KNOWELL - Evaluation de la connaissance des femmes en post-partum sur les troubles pelvi-périnéaux
Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique
Objectifs poursuivis
Domaines médicaux investigués
Bénéfices attendus
La grossesse et le post-partum sont des périodes de la vie au cours desquelles peuvent apparaître des troubles pelvi-périnéaux (TPP). Ces derniers regroupent les troubles urinaires (incontinence urinaire, rétention urinaire), les troubles ano-rectaux (incontinence anale, dyschésie), les troubles de la statique pelvienne (prolapsus des organes pelviens, périnée descendant ou descendu) et les douleurs pelvi-périnéales (douleurs et dyspareunies). La présence de symptômes pelvi-périnéaux et notamment d’incontinence dans la période périnatale peut avoir un impact négatif sur la qualité de vie des femmes, incluant un isolement social, ainsi que des conséquences physiques et psychologiques. Dans l’étude de Lo et al., dont l’objectif était d’étudier les effets de l’incontinence anale (IA) sur la qualité de vie des femmes en post-partum : 50,8% se sont senties frustrées face aux symptômes ; 26,2% ont déclaré que l’IA affectait leur santé émotionnelle ; 18,5% ont déclaré qu’elle affectait leurs capacités à prendre soin de leur enfant et 16,2% ont déclaré qu’elle avait un effet négatif sur leurs activités sociales. 30% des femmes souffrant de dépression du post-partum ont rapporté une IU à la fois pendant la grossesse et après l’accouchement. De plus, dans deux études de Fritel el al., il a également été retrouvé un lien entre dépression du post-partum 4 mois après l’accouchement et la présence de troubles de la continence. Dans sa première étude datant de 2016, la prévalence de dépression du post-partum chez les femmes présentant une IU était de 25,3% contre 16,5% chez les femmes continentes. Dans sa dernière étude datant de 2020, la prévalence de dépression du post-partum était de 50% chez les femmes présentant une incontinence fécale (IF), de 26,6% chez les femmes présentant une incontinence aux gaz (IG), et de 17,8% chez les femmes continentes. Au total, les données de la littérature mettent en évidence qu’en postpartum, l’altération de la qualité de vie et la dépression sont corrélées avec la présence de troubles de la continence. Leur prise en charge et leur prévention apparaissent dès lors comme une nécessité. La grossesse est un moment de prédilection pour sensibiliser et donner une information sur les troubles pelvi-périnéaux afin de renforcer les mesures préventives. La motivation des femmes à réaliser un programme de prévention ou de traitement des TPP est dépendante de la connaissance de ces troubles et de la connaissance des muscles du plancher pelvien. Si les recommandations existent de pratiquer un EMPP, en revanche il n’existe pas de recommandations sur la mise en place de module d’information pendant la grossesse. Pour conclure, les femmes interrogées dans les études montrent qu’elles ont des connaissances mais qu’il persiste des lacunes considérables dans de nombreux domaines comme les troubles ano-rectaux, la douleur et la dyspareunie. D’autre part, il a également été montré que l’éducation concernant les facteurs de risque et les moyens préventifs concernant la survenue des TPP était incomplète et à améliorer. L’intégralité des différents items n’a été étudiée dans aucune des études retrouvées dans la littérature. De plus, parmi les études ayant interrogé les femmes sur leur désir d’information, aucune n’a évalué si les réponses étaient différentes selon si les participantes présentaient des symptômes ou non. De même, aucune étude n’a étudié si les connaissances des femmes étaient différentes selon si les participantes présentaient des symptômes ou non. Enfin, une seule étude française a été retrouvée mais de faible qualité méthodologique. Notre objectif est d’étudier les connaissances des femmes dans une maternité française sur les TPP en prenant en compte l’anatomie et la fonction des MPP, l’ensemble des symptômes, les moyens de les prévenir ou traiter et d’étudier si le désir d’information varie en fonction de leur symptomatologie.
Données utilisées
Catégories de données utilisées
Source de données utilisées
Variables sensibles utilisées
Calendrier du projet
Base légale pour accéder aux données
Encadrement réglementaire
Numéro d'autorisation CNIL
Durée de conservation aux fins du projet (en années)
1
Fondement juridique
Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)
Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)
Transfert de données personnelles vers un pays hors UE
Droits des personnes
Le formulaire d’information et de non opposition sera remis en main propre à chaque patiente éligible au décours de son séjour à la maternité. Les données seront alors recueillies à partir de leur dossier médical informatisé. Elles correspondent aux données démographiques, au contexte médical, les données des examens ainsi que les questionnaires réalisés dans le cadre de la prise en charge, lors de l'accouchement de la patiente, pendant le séjour et lors de la consultation de bilan pré rééducation.. . Ce formulaire d’information précise que l’inclusion dans un protocole de recherche n’impliquant pas la personne humaine ne peut pas être réalisée sans information préalable, que le médecin investigateur doit fournir toutes les explications nécessaires concernant cette recherche, conformément aux dispositions des articles 13 et 14 du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD, Règlement (UE) 2016/679 du Parlement Européen et du Conseil du 27 avril 2016). L'information à la recherche fait l'objet d'un document écrit.. . La patiente peut à tout moment arrêter sa participation à la recherche sans justification conformément à l’article 21 du RGPD. Ceci n’aura pas de conséquence ni sur la qualité des soins et des traitements qui lui seront fournis ni sur sa relation avec son médecin. Les données recueillies jusqu’à l’expression de son opposition seront utilisées sauf demande exprès de sa part. En effet, conformément à l’article 17 du RGPD, la patiente a le droit de demander l’effacement de ses données la concernant déjà collectées. Son opposition et l’accord d’utilisation ou non de ses données précédemment recueillies seront tracés dans son dossier médical informatisé.. . Conformément aux dispositions des articles 15 et 16 du règlement (UE) 2016/679 du 27 avril 2016 (Règlement Général sur la protection des données) de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, modifiée par la loi n° 2018-493 du 20 juin 2018 (décret n° 2018-687 du 1° août 2018), la patiente dispose d’un droit d’accès, de rectification, de portabilité, d’effacement de celles-ci ou une limitation de traitement (cf. cnil.fr pour plus d’informations sur vos droits). La patiente dispose également d’un droit d’opposition à la transmission des données couvertes par le secret professionnel susceptibles d’être utilisées dans le cadre de cette recherche et d’être traitées. Sa demande doit être adressée au Délégué à la Protection des Données du Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph, soit par courrier électronique à l’adresse dpo@ghpsj.fr, soit par courrier postal à l’adresse : 185 rue Raymond Losserand – 75014 Paris.. . Le dossier médical restera confidentiel et ne pourra être consulté que sous la responsabilité du médecin s’occupant de son traitement ainsi que par les autorités de santé et par des personnes dûment mandatées par le Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph pour la recherche et soumises au secret professionnel.. . Si la patiente le souhaite, elle pourra être tenue informée des résultats globaux de cette recherche une fois celle-ci achevée. Si elle a des préoccupations ou des questions au sujet de cette étude l’investigateur principal de cette étude, Madame Sylvie BILLECOCQ, reste à sa disposition pour répondre à ses questions.