N° 18475596

CURA-PFA

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Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique

Finalité de l'étude

Recherche, étude, évaluation

Objectifs poursuivis

Prise en charge des patients
Autre

Domaines médicaux investigués

Cardiologie

Bénéfices attendus

1. La fibrillation atriale
La fibrillation atriale (FA) est un trouble du rythme cardiaque fréquent. Ce dernier se définit par une activité électrique anarchique et rapide du muscle des oreillettes et se traduit par la contraction désordonnée et inefficace de ces dernières. Ce trouble peut entraîner des palpitations, une insuffisance cardiaque allant de la simple fatigue ou essoufflement à l’effort, à la grave altération du muscle cardiaque.
La FA multiplie le risque de mortalité par 2, et est à l’origine de 25% des accidents vasculaires cérébraux. Elle est responsable d’insuffisance cardiaque, d’hospitalisations et multiplie par plus de 2 le risque de démence (1,2). Sa prévalence avoisine les 3 % de la population générale de plus de 20 ans (1). Elle peut se manifester à tout âge mais sa prévalence augmente de façon marquée avec l’âge, en particulier en présence d’une pathologie cardiaque, atteigt 10% au-delà de 80 ans (3). Par ailleurs, l’incidence et la prévalence de la FA sont en augmentation dans les pays développés depuis les années 90.

2 L’ablation de la fibrillation atriale
Les sociétés savantes internationales préconisent le recours à une ablation par radiofréquence en cas d’échec d’un traitement médicamenteux ou en première intention selon la symptomatologie et le choix du patient. L’ablation de FA est plus efficace pour maintenir le rythme sinusal que le traitement médicamenteux (1).
L’intervention d’ablation de fibrillation atriale se déroule sous anesthésie générale. Un cathéter, introduit dans la veine fémorale est amené jusqu’aux tissus cardiaques atriaux gauches responsables de la fibrillation atriale. Puis via ce cathéter, le médecin applique une énergie, généralement sous forme de chaleur (radiofréquence) ou de froid (cryoablation) pour détruire ou isoler ces tissus.
Une nouvelle technique d’ablation de FA a vu le jour depuis 2022 : l’ablation par électroporation (PFA – Pulsed Field Ablation). Il s’agit de l’envoi d’un champ électrique de haute intensité, sans génération de chaleur ou de froid, permettant de traiter de manière sélective certaines cellules musculaires cardiaques. Cette technique est plus rapide, aussi efficace et permet de diminuer certaines complications (comme la paralysie phrénique et fistule atrio-oesophagiennes).
Cependant, cette technique peut entrainer la contraction du diaphragme par stimulation du nerf phrénique, ce qui a pour conséquence de faire bouger le cathéter pendant le tir, ce qui pourrait en limiter l’efficacité.
Une des solutions pour éviter les mouvements du cathéter serait de curariser les patients ce qui éviterait les mouvements du diaphragme.

3 La curarisation du diaphragme
Les curares sont des paralysants musculaires utilisés pendant les anesthésies ; leur effet est variable d’un patient à l ’autre, d ’une molécule à l ’autre.
Le diaphragme est un muscle plus résistant à la curarisation que les muscles périphériques, et il nécessite une dose de curare 1.4 à 2 fois plus importante que l’adducteur du pouce. Il est très fortement vascularisé et se curarise et décurarise plus rapidement que l’adducteur du pouce.

4 Comment monitorer la curarisation du diaphragme
Deux méthodes principales existent pour mesurer la curarisation, pendant l’intervention (cf. annexe 4) :
- Le train de 4 stimulations de l’adducteur du pouce (Test standard le plus utilisé) = TOF ; cependant ce test mesure surtout la curarisation des muscles périphériques (explore mal le diaphragme)
- Le compte post-tétanique (CPT) qui explore la curarisation profonde et donc le diaphragme,
Ces deux méthodes sont réalisées en routine dans la pratique anesthésique.

5 Objectif de l’étude
L’objectif de notre étude est de mesurer l’amplitude du mouvement du cathéter en fonction du niveau de curarisation du diaphragme afin de déterminer un niveau optimal de curarisation pour réaliser l’électroporation.

6 Justification d’intérêt public
L’électroporation est une technique révolutionnaire dans l’ablation de FA, qui est un problème de santé publique. Cependant, les contractions inopinées du diaphragme peuvent limiter l’efficacité du geste.
Cette étude a pour but d’évaluer les mouvements induits sur le cathéter par la contraction diaphragmatique en fonction du niveau de curarisation, afin de définir le niveau de curarisation idéal, permettant l’ablation de FA la plus efficace possible.

Données utilisées

Catégories de données utilisées

Informations relatives aux pathologies des personnes concernées
Informations recueillies à l'occasion d'activités de prévention, de diagnostic, de soins ou de suivi social et médico-social

Autre(s) catégorie(s) de donnée(s) utilisée(s)

vidéo pseudonymisées réalisée pendant le geste opératoire (= scopie)

Source de données utilisées

Autre

Autre(s) source(s) de donnée(s) mobilisée(s)

Dossiers Médicaux

Appariement entre les sources de données mobilisées

  Oui

Plateforme utilisée pour l'analyse des données

Autre

Acteurs finançant et participant à l'étude

Responsable(s) de traitement

Type de responsable de traitement 1

Autre

Responsable de traitement 1

GHICL - Groupement des Hopitaux de l'Institut Catholique de Lille

Rue du Grand But 59000 Lille 59160 LILLE France

Localisation du responsable de traitement 1
  Dans l'UE
Représentant du responsable de traitement 1
DELABY Laurent

Calendrier du projet

Date de début : 01/05/2024 – Date de fin : 30/09/2024 Durée de l'étude : 6

Destinataire(s) des données

Destinataire des données 1

GHICL

Rue du Grand But 59160 LILLE France

Durée de conservation aux fins du projet (en années)

2

Existence d'une prise de décision automatisée

  Non

Fondement juridique

Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)

(1)(e) exécution d’une mission d’intérêt public

Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)

(2)(i) intérêt public dans le domaine de la santé publique

Transfert de données personnelles vers un pays hors UE

  Non

Droits des personnes

Les personnes concernées par la recherche bénéficient des droits suivants : l’accès, la rectification, l’opposition, l’effacement, la limitation.
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✓ Une note d’information individuelle remise en main propre ou par courrier
Pour exercer leurs droits, les participants à l’étude peuvent prendre contact avec le responsable de la mise en oeuvre du traitement de données ou le DPO, via les voies d’accès suivantes :
✓ Voie postale
✓ Sur place
✓ Par courrier électronique

Délégué à la protection des données

Délégation à la Recherche et à l'Innovation

Rue du Grand But 59160 LILLE France

contact.dpo@ghicl.net