N° 16209205

Prise en charge et complications à long terme des anévrysmes inflammatoires de l’aorte abdominale traités chirurgicalement

Partager

Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique

Finalité de l'étude

Recherche, étude, évaluation

Objectifs poursuivis

Prise en charge des patients
Prévention et traitement

Domaines médicaux investigués

Médecine interne

Bénéfices attendus

Les anévrismes inflammatoires de l'aorte abdominale (AIAA) sont peu fréquents, ils représentent environ 5 à 10 % de tous les anévrysmes de l’aorte abdominale. Les AIAA peuvent être associés à des maladies auto-immunes, ou à des vascularites comme l’artérite à cellules géantes ou l’artérite de Takayashu, mais ils peuvent aussi être idiopathiques. Le diagnostic peut être retardé par l'absence de critères diagnostiques clairs. La stratégie de prise en charge optimale est peu codifiée sur le plan chirurgical. Le seuil chirurgical est actuellement le même que pour les anévrysmes d’origine athéromateuse (> 50-55 mm) mais la technique à préférer n’est pas clairement établie à ce jour. La chirurgie endovasculaire semble être associée à moins de complications per-opératoires que la chirurgie ouverte mais associée à davantage de complications à long terme avec un processus inflammatoire induisant une fibrose péri-adventitielle et rétropéritonéale. Ces conclusions sont uniquement issues de séries de cas rapportés et nécessitent d’être vérifiés sur une étude à plus grande échelle. En outre, la prise en charge médicale médicamenteuse des AIAA demeure peu codifiée à l’heure actuelle, en particulier celle des anévrysmes aortiques isolés sans maladie auto-immune ou de vascularite des gros troncs associée. La revue récente de la littérature que l’équipe investigatrice a publiée a souligné ce manque de données, (en particulier dans la gestion pré et post opératoire qui pourrait influencer les résultats de la chirurgie) et l’intérêt d’une étude observationnelle à grande échelle pour mieux codifier la prise en charge de ces patients.
L’hypothèse générale de la recherche découle de la revue de la littérature récemment publiée par l’équipe en charge de ce projet qui suggère une supériorité à court terme de la chirurgie endovasculaire, avec une mortalité inférieure dans les 30 jours suivant la chirurgie et moins de complication iatrogène per-opératoire à type de lésion des organes de voisinage. Ce bénéfice serait contrebalancé par un surrisque de complication au cours du suivi en lien avec la persistance de fibrose péri-anévrysmale.
Une étude sur bases de données médico-administratives comme le SNDS, semble parfaitement adaptée ici, au contraire d’un essai clinique randomisé en double aveugle qui serait difficile à envisager. Il n’est en effet pas éthiquement possible de réaliser à la fois une laparotomie et une ponction artérielle à tous les patients pour maintenir l’intervention en aveugle. De plus, de nombreux patients ne sont pas éligibles aux deux techniques, majoritairement pour des raisons anatomiques ou anesthésiques. Il s’agit d’une maladie rare, avec un seuil chirurgical de l’anévrysme à 50-55 mm en pret en compte un rythme de progression d’anévrysme variable selon les patients et des chirurgies parfois réalisées en urgence. Enfin, l’incidence et la prévalence des anévrysmes inflammatoires chirurgicaux sont trop rares pour envisager une étude à plus petite échelle ; la base du SNDS qui couvre près de 99% de la population française semble donc être la base de données de choix pour cette étude.
L’étude fournira des données importantes sur la prise en charge actuelle des AIAA, tant sur le plan chirurgical que médical. En plus de fournir un état des lieux de la prise en charge actuelle en France, les résultats issus de ce projet permettront d’apporter des données nécessaires à la rédaction des recommandations de la gestion des anévrysmes inflammatoires de l’aorte abdominale. En effet, les études en vie réelle sur bases de données médico-administratives sont de plus en plus acceptées par les communautés scientifiques et médicales, et considérées par les autorités de régulation et les sociétés savantes en complément des résultats fournis par les études randomisées. Elles ont largement contribué ces dernières années à l’enrichissement des connaissances dans le domaine des maladies cardiovasculaires.
L’objectif principal est de comparer l’incidence des complications post-opératoires des anévrysmes inflammatoires traités par voie endovasculaire, par rapport à ceux traités par chirurgie ouverte, à partir de la date de première chirurgie dans le SNDS (Système Nationale des Données de Santé).
Il existe un manque de données souligné par une revue récente de la littérature sur la meilleure stratégie de prise en charge des AIAA. En plus de fournir un état des lieux de la prise en charge actuelle en France, les résultats issus de ce projet permettront d’apporter des données nécessaires à la rédaction des recommandations dans la gestion des anévrysmes inflammatoires de l’aorte abdominale.
La population étudiée : premier diagnostic d’anévrysme inflammatoire non-infectieux de l’aorte abdominale entre le 01/01/2010 et le 31/12/2017 : aortite/périaortite avec diagnostic d’anévrysme associé (look-back à partir de 2006, année des premières données disponibles dans le SNDS) ET traitement de l’anévrysme par chirurgie ouverte ou endovasculaire (1ère chirurgie à partir de la date du 1er diagnostic d’aortite/périaortite).

Données utilisées

Catégories de données utilisées

Informations relatives aux pathologies des personnes concernées
Informations relatives à la prise en charge sanitaire, médico-sociale et ficière associées à chaque bénéficiaire
Informations relatives aux bénéficiaires de soins et de prestations médico-sociales

Autre(s) catégorie(s) de donnée(s) utilisée(s)

Non applicable

Composante(s) de la base principale du SNDS mobilisée(s)

DCIR
PMSI
Causes médicales de décès

Variables sensibles utilisées

Année et mois de naissance

Justification du recours à cette(ces) variable(s) sensible(s)

Année et mois de naissance permettront une évaluation précise de l’âge au moment de l’inclusion dans l’étude

Recours au numéro d'identification des professionnels de santé

  Non

Plateforme utilisée pour l'analyse des données

Portail de la CNAM

Acteurs finançant et participant à l'étude

Responsable(s) de traitement

Type de responsable de traitement 1

Etablissement public de santé (dont fédération)

Responsable de traitement 1

CHU de Bordeaux

12 Rue Dubernat 33400 Talence 33400 Talence France

Représentant du responsable de traitement 1
Le responsable de traitement est également responsable de mise en oeuvre
  Oui

Responsable(s) de mise en oeuvre non cités comme responsable de traitement

Responsable de mise en oeuvre non cité comme responsable de traitement 1

CHU de Bordeaux

12 Rue Dubernat 33400 Talence 33400 Talence

Calendrier du projet

Date de début : 01/04/2024 – Date de fin : 31/03/2025 Durée de l'étude : 36

Durée de conservation aux fins du projet (en années)

0

Existence d'une prise de décision automatisée

  Non

Fondement juridique

Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)

(1)(e) exécution d’une mission d’intérêt public

Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)

(2)(j) archives, recherche scientifique ou historique, ou statistiques

Transfert de données personnelles vers un pays hors UE

  Non

Délégué à la protection des données

CHU de Bordeaux

12 Rue Dubernat 33400 Talence 33400 Talence France