N° 17628455

CommunicAtion méDecine de villE-hôpitaL : trAnsmIssion des antécéDents de la pErsonne âgée de plus de 75 ans aux Urgences du Centre Hospitalier de Rochefort.

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Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique

Finalité de l'étude

Recherche, étude, évaluation

Objectifs poursuivis

Prise en charge des patients

Domaines médicaux investigués

Médecine d’urgence

Bénéfices attendus

L'intérêt pour la santé publique serait d'améliorer le lien et la communication entre la médecine de ville et l’hôpital.
Cette étude pourrait permettre de trouver des potentielles solutions pour améliorer la transmission des informations entre la médecine de ville et la médecine libérale pour optimiser la prise en charge des patients âgés de plus de 75 ans.

La thèse du Dr. CARNEIRO en 2018 intitulée « Etudes des antécédents des personnes de plus de 75 ans aux urgences » et réalisée au centre hospitalier de Thouars, a montréqu’il manquait systématiquement un ou plusieurs antécédents dans le recueil desinformations du patient aux urgences [1]
Lors de la présentation de cette étude au congrès de médecine générale en 2023, la question de savoir si c’était le cas dans d’autres CH est soulevée. Nous avons souhaité reprendre ces travaux à l’hôpital de Rochefort, mais également dans d’autres centres hospitaliers, comme le CHU de Poitiers, et différents CH de la région (Saintes, Jonzac, Cognac, Châtellerault, La Rochelle, Niort).
De plus, cette tendance est retrouvée ailleurs. En effet, la thèse du Dr. CARTIER réalisée en 2010 a montré que seulement 51% des courriers d’adressage contenaient la transmission des antécédents du patient [2].
Une autre étude menée par le Dr. GAGET montre que, si l’appel téléphonique passé entre professionnels de santé de Charente-Maritime est, selon eux, un meilleur moyen de communication que la rédaction d’un courrier médical, la rédaction d’une lettre d’adressage permettrait un support d’informations [3]. Cet élément a également été mis en valeur par le travail du Dr. GALAM, qui met en avant la nécessité d’un travail individuel et collectif afin d’intégrer au système de soins des mécanismes de défense contre l’erreur ou la mauvaise communication des informations [4], qui peuvent avoir un impact avéré sur la prise en charge des patients, et notamment aux urgences [5].
Toutes ces conclusions ont été confirmées par mon expérience personnelle lors de mon cursus. En effet, après avoir effectué un stage de 6 mois aux urgences du CH de Rochefort et plusieurs stages en médecine libérale, je me suis rendu compte de la possible difficulté de communication entre la médecine de ville et la médecine hospitalière et de l’impact que cela pouvait avoir sur la prise en charge du patient. Maintet que j’ai terminé mon cursus et que j’effectue des remplacements en médecine générale, j’ai la volonté d’améliorer ma pratique et de trouver des clés pour améliorer cette communication avec mes confrères urgentistes. Je souhaiterais réaliser ce travail au sein des urgences de Rochefort pour y faire un état des lieux et, idéalement, pouvoir proposer des ébauches de solutions pour améliorer le lien ville/hôpital.

Bibliographie :
1. Carneiro Y. Etude des antécédents des personnes de plus de 75 ans aux urgences [Thèse d’exercice]. [France]: Université de Poitiers. UFR de médecine et de pharmacie; 2018
2. Cartier T. Les lettres d’adressage des généralistes vers les spécialistes: analyse de la littérature internationale [Thèse d’exercice]. [France]: Université Paris Diderot - Paris 7. UFR de médecine; 2010
3. Gaget M. Communication entre les médecins généralistes et les urgentistes. | Base 116 documentaire | BDSP [Internet]. [Poitiers]: Université de Poitiers. Faculté de médecine; 2010.
4. Galam E. Dédramatiser et travailler nos erreurs. L’erreur médicale. Rev Prat Médecine Générale. 2005;19:4
5. Dellenbach M, Quoirin E. Évaluation des conséquences médicales de la méconnaissance des antécédents et des traitements des patients lors de leur prise en charge aux urgences adultes. France; 2017. 57 p

Objectif principal : Déterminer si la transmission des antécédents du patient se fait de manière exhaustive entre la médecine de ville et la médecine hospitalière, en établissant pourcentage de patients de plus de 75 ans admis aux urgences pour lesquels la liste des antécédents est incomplète.

Objectifs secondaires :
- Déterminer les facteurs pouvant améliorer ou au contraire gêner la connaissance exhaustive des antécédents.
- Rechercher un lien entre antécédent manquant et diagnostic fait aux urgences.
- Déterminer si certains critères modifient le nombre et/ou la nature des antécédents manquants (présence d’un tiers ou non, présence d’un courrier, d’une ordonce, critère de gravité du patient).

