N° 22003280

Prévention des troubles du comportement alimentaire chez les patients avec un diabète traité par insuline pris en charge en ambulatoire : analyse des besoins - EATADOM

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Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique

Finalité de l'étude

Recherche, étude, évaluation

Objectifs poursuivis

Prévention et traitement
Compréhension des maladies

Domaines médicaux investigués

Endocrinologie et métabolisme

Bénéfices attendus

Le diabète de type 1 est caractérisé par une hyperglycémie secondaire à une destruction auto-immune des cellules β pancréatiques responsables de la sécrétion d’insuline. Cette forme de diabète nécessite une administration quotidienne d'insuline pour contrôler la glycémie. Les patients atteints de diabète de type 1 doivent plusieurs fois par jour surveiller leur glycémie, adapter leur alimentation et leur activité physique, ainsi que gérer les doses d'insuline pour éviter les complications à court et long terme. Compte-tenu des interactions entre la prise alimentaire et le métabolisme glucidique, la prise en charge diététique et nutritionnelle du diabète de type 1 occupe une place importante.
Les troubles du comportement alimentaire sont plus fréquents chez les patients diabétiques de type 1 que dans la population générale (1) (2) (3). Nous avons récemment montré que plus d’un patient sur cinq est porteur d’un diabète de type 1 sous pompe à insuline avait un score positif au SCOFF (score de dépistage des troubles du comportement alimentaire) et ce, malgré un bon contrôle glycémique global dans la cohorte (5). La présentation des troubles du comportement alimentaire dans le diabète de type 1 est généralement atypique et ils sont souvent méconnus. De nombreux facteurs de risque peuvent expliquer la prévalence plus importante de troubles du comportement alimentaire dans le diabète de type 1. Parmi les facteurs de risque spécifique liés au diabète, la nécessité d’un contrôle de l’alimentation et la pratique de l’insulinothérapie fonctionnelle avec une adaptation de la dose d’insuline aux quantités de glucides ingérés peuvent favoriser des attitudes rigides et perfectionnistes autour de l’alimentation. Les fluctuations du poids induites par les variations des doses d'insuline ou au moment de la découverte du diabète peuvent générer une insatisfaction corporelle importante. Les variations des taux de glycémie, les états d'hypoglycémie perçus ou réels peuvent induire une perte de contrôle de l'alimentation et de réelles crises d’hyperphagie au moment du resucrage (3).
Le Royal College of Psychiatrists a publié en 2022 un document « Guidance on Recognising and Managing Medical Emergencies in Eating Disorders: type 1 diabetes and eating disorders”(4). Bien que ce document fournisse des critères de diagnostic, il reconnaît qu'il n'y a pas de consensus sur la meilleure façon de définir ces pathologies combinées et leur prise en charge. Un rapport de 2024 du « National healthcare system » (système de soin du Royaume-Uni), intitulé « Type 1 diabetes and disordered eating: Parliamentary Inquiry” décrit l’absence de prise en charge des troubles du comportement alimentaire chez les personnes avec un diabète de type 1. Ce rapport souligne le besoin urgent d'améliorer la reconnaissance, les critères de diagnostic, les lignes directrices, les voies de traitement, les interventions cliniques, la formation, les initiatives de prévention et la recherche afin de relever efficacement les défis posés par les troubles du comportement alimentaire dans le diabète de type 1 (6).En France, en pratique clinique, la prévention des troubles du comportement alimentaire dans le diabète de type 1 n’est pas réalisé par méconnaissance et manque de temps des diabétologues. En outre, les messages transmis par les soignants au sujet de l’alimentation peuvent favoriser le risque de trouble du comportement alimentaire.
Dans l’étude EATADOM, nous souhaitons réaliser une série d’entretiens individuels auprès de patients et de professionnels de santé impliqués dans la prise en charge ambulatoire du diabète afin d’identifier les difficultés des parties prenantes autour de l’alimentation et du comportement alimentaire, leurs objectifs, leurs ressources et leurs besoins. Ces résultats nous permettront (i) d’évaluer la perception des messages nutritionnels actuellement transmis avec la prise en compte de points de vue différents, ii) d’élaborer une cartographie des difficultés et besoins pour la prévention des troubles du comportement alimentaire et iii) Planifier les axes à prendre en compte pour le développement d’un outil de formation et de prévention. Les entretiens de groupes viseront alors à préciser et valider les caractéristiques du modèle par des méthodes de consensus.
L'objectif principal est d'identifier les besoins spécifiques en matière de prévention des troubles du comportement alimentaire chez les personnes atteintes de diabète de traité par insuline, en prenant en compte les perspectives des principaux acteurs impliqués dans cette pathologie.
Patients : Diabète traité par insuline : type 1, pancréatoprive, monogénique, autre type de diabète traité à l’insuline (hors DB2)
Professionnels de santé : Avoir une expertise en diabétologie et/ou dans le comportement alimentaire
Prestataires à domicile : Prise en charge des personnes avec un diabète traité par insuline à domicile

Données utilisées

Catégories de données utilisées

Informations relatives aux pathologies des personnes concernées

Source de données utilisées

Autre

Autre(s) source(s) de donnée(s) mobilisée(s)

Enquête(s)

Appariement entre les sources de données mobilisées

  Non

Variables sensibles utilisées

Aucune

Recours au numéro d'identification des professionnels de santé

  Non

Plateforme utilisée pour l'analyse des données

Autre

Acteurs finançant et participant à l'étude

Responsable(s) de traitement

Type de responsable de traitement 1

Etablissement public de santé (dont fédération)

Responsable de traitement 1

Centre Hospitalier Universitaire Grenoble Alpes

CS10217 38043 Grenoble Cedex 9 France

Localisation du responsable de traitement 1
  Dans l'UE
Représentant du responsable de traitement 1

Responsable(s) de mise en oeuvre non cités comme responsable de traitement

Responsable de mise en oeuvre non cité comme responsable de traitement 1

laboratoire TIMC

Pavillon Taillefer, allée des Alpes 38700 LA TRONCHE France

Calendrier du projet

Date de début : 15/01/2025 – Date de fin : 30/09/2025 Durée de l'étude : 8
Etape 1 : Dépôt du projet
20/01/2025

Base légale pour accéder aux données

Encadrement réglementaire

Méthodologie de référence 004

Durée de conservation aux fins du projet (en années)

2

Existence d'une prise de décision automatisée

  Non

Fondement juridique

Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)

(1)(e) exécution d’une mission d’intérêt public

Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)

(2)(i) intérêt public dans le domaine de la santé publique

Transfert de données personnelles vers un pays hors UE

  Non

Droits des personnes

Lettre d’information mentionnant les droits des articles 15 à 20 du RGPD et comment ceux-ci s’appliquent

Délégué à la protection des données

Centre Hospitalier Universitaire Grenoble Alpes

CS10217 38043 Grenoble Cedex 9 France

protection-donnees@chu-grenoble.fr