Quand les chiffres et le ressenti divergent : explorer les émotions dans les troubles vestibulaires
Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique
Finalité de l'étude
Objectifs poursuivis
Domaines médicaux investigués
Bénéfices attendus
Les troubles vestibulaires, qui regroupent un ensemble de pathologies affectant le système vestibulaire (organe de l’équilibre situé dans l’oreille
interne), représentent une cause fréquente de vertiges, de sensations d’instabilité et de troubles de l’équilibre. Ces troubles peuvent se
manifester sous différentes formes : vertiges rotatoires, déséquilibres à la marche, étourdissements ou flous visuels lors des mouvements de la tête.
Ils peuvent résulter de pathologies comme la névrite vestibulaire, la maladie de Ménière, le vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB), ou
encore de désordres centraux ou fonctionnels.
Ces troubles altèrent fortement la qualité de vie des patients, tant sur le plan physique (chutes, limitation des déplacements), fonctionnel,
qu’émotionnel (anxiété, isolement, perte de confiance). C’est pourquoi leur évaluation repose sur une approche intégrative, combinant des outils
objectifs et subjectifs.
Parmi les outils objectifs, on retrouve la posturographie statique, qui évalue la capacité d’un individu à maintenir son équilibre en mesurant les
oscillations du corps sur une plateforme de force et l’évaluation subjective repose sur le Dizziness Handicap Inventory (DHI). Ce questionnaire autoadministré, validé en français, permet d’évaluer la manière dont le patient perçoit l’impact de ses troubles à travers trois sous-dimensions : la
dimension physique (effets des mouvements de la tête sur les vertiges), la dimension fonctionnelle (impact sur les activités quotidiennes), la
dimension émotionnelle.
Dans notre pratique clinique, nous observons parfois que les résultats issus de ces deux types d’évaluation ne concordent pas. Certains patients
présentent une amélioration nette de leur équilibre, objectivée par les tests instrumentaux et les exercices réalisés en kinésithérapie vestibulaire
mais leur score au DHI reste stable ou s’aggrave. En d’autres termes, leur perception du handicap ne suit pas l’évolution clinique mesurée.
Ce décalage interroge : quels sont les facteurs qui influencent la perception subjective du handicap vestibulaire ? La littérature scientifique
récente met en avant le rôle central des composantes émotionnelles. En effet, l’anxiété, la peur de tomber ou encore l’appréhension de
mouvements spécifiques peuvent renforcer la sensation de handicap indépendamment de l’état réel du système vestibulaire.
Mieux comprendre cette divergence pourrait permettre d’adapter la prise en charge en intégrant des approches complémentaires à la rééducation
vestibulaire classique. L’objectif de l'étude est d’identifier les facteurs spécifiques au sein du Dizziness Handicap Inventory (DHI), pouvant expliquer la discordance entre l'amélioration objective (posturographie et fauteuil rotatoire) et l'absence d'amélioration ou la détérioration perçue du handicap chez les patients atteints de troubles vestibulaires entre le début et la fin de leur séjour de rééducation.
Cette étude à 2 finalités principales :
- Amélioration des prises en charge : En identifiant les patients à risque de discordance entre mesures objectives et perception subjective, ce travail
pourrait orienter vers des stratégies thérapeutiques plus personnalisées.
- Optimisation de l’interprétation des outils d’évaluation : Mieux comprendre le lien entre le DHI et les mesures objectives pourrait permettre d'affiner l’interprétation des scores.
Cette étude concerne les patients qui ont été adressés au service vestibulaire et qui ont complété le DHI en bilan d'entrée et de sortie et qui ont effectué une prosturographie statique dans leur prise en charge à l'entrée et en sortie de séjour. Un total de 384 dossiers patients seraient à analyser pour une niveau de preuve à 95% et une marge d'erreur à 5%
Données utilisées
Catégories de données utilisées
Source de données utilisées
Autre(s) source(s) de donnée(s) mobilisée(s)
Appariement entre les sources de données mobilisées
Plateforme utilisée pour l'analyse des données
Acteurs finançant et participant à l'étude
Responsable(s) de traitement
Type de responsable de traitement 1
Responsable de traitement 1
Localisation du responsable de traitement 1
Représentant du responsable de traitement 1
Calendrier du projet
Base légale pour accéder aux données
Encadrement réglementaire
Durée de conservation aux fins du projet (en années)
2
Existence d'une prise de décision automatisée
Fondement juridique
Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)
Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)
Transfert de données personnelles vers un pays hors UE
Droits des personnes
Les patients susceptibles d’être inclus dans l’étude seront contactés par téléphone afin de leur faire prendre connaissance de l’étude. Dans le cas où le patient ne souhaite pas être inclus dans l’étude il lui sera demandé de remplir et renvoyer le formulaire d’opposition à la réutilisation des données de santé pour la ou les recherches menées au sein de l’établissement. Il sera également indiqué au patient lors de cet échange, la possibilité de consulter, sur le site web de l’UGECAM Nord Est, les recherches pour lesquelles ses données de santé pourraient être réutilisées.
Une information collective est donnée à chaque patient dans le livret d’accueil, lequel contient une partie spécifique à la recherche et explique les démarches et liens à suivre pour avoir des renseignements sur les recherches menées et réutilisant les données de santé du patient et le cas échéant la procédure d’opposition à cette réutilisation des données