N° F20220405142542

Observation de la réponse aux pressions thoraciques et abdominales en comparaison à celle du décubitus ventral

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Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique

Objectifs poursuivis

Diagnostics
Prévention et traitement

Domaines médicaux investigués

Pneumologie

Bénéfices attendus

Le syndrome de détresse respiratoire aigu (SDRA) est une agression pulmonaire sévère, responsable d’une hypoxémie majeure pouvant engager le pronostic vital. L’altération de l’hématose est secondaire à un œdème alvéolaire, faisant suite à une atteinte de la barrière alvéolocapillaire en réponse à un processus inflammatoire systémique. La présence d’un épanchement liquidien au sein des sacs alvéolaires et la modification de l’activité des pneumocytes de types II du fait de la présence de nombreux médiateurs pro-inflammatoires vont conduire à une altération quantitative et qualitative du surfactant. Dans le même temps, l’infiltration leucocytaire, va conduire à une altération du tissu de soutien ainsi qu’à l’accumulation de débris cellulaires. L’ensemble de ces éléments vont conduire à une perte d’aération hétérogène du poumon. S’ajoute la compression des unités alvéolaires par l’ensemble du parenchyme pulmonaire du fait de l’effet de la gravité s’appliquant sur le tissu œdémateux. Le traitement du SDRA repose sur la nécessité antagoniste d’un maintien de l’hématose et d’une réduction de l’agression parenchymateuse secondaire à la ventilation mécanique. L’optimisation de la ventilation mécanique consiste à réduire le volume de gaz administré à chaque cycle respiratoire et à limiter la contrainte pariétale thoracique par l’usage de curares. Plus récemment, l’intérêt de la mise en décubitus ventral a été mise en évidence. L’application du décubitus ventral est souvent considérée comme une manœuvre de sauvetage. Lors d’une telle manœuvre, les zones parenchymateuses pulmonaires postérieures, habituellement soumises à la gravité en décubitus dorsal, vont pouvoir se ré-expandre sous l’effet de la position à plat ventre et de la pression positive induite par le respirateur. L’augmentation de l'élastance pariétale, du fait de la compression du thorax entre la partie postérieure du tronc et le lit, contribue par ailleurs à une amélioration de la répartition des gaz inhalés au sein du parenchyme pulmonaire en limitant la perte d’énergie, transmise directement à la paroi. Le décubitus ventral permet de redistribuer la ventilation dans des territoires jusque-là non aérés mais participant aux échanges respiratoires car toujours perfusés et ainsi d’améliorer la compliance pulmonaire mesurée.. . Bien que décrite comme une forme atypique, une infection à SARS-CoV-2 peut entraîner un SDRA présentant des formes sévères de pneumonies virales et nécessitant de fait d'être positionné en décubitus ventral. S'il en résulte une amélioration de l’oxygénation et de la compliance, le décubitus ventral est accompagné d'un risque de complications telles que les escarres, décrites comme la plus fréquent. Par ailleurs, l’afflux massif de patients et plus généralement le manque de personnel lors des pics pandémiques a rendu l’application du décubitus ventral parfois complexe car mobilisant des ressources humaines. De ce fait, le rapport bénéfice/risque de la manœuvre est difficile à déterminer car tous les patients ne répondent pas de la même façon au décubitus ventral. Il est apparu comme indispensable de pouvoir prédire le bénéfice attendu du décubitus ventral, avant toute réalisation de la manœuvre de procubitus. L’application de pressions thoraciques et abdominales, dans le cadre de la prise en charge respiratoire des patients, est une technique couramment utilisée par les kinésithérapeutes. Nous avons mis en évidence une modification de la compliance parenchymateuse pulmonaire mesurée, similaire lors de la compression manuelle du thorax d’un patient et lors du décubitus ventral. Dans le contexte de l’épidémie, nous avons utilisé ce test de manière systématique afin de déterminer les patients les plus susceptibles de bénéficier du décubitus ventral et pour lesquels devaient se concentrer les ressources disponibles à un instant donné.. . L’objectif principal est d’évaluer l’effet de la compression thoracique sur la pression motrice. La pression motrice est la différence entre pression de fin d’inspiration et pression persistante à la fin de l’expiration. Les objectifs secondaires sont d’évaluer : la réponse aux pressions thoraciques et/ou abdominales et au décubitus ventral sur la pression résistive. La réponse aux pressions thoraciques et/ou abdominales et au décubitus ventral sur la compliance thoraco-pulmonaire, le bénéfice du décubitus ventral sur l’hématose, la comparaison des effets de la pression manuelle thoracique et de la pression manuelle abdominale, l’existence d’une tendance similaire entre la réponse aux pressions thoraciques et la réponse au décubitus ventral.