Seront inclus dans l'étude tous les patients âgés de 75 ans et plus, homme ou femme, qui acceptent de rentrer dans l’étude. Ne seront pas inclus dans l’étude les patients de moins de 75 ans et ceux qui refusent de participer à l’étude.

- Cette étude permettra le recueil de données des patients âgés de 75 ans et plus, à l’aide de 3 questionnaires relatifs à la transmission des antécédents de ces patients aux urgences du centre hospitalier de Rochefort.
- Ces 3 questionnaires seront complétés à 3 temps différents par 3 catégories différentes de personnels hospitaliers : un membre de l’équipe para-médicale, un membre de l’équipe médicale et le porteur de projet (interne, étudiant en thèse)
- Pour ce faire, les 3 questionnaires seront systématiquement déposés dans le dossier d’accueil de chaque patient âgé de plus de 75 ans lors de son arrivée au secrétariat des Urgences. Le questionnaire n°1, relatif au mode d’arrivée du patient (avec un courrier ou non, avec une ordonce ou non etc.), sera complété par un membre de l’équipe para-médicale au cours de l’installation du patient dans un box des urgences, et ce seulement après recueil de sa non-opposition à participer à cette étude. Secondairement, le questionnaire n°2, portant sur l’évaluation médicale, la méthode de recueil des antécédents et l’orientation du patient à la sortie des urgences, sera complété par un membre de l’équipe médicale (médecin sénior ou interne). Enfin, dans un troisième temps, le questionnaire n°3, relatif à la connaissance des antécédents et leur lien avec le diagnostic posé aux urgences, sera complété par le porteur du projet.
- Puis les données collectées seront saisies dans une base de données, par le porteur du projet.
- Ensuite, une comparaison sera effectuée entre les antécédents décrits sur le logiciel des urgences et ceux décrits sur le logiciel des services d’hospitalisation, et le diagnostic final, par le porteur du projet.
- Puis, une base de données sera créée regroupant les antécédents manquants par patient (leur nombre ainsi que leur nature) et le diagnostic final, par le porteur du projet.
- Enfin, les analyses statistiques de ces données seront réalisées : calcul de moyenne et de pourcentage des antécédents manquants, de leur nombre et de leur nature, à l’aide de calcul type Chi-2 et t-test, avec une valeur p < 0.05.

Données utilisées

Catégories de données utilisées

Informations relatives aux bénéficiaires de soins et de prestations médico-sociales
Informations relatives à la prise en charge sanitaire, médico-sociale et ficière associées à chaque bénéficiaire
Informations relatives aux pathologies des personnes concernées
Informations recueillies à l'occasion d'activités de prévention, de diagnostic, de soins ou de suivi social et médico-social

Source de données utilisées

Autre

Autre(s) source(s) de donnée(s) mobilisée(s)

Dossiers Médicaux

Appariement entre les sources de données mobilisées

  Non

Plateforme utilisée pour l'analyse des données

Autre

Acteurs finançant et participant à l'étude

Responsable(s) de traitement

Type de responsable de traitement 1

Etablissement public de santé (dont fédération)

Responsable de traitement 1

Groupe Hospitalier de La Rochelle Ré Aunis

Rue du Docteur Schweitzer 17019 La Rochelle France

Localisation du responsable de traitement 1
  Dans l'UE
Représentant du responsable de traitement 1
BENEAT-MARLIER Valérie

Calendrier du projet

Date de début : 01/05/2024 – Date de fin : 31/08/2024 Durée de l'étude : 4

Destinataire(s) des données

Destinataire des données 1

Groupe Hospitalier La Rochelle Ré Aunis

Rue du Docteur Schweitzer 17019 La Rochelle France

Durée de conservation aux fins du projet (en années)

15

Existence d'une prise de décision automatisée

  Non

Fondement juridique

Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)

(1)(e) exécution d’une mission d’intérêt public

Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)

(2)(i) intérêt public dans le domaine de la santé publique

Transfert de données personnelles vers un pays hors UE

  Non

Droits des personnes

La personne a le droit d'accéder, via les personnes responsables de l'étude, à toutes les
données recueillies à son sujet et, le cas échéant, de demander des rectifications, si les
données s'avéraient inexactes ou de les compléter si elles sont incomplètes.
La personne a également le droit de s'opposer à la transmission ou de demander la
suppression des données couvertes par le secret professionnel qui sont susceptibles
d'être utilisées et traitées dans cette étude à tout moment et sans justification.
La personne peut également exercer son droit de limitation du traitement de ses
données dans les situations prévues par la loi.

Délégué à la protection des données

Groupe Hospitalier de La Rochelle Ré Aunis

Rue du Docteur Schweitzer 17019 La Rochelle France

dpo@ght-atlantique17.fr