Impact des mutations du gène EGFR sur l'efficacité des traitements ciblés dans le cancer du poumon avancé non opérable ou irradiable en première ligne.
Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique
Finalité de l'étude
Objectifs poursuivis
Domaines médicaux investigués
Bénéfices attendus
Le cancer du poumon, en particulier le cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC), est la première cause de décès par cancer en France et dans le monde. L’identification de mutations spécifiques, comme celles du gène EGFR impliqué dans la croissance cellulaire, a permis le développement de traitements ciblés, améliorant significativement la survie des patients. Cependant, les différentes mutations de l'EGFR ne répondent pas de la même manière aux thérapies disponibles.
Ce projet vise à mieux comprendre l’impact des différentes mutations du gène EGFR sur l’efficacité des traitements actuels. En clarifiant quel type d’inhibiteur de tyrosine kinase (TKI) est le plus adapté à chaque sous-type de mutation, cette recherche pourrait permettre d’optimiser les traitements et d’améliorer la survie et la qualité de vie des patients atteints de CBNPC avancé. À long terme, ces résultats pourraient influencer les recommandations thérapeutiques et guider les oncologues vers une médecine plus personnalisée et efficace.
L’objectif principal de cette étude est de comparer l’efficacité de deux types de traitements ciblés, appelés inhibiteurs de tyrosine-kinase (TKI) de 1ère et 3ème génération, dans le cancer du poumon avancé, afin de savoir lequel fonctionne le mieux chez les patients présentant une mutation génétique particulière (délétion-insertion de l’exon 19 de l’EGFR).
Les objectifs secondaires de l’étude sont :
- Comparer la durée de vie des patients selon qu’ils reçoivent un TKI de 1ère ou de 3ème génération.
- Comparer l’efficacité des traitements en fonction des autres types de mutations de l’exon 19.
- Étudier l’impact d’autres mutations associées sur l’efficacité des traitements.
- Identifier les mécanismes de résistance qui peuvent apparaître après un traitement.
- Évaluer l’efficacité du traitement de deuxième ligne, c'est-à-dire ce qui est proposé après l’échec du premier traitement.
- Comparer différentes stratégies de traitement, en testant si commencer avec un TKI de 1ère génération avant de passer à la 3ème est plus efficace que débuter directement avec un TKI de 3ème génération.
- Étudier les effets secondaires des traitements pour mieux comprendre leur tolérance.
- Identifier les facteurs qui influencent la survie des patients pour affiner les stratégies thérapeutiques.
- Mesurer la réponse des patients aux TKI pour mieux adapter les soins à chaque profil.
Il s'agit d'une étude rétrospective multicentrique descriptive.
Nous comparerons l’efficacité des traitements en analysant les données des patients à l’aide de plusieurs méthodes statistiques. Nous comparerons les caractéristiques des patients (âge, sexe, type de mutation, etc.) selon les deux groupes de traitement en examinant les moyennes et les pourcentages de chacune d'entre elles. Pour mesurer la durée de vie et la progression de la maladie, nous utiliserons une méthode appelée Kaplan-Meier, qui permet d'estimer et de comparer la survie des patients selon le traitement reçu. Enfin, nous analyserons si le type de traitement reçu a un impact direct sur la progression de la maladie et la durée de vie des patients à l’aide d’un modèle statistique tenant compte des différents facteurs pouvant influencer les résultats, appelé modèle de Cox.
L’étude inclura des patients majeurs suivis au Centre François Baclesse et dans d’autres centres partenaires, ayant un cancer du poumon avancé traité par TKI de 1ère et/ou 3ème génération entre le 01/01/2010 et le 31/12/2024 et présentant une mutation de l’exon 19 du gène EGFR.
Données utilisées
Catégories de données utilisées
Source de données utilisées
Autre(s) source(s) de donnée(s) mobilisée(s)
Appariement entre les sources de données mobilisées
Variables sensibles utilisées
Justification du recours à cette(ces) variable(s) sensible(s)
Année et mois de naissance : Ces données permettent de calculer l’âge précis des patients, essentiel pour vérifier leur éligibilité selon les critères d’inclusion. Elles facilitent également une réidentification sécurisée des patients si nécessaire, notamment pour recueillir ou vérifier des données.
Date de soins : Les dates précises des soins sont indispensables pour valider l’inclusion des patients en fonction des périodes ciblées par l’étude. Elles servent aussi au calcul rigoureux des durées de survie et des délais entre les événements cliniques majeurs.
Date de décès : Cette information est cruciale pour calculer la survie globale, un indicateur clé dans l’analyse des résultats.
Recours au numéro d'identification des professionnels de santé
Plateforme utilisée pour l'analyse des données
Acteurs finançant et participant à l'étude
Responsable(s) de traitement
Type de responsable de traitement 1
Responsable de traitement 1
Localisation du responsable de traitement 1
Représentant du responsable de traitement 1
Calendrier du projet
Base légale pour accéder aux données
Encadrement réglementaire
Durée de conservation aux fins du projet (en années)
20
Existence d'une prise de décision automatisée
Fondement juridique
Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)
Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)
Transfert de données personnelles vers un pays hors UE
Droits des personnes
Dans le respect de la réglementation en vigueur applicable au traitement de données à caractère personnel, en particulier le règlement (UE) 2016/679 du Parlement européen (RGPD), ainsi que la loi Informatique et Libertés, les patients du Centre François Baclesse disposent des droits suivants :
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- effacement des données en cas de traitement illicite,
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- opposition aux traitements des données,
- opposition à la transmission des données couvertes par le secret professionnel susceptibles d’être utilisées dans le cadre d’une recherche.
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Les traitements de données sont effectués sous le contrôle de la Commission nationale informatique et liberté (CNIL), qui peut être contactée par les patients à l’adresse suivante : Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés, 3 Place de Fontenoy, TSA 80715, 75334 PARIS CEDEX 07. Toute violation des droits peut également être notifiée à la CNIL sur la plateforme internet dédiée : Notification (cnil.fr)