N° 18957900

InfluenCe d’un adRessage médicAl sur la prise en charge aux UrgeNces adultes de l’hôpital de La Rochelle des patIents consultant pour céphALée.

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Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique

Finalité de l'étude

Recherche, étude, évaluation

Objectifs poursuivis

Prise en charge des patients

Domaines médicaux investigués

Médecine d’urgence

Bénéfices attendus

Il a été constaté une augmentation constante depuis 1996 du nombre de passages annuels aux urgences en France avec une moyenne d’augmentation de 3,5% par année entre 1996 et 2015 (enquête de la DREES, 2017). En 2015, près d’un français sur six a consulté aux urgences. La « tension » dans les services d’urgence en France est un sujet d’actualité et relayé par les médias. Les difficultés d’accès à la médecine de ville en soins primaires et aux examens complémentaires associées à la diminution constante du nombre de lits d’hospitalisation depuis une dizaine d’années contribuent à une saturation des services d’urgence.
Une étude menée aux urgences d’Angoulême en 2011 a rapporté que 90% des patients ayant consulté sans avis médical préalable n’ont pas essayé de joindre leur médecin traitant et que seulement moins de la moitié de ces patients considérait leur problème comme « urgent ». Les motifs de recours aux urgences parmi ces patients comprenaient : une prise en charge diagnostique et thérapeutique au même endroit, le fait de ne pas avoir à prendre de rendez-vous et la facilité d’accès pour les patients habitant à proximité de l’hôpital. L’absence de médecin traitant, le caractère urgent/grave et l'absence d’avance des frais n’étaient pas les motifs les plus cités.
Une étude nationale menée sur les service d’urgence en France en 2013 et une revue systématique de la littérature parue en 2008 ont retrouvé qu’environ un quart des consultations aux urgences étaient considérées comme « inappropriées » car elle ne relevaient pas d’un service d’urgence.
Devant ce constat, il parait important de mieux filtrer les recours aux urgences en amont afin de limiter le nombre de patients qui pourraient être pris en charge en ambulatoire ce qui permettrait de limiter le flux de patients aux urgences et améliorer les conditions de prise en charge dans les services d’urgence. La médecine générale jouerait alors un rôle central en tant que premier recours aux soins.

Une étude à Annecy en 2019 a retrouvé une concordance de 74,7% entre les demandes formulées dans les courriers des médecins généralistes et leur réalisation par les urgentistes. Cette étude conforte l’hypothèse selon laquelle la prise en charge des généralistes et des urgentistes est assez proche et donc que les généralistes orientent leurs patients de manière adaptée.

Plusieurs études réalisées en France notamment à Poitiers (2019), Bordeaux (2016), Angoulême (2019), Hagueneau (2010) et Nevers (2022) suggèrent que les courriers d’adressage des médecins généralistes auraient un impact sur la prise en charge aux urgences : les patients adressés sont plus fréquemment hospitalisés, subissent plus d’examens complémentaires et sont plus graves que les patients qui consultent de manière spontanée selon ces études.
Les études pré-citées suggèrent que les courriers d’adressage semblent avoir un intérêt dans la prise en charge des patients qui consultent aux urgences.
Notre étude aura pour but de conforter cette hypothèse si les résultats sont similaires.

Cela permettrait de mettre en évidence le fait que le rôle des médecins généralistes en soins primaires de premier recours est essentiel et adéquat dans la prise en charge des patients.
Des filières de médecine générale au sein des urgences permettraient d’alléger l’afflux de patients au sein des services d’urgence.

Nous avons choisi de réaliser notre étude sur le motif « céphalées » car il s’agit d’un motif de consultation fréquent et facilement identifiable par les patients. Par exemple, il arrive que les patients consultent pour douleur abdominale alors qu’il s’agit en réalité d’une douleur testiculaire après interrogatoire et examen clinique par l’urgentiste. Avec le motif céphalée, nous aurons moins de risque de biais en lien avec le motif déclaré.

L’objectif principal de l’étude est d’évaluer l’influence d’un adressage médical sur la réalisation d’un examen d’imagerie cérébrale chez les patients consultant aux urgences pour « céphalée ».
Pour cela, nous comparerons la prise en charge dans deux groupes distincts : les patients adressés par un courrier d’un médecin généraliste et les patients ayant consulté spontanément aux urgences. Nous comparerons le taux de réalisation d’imagerie cérébrale dans chaque groupe.
Les objectifs secondaires sont d’évaluer dans chaque groupe : le taux de recours à un avis spécialisé neurologique, la gravité des patients à l’arrivée et à la fin de la prise en charge dans le service des urgences, l’intensité de la douleur déclarée par les patients à l'arrivée, le devenir des patients à la fin de leur prise en charge aux urgences.

