Approche qualitative des effets de la consommation de pornographie chez les jeunes filles
Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique
Finalité de l'étude
Objectifs poursuivis
Domaines médicaux investigués
Bénéfices attendus
Des données quantitatives actualisées ont permis de mettre à jour la forte prévalence de la consommation de contenus pornographiques chez les adolescents français (IFOP 2017, Arcom 2023). Chaque mois, 2,3 millions de mineurs se rendent sur ces sites (soit 30% d’entre eux). Ce volume est en forte augmentation : +36% en 5 ans entre 2017 et 2022. Quotidiennement, près d’un mineur sur dix se rend sur les sites à destination des adultes. Dès l’âge de 11-12 ans, plus de la moitié des garçons fréquente les sites dits “adultes” de façon régulière (> 1 visite/mois).
On constate aussi l’émergence à grande échelle de ce comportement chez les jeunes filles : 30% des jeunes filles âgées de 11 à 18 ans ont une consommation régulière de pornographie, et cette proportion s’observe déjà dans le groupe des 11-12 ans. Les adultes sous-estiment généralement de façon massive la consommation de pornographie chez les adolescents de leur entourage (Wright et al., 2023). Le législateur peine à mettre en place des mesures véritablement protectrices, l’interdiction d’accès de ces sites aux mineurs étant contournable en un clic, alors même que 90% des contenus contiennent de la violence physique et verbale, et sont donc considérés comme répréhensibles, même pour des publics adultes (Rapport du Sénat, Billon et al., 2022).
La littérature sur les jeunes et la pornographie reste limitée, malgré un intérêt récent de la part des sociétés savantes, compte tenu de l’ampleur de l’exposition (Rapport de l’académie nationale de médecine, Cohen et al., 2023). La question des effets spécifiques de cette exposition/consommation chez les jeunes commence à être abordée par quelques équipes, posant notamment la question de l’effet sur les comportements sexuels de façon générale (Pathmendra et al., 2023), ou encore sur les comportements sexistes (Sanz-Barbero et al., 2024). Les études actuelles restent insuffisantes pour préciser le phénomène et son impact (Paulus, 2023 ; Pathmendra, 2024). En particulier, l’effet de l’exposition à la pornographie dans la sous-population de jeunes filles n’a pas fait l’objet d’études spécifiques.
Cette recherche vise à déterminer les contours de l’impact intime de cette exposition, précisément dans la population des jeunes filles, et donc la pertinence de mettre en place des réponses sociétales ad hoc.
Données utilisées
Catégories de données utilisées
Source de données utilisées
Autre(s) source(s) de donnée(s) mobilisée(s)
Appariement entre les sources de données mobilisées
Variables sensibles utilisées
Justification du recours à cette(ces) variable(s) sensible(s)
L'étude s'adressant à une population de patients mineurs et majeurs, il est important de connaitre leur âge.
Recours au numéro d'identification des professionnels de santé
Plateforme utilisée pour l'analyse des données
Acteurs finançant et participant à l'étude
Responsable(s) de traitement
Type de responsable de traitement 1
Responsable de traitement 1
Localisation du responsable de traitement 1
Représentant du responsable de traitement 1
Calendrier du projet
Base légale pour accéder aux données
Encadrement réglementaire
Durée de conservation aux fins du projet (en années)
3
Existence d'une prise de décision automatisée
Fondement juridique
Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)
Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)
Transfert de données personnelles vers un pays hors UE
Droits des personnes
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