Aide au Choix d’un Releveur par la Vidéo
Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique
Objectifs poursuivis
Domaines médicaux investigués
Bénéfices attendus
Les patients ayant eu un Accident Vasculaire Cérébral ou une paraplégie incomplète souffrent fréquemment d'une faiblesse ou parésie des muscles fléchisseurs de cheville (tibialis anterior par exemple) couplée à une spasticité des extenseurs (triceps surae, péroniers, jambier posterieur). La locomotion est alors caractérisée par une absence d’attaque du pas par le talon et par une flexion plantaire excessive de la cheville avec un risque d’accrochage du pied lors de la phase oscillante du cycle locomoteur [Daryabor et al., 2018 ; Pourhosseingholi et al., 2019]. Pour pallier à ce déficit pouvant occasionner des chutes, la prescription d’une orthèse releveur est pratiquée selon une orthèse de type grand public [Bouchalova et al., 2016 ; Daryabor et al., 2018 ; Pourhosseingholi et al., 2019] ou selon une orthèse sur mesure [Akalan et al., 2018]. Cette prescription s’établit en fonction de l’état clinique du patient (niveaux de force musculaire, signe de spasticité, douleur), des attentes du patient (en lien avec : vie professionnelle, vie sociale, conduite, craintes éventuelles quant au retentissement esthétique d’un appareillage). Après livraison de l’appareillage, un contrôle est réalisé par l’équipe rééducative, avant que le patient ne reparte de la structure avec son releveur finalisé. A termes, il arrive malheureusement que le releveur ne soit plus porté, mis de côté, favorisant les risques d’accrochage du pied et limitant l'activité de marche dans la vie quotidienne à cause d’une insatisfaction. De plus, ne plus porter un appareillage financé par le système de santé peut poser question. Dès lors, il convient de s’interroger sur le choix du releveur. L’amélioration de la démarche d’aide au choix de ce releveur reposerait sur une approche multidimensionnelle (qualitative et quantitative) et en équipe, en lien surtout avec le ressenti du patient (pendant un échange oral), avec différents essais de releveurs après enregistrement pieds nus et marche avec les chaussures seules. Parmi les orthèses grand public, de nombreux modèles sont proposés avec des particularités distinctes selon : le mode de vie du patient, les éventuels déficit du pied pouvant s’ajouter (notamment varus du pied), l’aisance pour le patient à placer et ajuster seul son orthèse, le périmètre de marche. Des essais avec chaque appareillage sont parfois possibles sur une courte période. Cependant, il convient d’améliorer cette démarche en quantifiant des paramètres liés à la dynamique de marche (cadence, vitesse, longueur de pas, longueur de foulée, pourcentage de double appui), l’équilibre dynamique (largeur du pas, pourcentages d’appui), angulation de la cheville à l’attaque du pas, à mi-appui, au décollement du pied, à mi-phase oscillante. Obtenues à partir deux techniques possibles et ayant des résultats corrélés, ces angulations sont facilement quantifiables par les vidéos de profil et de face, avec un traitement simple d’analyse vidéo [Amsaprabhaa et al., 2021 ; Brunnekreef et al., 2005 ; Kim et al., 2011 ; Mc Lean et al., 2005], ou dans un contexte de laboratoire d’analyse du mouvement avec un système tridimensionnel [Nielsen et al., 2008 ; Schurr et al., 2017]. De même, les paramètres spatio-temporels sont aussi extractibles d’une analyse vidéo ou d’un système tridimensionnel [Amsaprabhaa et al., 2021 ; Seidl et al., 2017 ; Van Bloemendaal et al., 2019]. L’ensemble de ces paramètres biomécaniques quantifie ainsi l’écart entre la marche du patient et celle d’un sujet asymptomatique. Par ailleurs, les évaluations cliniques révèlent les déficits sur table du patient. Une telle approche basée sur le recueil de données biomécaniques avec présentation synthétique pour l’aide au choix d’une orthèse a été abordée chez les patients souffrant de maladies neuromusculaires de type Poliomyélite et Maladie de Charcot [Waterval et al., 2017] ou chez l’enfant paralysé cérébral [Contini et al., 2019], alors que ces travaux ne tiennent pas compte de la satisfaction et du ressenti des patients. Par conséquent, plusieurs outils plus ou moins grand public sont à la disposition des équipes rééducatives pour contribuer à améliorer l’aide au choix d’un releveur.
Données utilisées
Catégories de données utilisées
Source de données utilisées
Calendrier du projet
Base légale pour accéder aux données
Durée de conservation aux fins du projet (en années)
1
Fondement juridique
Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)
Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)
Transfert de données personnelles vers un pays hors UE
Droits des personnes
Le patient reçoit une lettre d'information précisant les données utilisées et la possibilité de ne pas participer à la recherche.