N° F20221121171238

Etude de l’association entre macrophages du microenvironnement tumoral et réponse aux traitements dans les carcinomes épidermoïdes du canal anal

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Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique

Objectifs poursuivis

Prévention et traitement
Prise en charge des patients

Domaines médicaux investigués

Cancérologie

Bénéfices attendus

Le carcinome épidermoïde du canal anal (ASCC) est un cancer relativement rare : moins de. des cancers digestifs mais dont l’incidence augmente dans les dernières décennies, probablement en raison de son association avec l’infection HPV (Human Papillomavirus). Le Papillomavirus Humain (HPV) a été associé à un pourcentage de patients atteints d'ASCC compris entre 80% et 90%, et est considéré comme le conducteur séminal de l'oncogenèse. Son extension est principalement locorégionale pelvienne par voie lymphatique, rarement métastatique. Environ 70 à 75 % des patients atteints d'ASCC sont diagnostiqués à un stade localisé et reçoivent une radiochimiothérapie primaire (CTRT) comme traitement standard. Le traitement standard comporte aujourd’hui une radiothérapie, associée à une chimiothérapie pour les tumeurs localement évoluées. La chimioradiothérapie définitive composée de 5-fluorouracile (5-FU) et de mitomycine C, produit un taux de réponse complète de 80,5 % et un taux de survie sans progression (PFS). ans de 73 %. Le microenvironnement des tumeurs solides, beaucoup étudié dans les deux dernières décennies, est désormais reconnu comme un facteur majeur dans le développement et l’invasion tumorale. Les cellules immunitaires, et plus particulièrement les macrophages, représentent une composante essentielle du microenvironnement tumoral, et y constituent un lien entre les réponses innées et adaptatives. La présence de macrophages associés aux tumeurs (TAMs) et en particulier de macrophages de phénotype M2, ayant une action anti-inflammatoire et anti-tumorale (en opposition aux macrophages M1 qui sont au contraire tumoricides et pro-inflammatoires), a été étudiée dans de nombreux cancers, comme les carcinomes épidermoïdes de la tête et du cou, le carcinome hépatocellaire, carcinome épidermoïde du col utérin, le cancer du poumon non à petites cellules. Elle n’a pas été étudiée, à notre connaissance dans le carcinome épidermoïde du canal anal. Dans l'ASCC, les patients HPV+ pouvaient être davantage stratifiés pour le SLR à l'aide d'un score TIL, et ils ont observé une corrélation linéaire entre la positivité HPV et le score TIL. Par conséquent, l'infection par le HPV semble déclencher une réponse immunitaire qui médie l'efficacité de la CRT. Le HPV est un virus à ADN circulaire qui, lors de l'infection, induit la transcription de plusieurs protéines virales. Les protéines "précoces" (E6 et E7) sont des oncogènes, conduisant à une forte accélération du cycle cellulaire et à une instabilité génétique due à l'inactivation des protéines suppresseurs de tumeur TP53 et de la protéine de rétinoblastome (pRb) . Ainsi, le statut HPV définit deux sous-groupes distincts qui entraînent la carcinogenèse ASCC et affectent l'évolution clinique. On ne sait toujours pas pourquoi les patients HPV positifs avec ASCC ont un meilleur résultat clinique après CTRT.. . L’objectif principal est de rechercher un effet des TAMs sur l’efficacité du traitement des carcinomes épidermoïdes du canal anal localement évolués (≥T2 et/ou N+).. . Les objectifs secondaires sont de : décrire le phénotype des macrophages appartenant aux TAMs, leur localisation (intra-tumorale, stroma péri tumoral) dans les carcinomes épidermoïdes du canal anal, étudier l’évolution des TAMs, chez un même patient, entre l’état pré cancéreux (dysplasies du canal anal), le carcinome épidermoïde et la récidive locale ou à distance, étudier le lien entre HPV et TAMs, étudier l’expression du PD-L1 par les TAMs, décrire les caractéristiques histologiques, immunohistochimiques et moléculaires d'une cohorte du canal anal localement évolués, analyser l’association entre les résultats histologiques, immunohistochimiques et moléculaires et la réponse au traitement, la survie globale et la survie sans maladie et décrire les marqueurs moléculaires qui peuvent permettre la sélection de thérapie pour les patients ou qui peuvent être des candidats pour de nouvelles cibles thérapeutiques dans ce type de tumeur.

