N° F20211029170109

Étude de l’efficacité à 12 mois de l’injection de cellules souches dans la maladie de Crohn avec fistule ano-périnéale complexe

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Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique

Objectifs poursuivis

Prévention et traitement
Prise en charge des patients

Domaines médicaux investigués

Autre

Bénéfices attendus

Les fistules ano-périnéales (ou ano-rectales) sont une complication fréquente et majeure de la maladie de Crohn. En effet, elles témoignent d’une plus grande gravité de la maladie. De surcroît, elles impactent de façon majeure la qualité de vie des patients. Enfin, ces fistules, sont difficiles à guérir, tout particulièrement lorsqu’elles sont complexes. En effet, le traitement médical par anti-TNF ne permet d’en obtenir la guérison que dans un tiers des cas. Divers traitements d’obturation ont été proposés en complément du traitement médical comme le lambeau d’avancement, l’injection de colle biologique, la mise en place d’un plug, la ligature intersphinctérienne du trajet fistuleux ou le laser mais avec des taux de guérison encore insuffisants.. L'injection de cellules souches mésenchymateuses d’origine adipeuse a été proposée pour la première fois dans cette indication en 2003. Depuis cette date, de nombreuses études ont été publiées sur le sujet. Surtout, un essai contrôlé multicentrique international randomisé en double aveugle de phase. démontré la supériorité de cellules souches allogéniques sur le placebo avec un effet thérapeutique maintenu à un an de suivi. Il s’agissait de patients sélectionnés, atteints de maladie de Crohn et ayant une ou plusieurs fistules ano-périnéales complexes réfractaires aux traitements conventionnels. Ce traitement a un coût élevé et ses modalités pratiques sont contraignantes (fabrication, acheminement, délai contraint entre la sortie d’usine et l'injection). Cependant, cette étude est la première à avoir démontré de façon aussi rigoureuse l’efficacité d’un traitement local sur des fistules ano-périnéales complexes de la maladie de Crohn. Ces cellules souches mésenchymateuses allogéniques ont donc fait l’objet d’une autorisation de mise sur le marché en Europe et ont été commercialisées dans plusieurs pays d’Europe dont la France durant l’été 2020 sous le nom commercial ALOFISEL®. Elles sont indiquées dans les fistules ano-périnéales complexes, n’ayant pas répondu à au moins un traitement biologique classique, dans un contexte de maladie de Crohn inactive ou peu active. Dans un premier temps, elles n’ont été disponibles que dans deux centres, le CHU de Rennes et le Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph (GHPSJ).. Les différentes études réalisées concernant l’injection locale de cellules souches mésenchymateuses n’objectivent que très peu d’effets indésirables à cette technique. Les principales complications retrouvées sont principalement locales, soit des abcès, fistules ou la présence d’une induration au point d’injection. Par ailleurs, il semblerait que ces complications sont surtout liées à la procédure.. . Le traitement de fond (anti TNF ou autre traitement) sera maintenu chez tous les patients à qui l’on propose cette procédure, en l’absence de réponse de leur fistule au traitement de fond seul.. Les fistules ano-recto-vaginales seules ne sont pas inclues dans ce protocole, l’injection de cellules souches mésenchymateuses n’ayant pas l’AMM dans cette indication.. L’objectif principal de l’étude est d’évaluer le taux de rémission « profonde » (c’est-à-dire clinique et radiologique) à 12 mois de suivi chez les premiers patients traités en France par l’ALOFISIEL® après sa commercialisation. L’évaluation est réalisée à 12 mois car il semble que le résultat soit consolidé après cette période.. . Les objectifs secondaires sont : évaluer le taux de rémission seulement clinique à 12 mois, le taux d’échec clinique primaire (à 3 mois), l’évolution de la qualité de vie des patients à 12 mois, l’évolution de la continence anale des patients à 12 mois, l’évolution de la sévérité de la maladie à 12 mois, évaluer les complications du traitement, rechercher les facteurs prédictifs de rémission profonde du traitement, évaluer le taux de récidives des fistules au-delà de 12 mois de suivi et rechercher une corrélation entre la rémission clinique et l’amélioration de la qualité de vie .