Données utilisées

Catégories de données utilisées

Informations relatives aux bénéficiaires de soins et de prestations médico-sociales
Informations relatives à la prise en charge sanitaire, médico-sociale et financière associées à chaque bénéficiaire
Informations recueillies à l'occasion d'activités de prévention, de diagnostic, de soins ou de suivi social et médico-social

Source de données utilisées

Autres sources

Variables sensibles utilisées

Année et mois de naissance
Date de soins

Acteurs finançant et participant à l'étude

Responsable(s) de traitement

Type de responsable de traitement 1

Etablissement public de santé (dont fédération)

Responsable de traitement 1

Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph

185 rue Raymond Losserand 75014 Paris

Calendrier du projet

Terminé
Date de début : 04/04/2022 – Date de fin : 31/12/2022 Durée de l'étude : 8 mois
Etape 1 : Dépôt du projet
05/04/2022

Base légale pour accéder aux données

Durée de conservation aux fins du projet (en années)

2

Fondement juridique

Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)

(1)(a) consentement spécifique, éclairé et univoque

Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)

(2)(a) consentement spécifique, éclairé et univoque

Transfert de données personnelles vers un pays hors UE

  Non

Droits des personnes

Le formulaire d’information et de non-opposition sera envoyé par voie postale à chaque patient éligible. Sans un retour de sa part, il est établi que le patient ne s’oppose pas à l’utilisation de ses données. Les données médicales seront alors recueillies à partir de son dossier médical informatisé. Elles correspondent aux données démographiques, au contexte pathologique, aux données des examens ainsi que les questionnaires réalisés dans le cadre de la prise en charge du patient.. . Ce formulaire d’information précise que l’inclusion dans un protocole de recherche n’impliquant pas la personne humaine ne peut pas être réalisée sans information préalable, que le médecin investigateur doit fournir toutes les explications nécessaires concernant cette recherche, conformément aux dispositions des articles 13 et 14 du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD, Règlement (UE) 2016/679 du Parlement Européen et du Conseil du 27 avril 2016). L'information à la recherche fait l'objet d'un document écrit.. . Le patient peut à tout moment arrêter sa participation à la recherche sans justification conformément à l’article 21 du RGPD. Ceci n’aura pas de conséquence ni sur la qualité des soins et des traitements qui lui seront fournis ni sur sa relation avec son médecin. Les données recueillies jusqu’à l’expression de son opposition seront utilisées sauf demande exprès de sa part. En effet, conformément à l’article 17 du RGPD, le patient a le droit de demander l’effacement de ses données la concernant déjà collectées. Son opposition et l’accord d’utilisation ou non de ses données précédemment recueillies seront tracés dans son dossier médical informatisé.. . Conformément aux dispositions des articles 15 et 16 du règlement (UE) 2016/679 du 27 avril 2016 (Règlement Général sur la protection des données) de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, modifiée par la loi n° 2018-493 du 20 juin 2018 (décret n° 2018-687 du 1° août 2018), le patient dispose d’un droit d’accès, de rectification, de portabilité, d’effacement de celles-ci ou une limitation de traitement. Le patient dispose également d’un droit d’opposition à la transmission des données couvertes par le secret professionnel susceptibles d’être utilisées dans le cadre de cette recherche et d’être traitées. Sa demande doit être adressée au Délégué à la Protection des Données du Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph, soit par courrier électronique à l’adresse dpo@ghpsj.fr, soit par courrier postal à l’adresse : 185 rue Raymond Losserand – 75014 Paris.. . Le dossier médical restera confidentiel et ne pourra être consulté que sous la responsabilité du médecin s’occupant de son traitement ainsi que par les autorités de santé et par des personnes dûment mandatées par le Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph pour la recherche et soumises au secret professionnel.. . Si le patient le souhaite, il pourra être tenu informé des résultats globaux de cette recherche une fois celle-ci achevée. S’il a des préoccupations ou des questions au sujet de cette étude l’investigateur principal de cette étude, Monsieur Christophe ROMANET, reste à sa disposition pour répondre à ses questions.

Délégué à la protection des données

Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph

185 rue Raymond Losserand 75014 Paris

dpo@ghpsj.fr