N° 19352093

DPDUREIN : Activité DPD lymphocytaire vs U et UH2/U en fonction de la fonction rénale et hépatique

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Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique

Finalité de l'étude

Recherche, étude, évaluation

Objectifs poursuivis

Prévention et traitement
Compréhension des maladies
Prise en charge des patients

Domaines médicaux investigués

Cancérologie
Biologie

Bénéfices attendus

En avril 2019, les autorités de santé françaises (INCa-HAS-ANSM) ont rendu obligatoire le dosage de l'uracilémie (marqueur indirect de l'activité DPD, enzyme ubiquitaire qui catabolise du 5FU) avant toute chimiothérapie à base de fluoropyrimidine (5FU i.v., capécitabine orale). Cette décision était fondée sur des études prospectives ayant démontré que les patients avec des uracilémies élevées développaient significativement plus de toxicités précoces sévères aux fluoropyrimidines (voire très sévères et létales) que les patients avec des uracilémies basses. Un seuil à 16 ng/mL a été consensuellement proposé pour permettre d'identifier les patients déficitaires en DPD: déficit partiel entre 16 et 150 ng/mL, déficit complet si uracilémie > 150 ng/mL. Depuis, des publications ont rapporté des concentrations plasmatiques d'uracile particulièrement élevées dans certains états pathologiques comme l'insuffisance rénale (Narjoz C et al. Clinica Chimica Acta 2023) ou des états de cytolyse, par exemple en cas d'insuffisance hépatique (Callon S et al. Ther Adv Med Oncol 2023).
La question posée est de savoir si ces uracilémies anormalement élevées, qui en l'état actuel des recommandations sont évocatrices d'un déficit en DPD (et donc d'une réduction de dose d'emblée, voire d'une contre-indication aux fluoropyrimidines) traduisent réellement un déficit enzymatique en DPD. L'uracile étant une petite molécule filtrée au niveau rénal, il est possible que les valeurs élevées d'uracile en cas d'insuffisance rénale ne traduisent en aucun cas un déficit en DPD, et dans ce cas toute uracilémie >16 ng/mL serait ininterprétable chez un patient avec insuffisance rénale (débit de filtration glomérulaire < 40-60 ml/min). L'élimination du 5FU via l'enzyme DPD ayant lieu quantitativement majoritairement dans le foie, il est possible en cas d'insuffisance hépatique sévère qu'une élévation de l'uracilémie traduire un réel déficit en DPD.
L'activité enzymatique de la DPD mesurée au niveau des lymphocytes est significativement et inversement corrélée à l'uracilémie (van Kuilenburg A et al. Biochim Biophys Acta 2016), mais aucune étude à ce jour n'a exploré l'impact d'altérations pathologiques sur cette corrélation.

Objectif principal:
Analyser l'impact d'une insuffisance rénale sur l'activité DPD lymphocytaire.
Objectifs secondaires:
Etudier la corrélation entre l'activité DPD lymphocytaire d'une part, et l'Uracilémie et le rapport Dihydrouracil/Uracile d'autre part, en situation ou non d'insuffisance rénale ou hépatique.

Population étudiée : Tout patient avec une activité DPD lymphocytaire pré-chimio à base de fluoropyrimidine (ou a minima 10 jours après le dernier traitement contenant une fluoropyrimidine) et une fonction rénale documentées, quelle que soit la pathologie cancéreuse.
Critères d’inclusion :
De plus, les données disponibles doivent satisfaire aux critères de temporalité suivants :
- Activité DPD et uracilémie sur prélèvements sanguins réalisés le même jour.
- Activité DPD lymphocytaire avant chimiothérapie à base de fluoropyrimidine (ou a minima 10 jours après le dernier traitement contenant une fluoropyrimidine).
- Bilan rénal ET bilan hépatique au moment du prélèvement DPD: au maximum dans les 10 jours précédant le prélèvement DPD, ou dans les 3 jours suivant le prélèvement DPD.

Données utilisées

Catégories de données utilisées

Informations relatives aux bénéficiaires de soins et de prestations médico-sociales
Informations recueillies à l'occasion d'activités de prévention, de diagnostic, de soins ou de suivi social et médico-social
Informations relatives aux pathologies des personnes concernées

Source de données utilisées

Autre

Autre(s) source(s) de donnée(s) mobilisée(s)

Dossiers Médicaux

Appariement entre les sources de données mobilisées

  Non

Variables sensibles utilisées

Année et mois de naissance

Justification du recours à cette(ces) variable(s) sensible(s)

Données essentielles pour répondre à l'objectif

Recours au numéro d'identification des professionnels de santé

  Non

Plateforme utilisée pour l'analyse des données

Autre

Acteurs finançant et participant à l'étude

Responsable(s) de traitement

Type de responsable de traitement 1

Etablissement privé de santé (dont fédération)

Responsable de traitement 1

Centre Antoine Lacassagne

06189 NICE, cedex 02 France

Localisation du responsable de traitement 1
  Dans l'UE
Représentant du responsable de traitement 1

Calendrier du projet

Date de début : 01/08/2024 – Date de fin : 01/01/2025 Durée de l'étude : 5

Base légale pour accéder aux données

Encadrement réglementaire

Méthodologie de référence 004

Destinataire(s) des données

Destinataire des données 1

Département d’Epidémiologie, de Biostatistique et des Données de Santé (DEBDS) Centre Antoine Lacassagne

06189 NICE, cedex 02 France

Durée de conservation aux fins du projet (en années)

2

Existence d'une prise de décision automatisée

  Non

Fondement juridique

Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)

(1)(e) exécution d’une mission d’intérêt public

Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)

(2)(i) intérêt public dans le domaine de la santé publique

Transfert de données personnelles vers un pays hors UE

  Non

Droits des personnes

Les personnes peuvent exercer leurs droits en contactant le DPO de l'établissement. Les modalités d'exercice des droits sont précisés dans la note d'information remise au patient ou via le portail de transparence medonnées.unicancer.fr

Délégué à la protection des données

Centre Antoine Lacassagne

06189 NICE, cedex 02 France

dpo@nice.unicancer.fr