à justifier leur refus. Pour exercer l’un de ces droits, ils peuvent contacter le Délégué à la Protection des Données (DPO) du Centre François Baclesse, par mail : dpo@baclesse.unicancer.fr, ou par courrier : Centre François Baclesse, A l’attention du Délégué à la Protection des Données, BP 45026, 14076 Caen Cedex 05. Les traitements de données sont effectués sous le contrôle de la Commission nationale informatique et liberté (CNIL), qui peut être contactée par les patients à l’adresse suivante : Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés, 3 Place de Fontenoy, TSA 80715, 75334 PARIS CEDEX 07. Toute violation des droits peut également être notifiée à la CNIL sur la plateforme internet dédiée : Notification (cnil.fr)

Délégué à la protection des données

Centre François Baclesse

3 Avenue du General Harris 14000 Caen 14000 CAEN France

dpo@baclesse.unicancer.fr