Critères d’inclusion : patients majeurs à partir de l’âge de 18 ans sans limite supérieure d’âge, adressage par courrier en provece d’un médecin généraliste, motif de consultation pour céphalées.

Critères de non inclusion : mineurs < 18 ans, motif de consultation autre que « céphalée », patients ayant été adressés directement par le 15 et ayant bénéficié d’une prise en charge initiale par le SMUR, contexte de traumatisme crânien, adressage téléphonique (car n’est pas toujours notifié dans les dossiers).

Il s'agit d'une etude rétrospective quantitative monocentrique.
Après inclusion, les patients sont séparés en deux groupes : ceux adressés par un courrier d’adressage et ceux non adressés.
Critère de jugement principal : réalisation d’une imagerie cérébrale.
Critères de jugement secondaires :
- Demande d’un avis spécialisé neurologique
- Échelle de douleur EVA à l’arrivée
- Score de gravité à l’arrivée Paliers des antalgiques utilisés et leur voie d’administration
- Orientation à la fin de la prise en charge aux urgences : hospitalisation, UHCD, retour à domicile, parti sans attendre, fugue, transfert vers une autre structure, décès
- Classification CCMU
- Classification GEMSA
- Présence d’un médecin traitant déclaré en Charente Maritime (17)

Collecte d’informations quantitatives dans le dossier médical des Urgences.
- L’âge
- Le motif de consultation
- La provece du patient : médecin traitant, urgence autre, SAMU, domicile
- Date de passage aux urgences
- Les examens d’imagerie effectués
- La demande d’un avis spécialisé neurologique
- L’échelle de gravité à l’arrivée
- Échelle de douleur EVA à l’arrivée
- Noms des antalgiques administrés et leur voie d’administration (voie orale ou injectable)
- Classification CCMU
- Classification GEMSA
- Orientation à la fin de la prise en charge : retour à domicile, hospitalisation, UHCD, transfert, décès, fugue, parti sans attendre, autre
- La déclaration ou non d’un médecin traitant, le département d’exercice du médecin traitant le cas échéant

Les données sont colligées et traitées sous EasyMedStat, eCRF intégrant un module d’analyse statistique descriptive.

Données utilisées

Catégories de données utilisées

Informations relatives aux bénéficiaires de soins et de prestations médico-sociales
Informations relatives à la prise en charge sanitaire, médico-sociale et ficière associées à chaque bénéficiaire
Informations relatives aux pathologies des personnes concernées
Informations recueillies à l'occasion d'activités de prévention, de diagnostic, de soins ou de suivi social et médico-social

Source de données utilisées

Autre

Autre(s) source(s) de donnée(s) mobilisée(s)

Dossiers Médicaux

Appariement entre les sources de données mobilisées

  Non

Plateforme utilisée pour l'analyse des données

Autre

Acteurs finançant et participant à l'étude

Responsable(s) de traitement

Type de responsable de traitement 1

Etablissement public de santé (dont fédération)

Responsable de traitement 1

Groupe Hospitalier de La Rochelle Ré Aunis

Rue du Dr Schweitzer 17019 La Rochelle France

Localisation du responsable de traitement 1
  Dans l'UE
Représentant du responsable de traitement 1
BENEAT-MARLIER Valérie

Calendrier du projet

Date de début : 03/06/2024 – Date de fin : 28/11/2024 Durée de l'étude : 6

Destinataire(s) des données

Destinataire des données 1

Groupe Hospitalier La Rochelle Ré Aunis

Rue du Dr Schweitzer 17019 La Rochelle France

Durée de conservation aux fins du projet (en années)

15

Existence d'une prise de décision automatisée

  Non

Fondement juridique

Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)

(1)(e) exécution d’une mission d’intérêt public

Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)

(2)(i) intérêt public dans le domaine de la santé publique

Transfert de données personnelles vers un pays hors UE

  Non

Droits des personnes

La personne a le droit d'accéder, via les personnes responsables de l'étude, à toutes les
données recueillies à son sujet et, le cas échéant, de demander des rectifications, si les
données s'avéraient inexactes ou de les compléter si elles sont incomplètes.
La personne a également le droit de s'opposer à la transmission ou de demander la
suppression des données couvertes par le secret professionnel qui sont susceptibles
d'être utilisées et traitées dans cette étude à tout moment et sans justification.
La personne peut également exercer son droit de limitation du traitement de ses
données dans les situations prévues par la loi.

Délégué à la protection des données

Groupe Hospitalier La Rochelle Ré Aunis

Rue du Dr Schweitzer 17019 La Rochelle France

dpo@ght-atlantique17.fr