2023

CASEBA

établissements & professionnels de santé
organismes de recherche
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Contexte 

Les cancers séreux de bas grade de l’ovaire (CSBG) sont des tumeurs gynécologiques rares, encore mal connues, touchant des patientes souvent jeunes, et dont l’état de santé général est plutôt bon. Par ailleurs, les données sur ces types de cancers sont essentiellement rétrospectives, venant de bases cliniques numériquement limitées et de quelques essais portant sur le traitement médical des récidives. Les cancers de bas grade ont tendance à se développer lentement et sont moins susceptibles de se propager tandis que ceux qualifiés de haut grade sont plus agressifs. Jusqu’à ce jour, la prise en charge des CSBG a été calquée sur celle des cancers de haut grade. Or, ces derniers sont majoritairement chimio-sensibles au moment du traitement initial tandis que les CSBG sont chimio-résistants dans 80 % des cas. De fait, les algorithmes utilisés pour les cancers de haut grade s’avèrent peu adaptés.

Il est ainsi capital d’arriver à définir une prise en charge spécifique des patientes atteintes de CSBG, qui prenne en compte les caractéristiques de la maladie, l’état général de la patiente ainsi que les caractéristiques de l’équipe soignante. La définition d’un parcours de soins spécifique permettra d’améliorer la prise en charge des patientes, d’améliorer leur pronostic et leur qualité de vie. Ce travail permettra la constitution d’une base importante sur une tumeur rare, avec le croisement de données issues de la base principale du SNDS.
 

Objectif du projet 

L’objectif du projet CASEBA, porté par l’Institut Curie, est de définir une prise en charge spécifique des patientes atteintes d’un cancer séreux de l’ovaire de bas grade afin de recommander un parcours de soins et d’améliorer le diagnostic radiologique. Ce travail permettra d’obtenir des données multicentriques de vie réelle, d’utiliser des outils modernes d’analyse. Ces données pourraient secondairement aider la construction d’essais de recherche clinique sur ce sujet.
 

Méthodologie et caractère innovant 

Dans le cadre d’une étude précédente, une base de données clinique de vie réelle a été constituée par le réseau des Tumeurs Malignes Rares Gynécologiques (TMRG), labellisé par l’INCa. Elle contient des informations de vie réelle de patientes traitées dans 28 centres entre 2000 et 2017. Cette base est hébergée à l’Institut Curie et est mise à jour grâce à l’inclusion de nouveaux cas issus du TMRG. 

Dans un premier temps, les porteurs de projet vont s’attacher à augmenter la finesse de cette base grâce à l’intégration de données venant de la base ESME ovaire (base qui  contient des informations précises sur les traitements médicaux des patientes, en particulier les chimiothérapies et les thérapies ciblées) puis de l’apparier aux données de la base principale du SNDS. Ce projet s’appuie notamment sur la collaboration avec la quinzaine de centres partenaires de l’Institut Curie. 

Le projet CASEBA a été sélectionné lors de l'appel à manifestation d'intérêt du programme UNIBASE porté par Unicancer, La Ligue contre le cancer et le Health Data Hub. Dans ce cadre, le projet bénéficie d'un accompagnement financier d'Unicancer et de la Ligue contre le cancer. Le Health Data Hub apporte son appui en termes de conseil et de mise à disposition de la plateforme technologique.
 

Résultat / Livrable attendu

Le projet CASEBA permettra ainsi de créer une cohorte multicentrique de cancer de l’ovaire séreux de bas grade. La centralisation d’imagerie médicale et le chaînage avec la base principale du SNDS permettront d’en faire un jeu de données unique qui n’a pas d’équivalent à date que ce soit sur le plan national ou international.

En créant la base la plus complète et la plus importante numériquement pour cette pathologie, le traitement des patientes et in fine leur qualité de vie pourront être améliorés via la définition d’une prise en charge spécifique : filière de soins, analyse de l’imagerie, alerte sur certaines comédications, etc.

Chiffres clés

150 cas de cancers séreux
de bas grade de l'ovaire / an en France