COopération entre les lymphocytes exprimant CD16 et les immunoglobuliNes anti-CMV pOur la prévention de l’infection à CMV après Transplantation rénale (CONCOCT)
Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique
Finalité de l'étude
Objectifs poursuivis
Domaines médicaux investigués
Bénéfices attendus
La transplantation rénale est la meilleure option pour traiter les maladies rénales en phase terminale, mais elle expose les patients à un risque accru d'infections en raison des médicaments immunosuppresseurs nécessaires. Le cytomégalovirus (CMV) est l'infection opportuniste la plus fréquente après une greffe, augmentant la morbidité, la mortalité et les coûts de santé. Pour réduire l'incidence du CMV, des médicaments antiviraux sont utilisés, mais ils présentent des inconvénients comme leur coût élevé (letermovir) ou leur toxicité importante (valganciclovir).
Un contrôle efficace de la réplication du CMV nécessite une réponse immunitaire adéquate, impliquant des éléments humoraux comme les immunoglobulines spécifiques au CMV (CMV-Ig), ainsi que des composants cellulaires comme les cellules T classiques. Une équipe de chercheurs a mis en évidence le rôle des lymphocytes T gamma-delta (γδ T), associés à un meilleur contrôle de l'infection et montrant une évolution vers un phénotype de mémoire effectrice exprimant le récepteur CD16. Des études récentes ont également observé une expansion des cellules NK mémoire, spécifiquement liées au CMV et exprimant aussi le CD16.
L'étude clinique SYNTAGME explore l'utilisation d'immunoglobulines anti-CMV hyperimmunisées comme traitement prophylactique alternatif aux options traditionnelles comme le valganciclovir, particulièrement pour les patients déjà immunisés contre le CMV (CMV séropositifs). L'étude suppose que pour ces patients, avec une forte présence de cellules NK mémoire et de LTγδ CD16+, ces infusions d'immunoglobulines pourraient renforcer la production d'IFNγ ou la cytotoxicité de ces cellules et améliorer ainsi le contrôle des infections à CMV.
Ce projet complémentaire s'appuie sur la biocollection de l'étude SYNTAGME et de ses contrôles historiques. Il vise à réaliser une analyse phénotypique approfondie des cellules T classiques, des γδ T et des cellules NK, y compris l'étude des profils de cytokines, des marqueurs cytotoxiques et de l'impact de l'expression du CD16 et des polymorphismes génétiques sur la gestion des infections à CMV.
L'objectif principal est i) de déterminer si un seuil spécifique de cellules LTγδ CD16+ et/ou NK CD16+ peut prédire efficacement la réponse au traitement par immunoglobulines anti-CMV, et ii) de vérifier si les polymorphismes génétiques du CD16 peuvent aider à prédire cette réponse. Un résultat positif pourrait conduire à une stratégie plus personnalisée pour prévenir les infections à CMV après une greffe, notamment en optimisant l'utilisation des immunoglobulines anti-CMV hyperimmunisées, réduisant ainsi la dépendance aux antiviraux directs et leurs effets indésirables ou coûts financiers.
Données utilisées
Catégories de données utilisées
Source de données utilisées
Autre(s) source(s) de donnée(s) mobilisée(s)
Appariement entre les sources de données mobilisées
Plateforme utilisée pour l'analyse des données
Acteurs finançant et participant à l'étude
Responsable(s) de traitement
Type de responsable de traitement 1
Responsable de traitement 1
Localisation du responsable de traitement 1
Représentant du responsable de traitement 1
Calendrier du projet
Base légale pour accéder aux données
Encadrement réglementaire
Durée de conservation aux fins du projet (en années)
15
Existence d'une prise de décision automatisée
Fondement juridique
Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)
Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)
Transfert de données personnelles vers un pays hors UE
Droits des personnes
Chaque participant a reçu une note d’information spécifique à la recherche lui présentant ses droits des articles 15 à 20 du RGPD.
Le participant a été informé que l’exercice de ses droits peut s’effectuer par écrit auprès du professionnel de santé ayant inclus le participant qui transmettra la demande au Responsable(s) de traitement(s). Le(s) Responsable(s) de traitement, en concertation avec le délégué à la protection des données du CHU de Bordeaux, répondra aux demandes du participant conformément à ses obligations légales et réglementaires.