DEPISTAGE ECHOGRAPHIQUE ANTENATAL ET ENFANTS NÉS PETITS POUR L’AGE GESTATIONNEL
Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique
Objectifs poursuivis
Domaines médicaux investigués
Bénéfices attendus
Les anomalies de la croissance fœtale sont des situations fréquemment rencontrées durant le suivi de grossesse. Ces anomalies de croissance ont été définies dans les recommandations du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF) publiée en 2015 avec une distinction entre deux entités :
1) Le Petit poids pour l’Âge Gestationnel (PAG), concept purement descriptif basé sur une norme statistique et sans notion pathologique a priori. Il correspond à une estimation du poids fœtal < 10ème percentile.
2) Le Retard de Croissance Intra-Utérin (RCIU) qui implique un défaut de croissance et correspond ainsi à un PAG associé à une anomalie de croissance. Le RCIU est évoqué en cas d’anomalie du Doppler ombilical ou d’un arrêt ou infléchissement de sa courbe de croissance (2 mesures à 2-3 semaines d’intervalle).
Ces anomalies de croissance sont diagnostiquées grâce au calcul des biométries fœtales via la formule Hadlock, et sont évaluées sur des courbes de croissance fœtale, notamment celle du Collège Français d’Échographie Fœtale.
Les RCIU peuvent être précoces ou tardifs. Par définition, les tardifs sont ceux diagnostiqués à partir de 32 semaines d’aménorrhées (SA). Les RCIU tardifs sont les plus fréquents et sont associés à une morbidité maternelle moindre, notamment en termes de Informations relatives aux pathologies des personnes concernées vasculo-placentaires, ainsi qu’à une morbi-mortalité périnatale moins importante que les RCIU précoces plus souvent associés à des anomalies génétiques ou syndromiques.
En France, la prévalence des PAG (intimement liée à leur définition) est estimée à 11,0%, prévalence également observée dans les Autres sources pays riches.
Leur diagnostic précoce est un véritable enjeu en termes de prévention, car il permet d’améliorer la surveillance anténatale et prévenir les complications périnatales qui y sont associées, en particulier la mort fœtale (aOR 3,9 IC95% 3,0 – 5,1) [8] [10], la mortalité néonatale 2 à 4 fois plus élevée chez les enfants nés PAG/RCIU, que ce soit chez les enfants prématurés ou chez les nouveau-nés à terme, ou encore le risque d’anoxo-ischémie per partum ou de mauvaise adaptation à la vie extra-utérine, d’hypothermie ou d’hypoglycémie néonatale, également augmenté en cas de PAG/RCIU.
Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés dans la littérature permettant d’identifier les populations à risque et d’améliorer le dépistage des PAG : antécédent d’enfant né PAG/RCIU, âge maternel ≥ 35 ans, primipare et grande multipare, HTA chronique, Pré-éclampsie, HTA gravidique, Endocrinologie et métabolisme préexistant, consommation de tabac, alcool, drogues…
En France, le dépistage des anomalies de croissance est organisé et repose sur les échographies du premier trimestre qui permet de disposer d’une date de début de grossesse précise nécessaire à la datation, puis des échographies prénatales des deuxième et troisième trimestres à réaliser entre 22 et 24 SA, et entre 32 et 34 SA respectivement. En présence de signes d’appels ou de facteurs de risque, il est possible d’ajouter des échographies supplémentaires pour surveiller l’évolution de la croissance fœtale.
Il a été néanmoins bien montré dans plusieurs études que le taux de détection des PAG en anténatal est médiocre, avec une sensibilité retrouvée entre 20 et 30%. Il existe ainsi de nombreux faux négatifs (80 à 70 %) avec découverte d’un PAG uniquement à la naissance.
Une des questions qui persiste à ce jour est de savoir si un diagnostic anténatal des RCIU tardifs, dont le diagnostic est probablement plus difficile que celui des RCIU précoces en raison de biométries moins altérées et/ou altérées plus tardivement et les mesures que cela peut impliquer en termes de surveillance et d’organisation de la naissance, est associé à une amélioration du pronostic néonatal. Plusieurs études ont été publiées sur cette problématique avec des résultats discordants. Certaines indiquent un risque accru de morbi-mortalité néonatale des enfants PAG non détectés en anténatal par rapport au PAG détectés. D’Autres sources à l’inverse, retrouvent un risque accru en cas de dépistage et attribuent ces différences de morbidité non pas à la détection des PAG et les mesures de surveillance et de gestion de fin de grossesse, mais à la plus grande sévérité des fœtus dépistés par rapport à ceux non dépistés et la prématurité induite plus fréquente en cas de dépistage.
Afin d’aller plus loin dans la description de l’association entre le dépistage du PAG et la morbidité périnatale et la compréhension des mécanismes de cette association, nous souhaiterions analyser cette association en cas de grossesse monofœtale, en nous affranchissant de la problématique de la prématurité en restreignant notre analyse à des nouveau-nés à terme.
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