Données utilisées

Catégories de données utilisées

Informations relatives aux bénéficiaires de soins et de prestations médico-sociales
Informations relatives à la prise en charge sanitaire, médico-sociale et financière associées à chaque bénéficiaire
Informations relatives aux pathologies des personnes concernées

Source de données utilisées

Autres sources

Variables sensibles utilisées

Année et mois de naissance
Date de soins

Acteurs finançant et participant à l'étude

Responsable(s) de traitement

Type de responsable de traitement 1

Etablissement public de santé (dont fédération)

Responsable de traitement 1

Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph

185, rue Raymond Losserand 75014 Paris

Calendrier du projet

Terminé
Date de début : 31/07/2021 – Date de fin : 31/12/2023 Durée de l'étude : 2 ans
Etape 1 : Dépôt du projet
29/10/2021

Base légale pour accéder aux données

Encadrement réglementaire

Méthodologie de référence

Numéro d'autorisation CNIL

Durée de conservation aux fins du projet (en années)

2

Fondement juridique

Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)

(1)(a) consentement spécifique, éclairé et univoque

Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)

(2)(a) consentement spécifique, éclairé et univoque

Transfert de données personnelles vers un pays hors UE

  Non

Droits des personnes

Le formulaire d’information et de non-opposition est remis à chaque patient éligible, soit au décours de sa consultation, soit par voie postale. Sans un retour de sa part, il est établi que le patient ne s’oppose pas à l’utilisation de ses données. Les données médicales seront alors recueillies à partir de son dossier médical informatisé. Elles correspondent aux données démographiques, aux antécédents médicaux et chirurgicaux, au contexte pathologique du patient, aux données des examens et des consultations dans le cadre de sa prise en charge.. . Ce formulaire d’information précise que l’inclusion dans un protocole de recherche n’impliquant pas la personne humaine ne peut pas être réalisée sans information préalable, que le médecin investigateur du centre participant doit fournir toutes les explications nécessaires concernant cette recherche, conformément aux dispositions des articles 13 et 14 du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD, Règlement (UE) 2016/679 du Parlement Européen et du Conseil du 27 avril 2016). L'information à la recherche fait l'objet d'un document écrit.. . Le patient peut à tout moment arrêter sa participation à la recherche sans justification conformément à l’article 21 du RGPD. Ceci n’aura pas de conséquence ni sur la qualité des soins et des traitements qui lui seront fournis ni sur sa relation avec son médecin. Les données recueillies jusqu’à l’expression de son opposition seront utilisées sauf demande exprès de sa part. En effet, conformément à l’article 17 du RGPD, le patient a le droit de demander l’effacement de ses données la concernant déjà collectées. Son opposition et l’accord d’utilisation ou non de ses données précédemment recueillies seront tracés dans son dossier médical informatisé.. . Conformément aux dispositions des articles 15 et 16 du règlement (UE) 2016/679 du 27 avril 2016 (Règlement Général sur la protection des données) de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, modifiée par la loi n° 2018-493 du 20 juin 2018 (décret n° 2018-687 du 1° août 2018), le patient dispose d’un droit d’accès, de rectification, de portabilité, d’effacement de celles-ci ou une limitation de traitement. Le patient dispose également d’un droit d’opposition à la transmission des données couvertes par le secret professionnel susceptibles d’être utilisées dans le cadre de cette recherche et d’être traitées. Sa demande doit être adressée au Délégué à la Protection des Données du centre participant, soit par courrier électronique , soit par courrier postal.. . Le dossier médical restera confidentiel et ne pourra être consulté que sous la responsabilité du médecin s’occupant de son traitement ainsi que par les autorités de santé et par des personnes dûment mandatées par le centre participant pour la recherche et soumises au secret professionnel.. . Si le patient le souhaite, il pourra être tenu informé des résultats globaux de cette recherche une fois celle-ci achevée. S’il a des préoccupations ou des questions au sujet de cette étude l’investigateur principal du centre participant, reste à sa disposition pour répondre à ses questions.

Délégué à la protection des données

Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph

185 rue Raymond Losserand 75014 Paris

dpo@ghpsj.fr