N° 24636210

Analyse multicentrique de la corrélation entre le statut CMV dans les glioblastomes et le pronostic des patients

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Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique

Finalité de l'étude

Recherche, étude, évaluation

Objectifs poursuivis

Prévention et traitement

Domaines médicaux investigués

Cancérologie
Maladies infectieuses

Bénéfices attendus

Le glioblastome est une tumeur gliale de haut grade, classée grade IV selon la classification de l’OMS, et est associé à un pronostic très défavorable. La survie médiane est courte, allant de 15 à 20 mois, avec moins de 5% des patients survivant au-delà de 5 ans. Malheureusement, la récidive est presque inévitable et conduit invariablement au décès. Le traitement standard comprend une intervention chirurgicale suivie de chimiothérapie avec du témozolomide et de la radiothérapie. Le témozolomide est un agent alkylant utilisé pour traiter les glioblastomes et les astrocytomes de haut grade. Il est métabolisé en composés actifs à pH physiologique, endommageant l'ADN et bloquant les mécanismes de réparation cellulaire, ce qui induit finalement l'apoptose. Malgré un traitement approprié, les rechutes sont fréquentes. Les glioblastomes, étant les tumeurs cérébrales primaires les plus courantes, ont une étiologie encore mal comprise. Le cytomégalovirus (CMV), membre de la famille des herpès virus, a une affinité particulière pour les cellules gliales cérébrales. Environ 50% de la population générale en France est séropositive pour le CMV. Dans des conditions d'immunodépression ou d'inflammation, le CMV peut être réactivé, et ses gènes peuvent induire une transformation maligne des cellules gliales, favorisant la prolifération cellulaire anarchique. Certaines études(1) suggèrent que le CMV pourrait jouer un rôle dans la pathogenèse du glioblastome en modulant les voies de signalisation intracellulaire impliquées dans l'oncogenèse. Une étude de Cobbs et al. (2002)(2) a montré que la majorité des cellules tumorales de glioblastome était infectée par le CMV, bien que le lien direct entre le virus et la tumeur ne soit pas entièrement élucidé. De plus, une étude récente de Guyon et al. (2024)(3), ont mis en évidence, sur un modèle animal, le rôle du CMV dans le développement du glioblastome. Cette étude est la première à apporter la preuve expérimentale de la génération de cellules de glioblastome induites par le CMV chez des souris xénogreffées. Ceci faisant suggérer la possibilité de l’efficacité d’un traitement anti viral sur le pronostic des patients atteints de glioblastome. Nous avons l'intention de mener une étude rétrospective multicentrique pour comparer la survie globale des patients en fonction de leur statut CMV. Nous envisageons de rechercher la présence de l'ADN viral par PCR spécifique, de détecter les gènes de latence par PCR digitale, ainsi que les gènes codant pour les protéines virales telles que pp65 ou IE1 au sein d’échantillon tumoral issus de patient (Ces derniers ayant déjà été récupérer à l’Oncopôle de Toulouse dans le cadre d’une étude en cours au laboratoire Infinity). Puis enfin, déterminer le statut sérologique des patients avant le début du traitement. Notre hypothèse est que les patients séropositifs réactiveront le CMV après le début de la chimiothérapie ou de la radiothérapie, favorisant ainsi un microenvironnement tumoral propice à la progression de la tumeur. Pendant la chirurgie, le CMV reste latent. Cependant, l'ajout de témozolomide et de radiothérapie favorise les lésions cellulaires, ce qui peut déclencher la réactivation virale en cas de réaction inflammatoire. Une fois réactivé, le CMV peut moduler les voies cellulaires, favorisant la prolifération cellulaire anarchique et la progression tumorale, expliquant ainsi les récidives fréquentes et le pronostic sombre des patients atteints de glioblastome. Si les résultats de cette étude sont positifs, nous prévoyons de conduire une étude prospective multicentrique interventionnelle par la suite, pour comparer le traitement standard actuel à l'ajout de Valganciclovir à ce traitement. Une étude similaire, réalisée par l’équipe de Mattia Russel Pantalone et al. (2022) (4), ont conclu à des résultats prometteurs en montrant une amélioration de la survie des patients atteints de glioblastomes grâce à l’ajout du Valganciclovir au traitement standard. L'objectif de l’étude serait de conforter les résultats obtenus avec l’équipe suédoise, adapté à l’épidémiologie vis-à-vis du CMV en France.

Données utilisées

Catégories de données utilisées

Informations relatives aux pathologies des personnes concernées

Source de données utilisées

Autre

Autre(s) source(s) de donnée(s) mobilisée(s)

Dossiers Médicaux

Appariement entre les sources de données mobilisées

  Non

Variables sensibles utilisées

Année et mois de naissance

Justification du recours à cette(ces) variable(s) sensible(s)

Calcul de l'âge

Recours au numéro d'identification des professionnels de santé

  Non

Plateforme utilisée pour l'analyse des données

Autre

Acteurs finançant et participant à l'étude

Responsable(s) de traitement

Type de responsable de traitement 1

Etablissement public de santé (dont fédération)

Responsable de traitement 1

CHU Amiens-Picardie

Rond-point du Pr Christian Cabrol 80000 Amiens 80000 Amiens France

Localisation du responsable de traitement 1
  Dans l'UE
Représentant du responsable de traitement 1

Calendrier du projet

Date de début : 11/02/2025 – Date de fin : 01/05/2026 Durée de l'étude : 15
Etape 1 : Dépôt du projet
06/06/2025

Base légale pour accéder aux données

Encadrement réglementaire

Méthodologie de référence 004

Destinataire(s) des données

Destinataire des données 1

CHU Amiens-Picardie

Rond-point du Pr Christian Cabrol 80000 Amiens 80000 Amiens France

Durée de conservation aux fins du projet (en années)

3

Existence d'une prise de décision automatisée

  Non

Fondement juridique

Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)

(1)(e) exécution d’une mission d’intérêt public

Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)

(2)(j) archives, recherche scientifique ou historique, ou statistiques

Transfert de données personnelles vers un pays hors UE

  Non

Droits des personnes

information individuelle et collective + site internet du CHU

Délégué à la protection des données

CHU Amiens-Picardie

Rond-point du Pr Christian Cabrol 80000 Amiens 80000 Amiens France

dpo@chu-amiens.fr