Efficacité du programme d’éducation thérapeutique « T’ES CAAP » dans la prise en charge des enfants en situation de surpoids et d’obésité en Vendée
Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique
Finalité de l'étude
Objectifs poursuivis
Domaines médicaux investigués
Bénéfices attendus
La surcharge pondérale chez l’enfant et l’adolescent se définit par un indice de masse corporelle (IMC) supérieur au 97epercentile pour l’âge et le sexe selon des courbes établies par l’International Obesity Task Force (IOTF). Actuellement, même si une stabilisation de la prévalence semble avoir été observée entre les années 2000 et 2015 dans les pays dits développés, il n’en est pas de même dans les pays à revenu plus faible. En France, 18 % des enfants sont en surpoids, dont 3 à 4 % sont en situation d’obésité avec un gradient social très marqué. Depuis 2015, il est observé une tendance à une réaugmentation des formes sévères, particulièrement chez les filles et les enfants des familles les plus en difficulté socio-économique. Le premier confinement imposé par la pandémie de Covid-19 semble avoir aggravé cette évolution.
L’obésité pédiatrique entraine un surrisque de dyslipidémie, hypertension, diabète, SAOS, impact psychologique, espérance de vie diminuée et NASH.
L’obésité chez les enfants, en tant que maladie chronique, a des répercussions visibles sur le corps des patients mais aussi sur leur qualité de vie globale ainsi que sur leur famille.
Les résultats d’une étude menée en 2009-2010 auprès de médecins généralistes du Maine-et-Loire montrent que leurs pratiques se sont améliorées depuis plusieurs années concernant la prévention et la prise en charge de l’obésité infantile. Toutefois, les recommandations de la Haute Autorité de santé et du Plan national nutrition santé ne sont pas suffisamment appliquées. L’HAS recommande de mesurer l’IMC tout au long de l’enfance et adolescence, examens biologiques ciblés, évaluation multidisciplinaire dès le diagnostic, soins et accompagnement dès le diagnostic. Le PNNS comprend l’utilisation du NutriScore, réduire la consommation de sel, protéger les enfants et adolescents d’une exposition à la publicité d’aliments et boissons non recommandés, éducation à l’alimentation de la maternelle au lycée. Ces mesures sont difficiles à appliquer en médecine libérale et de nombreux médecins reconnaissent ne pas calculer l’IMC de leur patient ou ne pas y prêter attention quel que soit leur âge. Différents freins sont retrouvés : le manque de motivation des patients et de leurs parents, le manque de temps du professionnel ou encore les inégalités socio-économiques. Un programme d’éducation thérapeutique (ETP) peut pallier ces difficultés et remettre en application les recommandations de la prise en charge de l’obésité infantile.
La littérature scientifique est étonnamment pauvre en ce qui concerne l’éducation thérapeutique pour les patients obèses.
Dans une étude monocentrique française, l’évaluation d’un programme d’éducation thérapeutique a montré qu’un programme multidisciplinaire chez des enfants et adolescents obèses permettait d’améliorer les caractéristiques anthropométriques, le sommeil, les performances scolaires, ainsi que l’estime de soi.
Un programme d’ETP sur la prise en charge de l’obésité pédiatrique « T’ES CAAP » a été mis en place en 2018 au CHD de la Roche-Sur-Yon. L’efficacité du programme n’a jamais été démontrée localement jusqu’à présent.
Réaliser cette étude a pour but d’évaluer l’efficacité du programme d’ETP T’ES CAAP dans la prise en charge du surpoids et de l’obésité chez l’enfant et donc l’intérêt de poursuivre l’inclusion des enfants dans ce programme.
Une démonstration de l’efficacité de ce programme permettrait de promouvoir l’adressage des patients par les médecins libéraux, et dans le cas contraire de réfléchir à des axes d’amélioration concernant ce programme.
Les objectifs secondaires sont d'évaluer 1) l'évolution de la qualité de vie après 6 mois du programme et 2) l'efficacité du programme selon le groupe d'âge (6-11 ans et 11-16 ans) et le statut du patient (en surpoids ou en obésité).
Il s'agit d'une étude rétrospective portant sur les patients inclus dans le programme d'ETP depuis sa création en 2018.
Données utilisées
Catégories de données utilisées
Source de données utilisées
Autre(s) source(s) de donnée(s) mobilisée(s)
Appariement entre les sources de données mobilisées
Variables sensibles utilisées
Recours au numéro d'identification des professionnels de santé
Plateforme utilisée pour l'analyse des données
Acteurs finançant et participant à l'étude
Responsable(s) de traitement
Type de responsable de traitement 1
Responsable de traitement 1
Localisation du responsable de traitement 1
Représentant du responsable de traitement 1
Calendrier du projet
Base légale pour accéder aux données
Encadrement réglementaire
Durée de conservation aux fins du projet (en années)
10
Existence d'une prise de décision automatisée
Fondement juridique
Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)
Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)
Transfert de données personnelles vers un pays hors UE
Droits des personnes
L'éligibilité du patient est établi par l'investigateur principal du centre participant en fonction des critères d'inclusion et de non-inclusion. Les patients éligibles à l'étude sont informés de la conduite de l'étude par l'envoi d'une lettre d'information spécifique à leur domicile ou au domicile des titulaires de l'autorité parentale. La lettre d'information reprend les caractéristiques de l'étude.
Au terme d'un délai d'un mois après la date d'envoi de la lettre d'information et en l'absence d'opposition exprimée, il sera considéré que le patient ou les titulaires de l'autorité parentale ne se sont pas opposés à sa participation à l'étude et autorisé la récupération de ses données issues uniquement de son dossier médical informatisé/papier.