N° 25131885

ABRISHY

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Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique

Finalité de l'étude

Recherche, étude, évaluation

Objectifs poursuivis

Prévention et traitement

Domaines médicaux investigués

Maladies infectieuses

Bénéfices attendus

L’émergence de résistances bactériennes aux antibiotiques est un phénomène endémique dont l’ampleur continue de s’accroître dans toutes les régions du monde. Cela engendre de plus en plus de difficultés à traiter les infections à des germes ayant acquis ces résistances, une augmentation des coûts de santé due à une prolongation des séjours hospitaliers et une hausse de la mortalité.
Parmi ces bactéries, certaines sont classées comme multirésistantes et d’autres comme hautement résistantes aux antibiotiques. C’est le cas d’Acinetobacter baumannii ayant acquis une résistance à l’IMIPENEME (ABRI) dont le caractère multi ou hautement résistant reste controversé.

Acinetobacter baumannii est aujourd’hui considéré comme un pathogène opportuniste hospitalier. On sait cependant sa capacité à exister et persister dans des réservoirs environnementaux divers comme les eaux contaminées ou les sols.
Ce pathogène émergent est l’une des priorités de l’OMS à ce jour du fait de la capacité d’Acinetobacter baumannii d’acquérir facilement du matériel génétique étranger comme des gènes codant des carbapénémases. D’autres mécanismes de résistance sont décrits comme de l’imperméabilité par modifications de porines membranaires et de l’efflux actif.
Acinetobacter baumannii est principalement responsable de colonisations ou d’infections associées aux soins chez des patients immunodéprimés. Les tableaux cliniques peuvent être variés incluant des pneumopathies, des bactériémies ou encore des infections de peau et tissus mous.
Plusieurs études ont permis d’identifier des facteurs de risque d’infections à ABRI comme une forte exposition aux antibiotiques, l’utilisation de dispositifs invasifs ou une immunosuppression transitoire ou permanente. Dans les cas d’infections graves à ABRI, une antibiothérapie adaptée probabiliste apparaît comme un facteur protecteur sur la mortalité. Cependant, les éléments permettant de comprendre ce qui favorise une infection spécifiquement à Acinetobacter baumannii ayant acquis une résistance à l’Imipénème restent incertains. Ainsi, il apparait difficile de standardiser des stratégies de prévention et de traitement.
La production de carbapénémases réduit fortement les possibilités dans l’arsenal thérapeutique disponible à ce jour. La société européenne de pathologies infectieuses et de microbiologie (ESCMID) a actualisé les recommandations de prise en charge en 2022 et positionne en première intention l’utilisation de colistine, de nouvelles tétracyclines ou encore d’inhibiteurs de β-lactamases. Cependant, les échecs sont nombreux tant sur le plan clinique que microbiologique avec des récidives fréquentes.
Enfin, il est important de souligner le rôle crucial de l’hygiène hospitalière dans le contrôle d’épidémies à ABRI. En effet, la production de carbapénémase lui confère son caractère multirésistant et nécessite de prévenir sa transmission croisée par la mise en place de précautions complémentaires. Cela implique l’application des précautions standards telles que l’hygiène des mains ou la décontamination de l’environnement ainsi que des mesures renforcées de type « précautions contact ».
L’objectif principal est de décrire l’épidémiologie d’infections documentées à Acinetobacter Baumannii sur la période du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2024 au sein des centres du Grand Ouest participants.
La population : Patients adultes hospitalisés dont le diagnostic d’infection à Acinetobacter baumannii a été porté sur des arguments cliniques et biologiques entre le 1er janvier 2018 et le 31 décembre 2024 sur les centres du Grand Ouest participant à l’étude.

Données utilisées

Catégories de données utilisées

Informations relatives aux pathologies des personnes concernées
Informations relatives aux bénéficiaires de soins et de prestations médico-sociales

Source de données utilisées

Autre

Autre(s) source(s) de donnée(s) mobilisée(s)

Dossiers Médicaux

Appariement entre les sources de données mobilisées

  Non

Variables sensibles utilisées

Année et mois de naissance

Justification du recours à cette(ces) variable(s) sensible(s)

pour avoir l'âge des patients au moment de l'inclusion

Recours au numéro d'identification des professionnels de santé

  Non

Plateforme utilisée pour l'analyse des données

Autre

Acteurs finançant et participant à l'étude

Responsable(s) de traitement

Type de responsable de traitement 1

Etablissement public de santé (dont fédération)

Responsable de traitement 1

CHU BREST

2 avenue Maréchal Foch 29200 Brest 29200 Brest France

Localisation du responsable de traitement 1
  Dans l'UE
Représentant du responsable de traitement 1
Madame Florence FAVREL-FEUILLADE

Calendrier du projet

Date de début : 01/03/2025 – Date de fin : 30/09/2025 Durée de l'étude : 7
Etape 1 : Dépôt du projet
03/07/2025

Base légale pour accéder aux données

Encadrement réglementaire

Méthodologie de référence 004

Durée de conservation aux fins du projet (en années)

5

Existence d'une prise de décision automatisée

  Non

Fondement juridique

Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)

(1)(e) exécution d’une mission d’intérêt public

Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)

(2)(i) intérêt public dans le domaine de la santé publique

Transfert de données personnelles vers un pays hors UE

  Non

Droits des personnes

Formulaire d'information (non opposition ou consentement) remis individuellement

Délégué à la protection des données

CHU BREST

2 avenue Maréchal Foch 29200 Brest 29200 Brest France

protection.donnees@chu-brest.fr