Données utilisées

Catégories de données utilisées

Informations relatives aux bénéficiaires de soins et de prestations médico-sociales
Informations relatives à la prise en charge sanitaire, médico-sociale et financière associées à chaque bénéficiaire
Informations relatives aux pathologies des personnes concernées

Source de données utilisées

Autres sources

Variables sensibles utilisées

Année et mois de naissance
Date de soins
Date de décès (le cas échéant)

Acteurs finançant et participant à l'étude

Responsable(s) de traitement

Type de responsable de traitement 1

Etablissement public de santé (dont fédération)

Responsable de traitement 1

Groupe Hospitalier Paris Saint- Joseph

185 rue Raymond Losserand 75014 Paris

Calendrier du projet

Terminé
Date de début : 02/11/2022 – Date de fin : 31/12/2023 Durée de l'étude : 1 an
Etape 1 : Dépôt du projet
21/11/2022

Base légale pour accéder aux données

Durée de conservation aux fins du projet (en années)

2

Fondement juridique

Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)

(1)(a) consentement spécifique, éclairé et univoque

Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)

(2)(a) consentement spécifique, éclairé et univoque

Transfert de données personnelles vers un pays hors UE

  Non

Droits des personnes

Le formulaire d’information et de non-opposition sera remis à chaque patient éligible. Sans un retour de sa part, il est établi que le patient ne s’oppose pas à l’utilisation de ses données. Les données médicales seront alors recueillies à partir de son dossier médical informatisé. Les données médicales recueillies correspondent aux données de santé, aux données sur le cancer de l’anus, aux données des examens réalisés dans le cadre de sa prise en charge du carcinome épidermoïde du canal anal ainsi qu’au microenvironnement de sa tumeur et son ADN.. Ce formulaire d’information précise que l’inclusion dans un protocole de recherche n’impliquant pas la personne humaine ne peut pas être réalisée sans information préalable, que le médecin investigateur doit fournir toutes les explications nécessaires concernant cette recherche, conformément aux dispositions des articles 13 et 14 du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD, Règlement (UE) 2016/679 du Parlement Européen et du Conseil du 27 avril 2016). L'information à la recherche fait l'objet d'un document écrit.. . Le patient peut à tout moment arrêter sa participation à la recherche sans justification conformément à l’article 21 du RGPD. Ceci n’aura pas de conséquence ni sur la qualité des soins et des traitements qui lui seront fournis ni sur sa relation avec son médecin. Les données recueillies jusqu’à l’expression de son opposition seront utilisées sauf demande exprès de sa part. En effet, conformément à l’article 17 du RGPD, le patient a le droit de demander l’effacement de ses données le concernant déjà collectées. Son opposition et l’accord d’utilisation ou non de ses données précédemment recueillies seront tracés dans son dossier médical informatisé.. . Conformément aux dispositions des articles 15 et 16 du règlement (UE) 2016/679 du 27 avril 2016 (Règlement Général sur la protection des données) de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, modifiée par la loi n° 2018-493 du 20 juin 2018 (décret n° 2018-687 du 1° août 2018), le patient dispose d’un droit d’accès, de rectification, de portabilité, d’effacement des données collectées dans le cadre de cette recherche ou une limitation de traitement. Le patient dispose également d’un droit d’opposition à la transmission des données couvertes par le secret professionnel susceptibles d’être utilisées dans le cadre de cette recherche et d’être traitées. Sa demande doit être adressée au Délégué à la Protection des Données du Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph, soit par courrier électronique à l’adresse dpo@ghpsj.fr, soit par courrier postal à l’adresse : 185 rue Raymond Losserand – 75014 Paris.. . Le dossier médical restera confidentiel et ne pourra être consulté que sous la responsabilité du médecin s’occupant de son traitement ainsi que par les autorités de santé et par des personnes dûment mandatées par le Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph pour la recherche et soumises au secret professionnel.. . Si le patient le souhaite, il pourra être tenu informé des résultats globaux de cette recherche une fois celle-ci achevée. S’il a des préoccupations ou des questions au sujet de cette étude l’investigateur principal de cette étude, le Professeur Eric RAYMOND, reste à sa disposition pour répondre à ses questions.

Délégué à la protection des données

Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph

185 rue Raymond Losserand 75014 Paris

dpo@ghpsj.fr