N° 16262738

Amélioration de l’observance au traitement par appareillage en pression positive continue après un accident vasculaire cérébral : impact d’une formation ciblée auprès d’un prestataire de santé à domicile_I-CARE Stroke

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Objectif(s) de la recherche et intérêt pour la santé publique

Finalité de l'étude

Recherche, étude, évaluation

Objectifs poursuivis

Prise en charge des patients
Autre

Domaines médicaux investigués

Pneumologie

Bénéfices attendus

Le syndrome d’apnées du sommeil (SAS) est une des maladies chroniques les plus fréquentes, affectant près d’un milliard de personnes dans le monde. (1) Il est considéré comme un problème majeur de santé publique en raison de ses conséquences individuelles, sociétales et économiques. (2) Facteur de risque cardiovasculaire reconnu, le syndrome d’apnées obstructives du sommeil sévère non traité est associé à un doublement du risque d'accident vasculaire cérébral (AVC). (3)
Les AVC touchent près de 80 millions de patients dans le monde et constituent la principale cause de handicap acquis chez l’adulte et la deuxième cause de décès. (4) L'AVC ischémique est le sous-type d'AVC le plus fréquent, représentant jusqu'à 88 % de l'ensemble des AVC (5). Le SAS est fréquent dans les suites d’un AVC, retrouvé chez plus de 70% des patients (SAS léger à sévère, défini par un indice d'apnée-hypopnée (IAH) >5/h), fréquence quatre fois supérieure à celle retrouvée dans la population générale. (1, 6, 7) Un SAS sévère (IAH>30/h) est diagnostiqué chez 30% des patients après un AVC. (6, 7)
Non traité dans les suites d’un AVC, le SAS est associé à un pronostic défavorable, tant sur le plan de la récupération fonctionnelle, (8, 9) que sur le plan de le morbi-mortalité cardiovasculaire, (10) exposant notamment les patients à un risque de récidive d’AVC. (3, 10)
Ainsi, les recommandations internationales soutiennent le développement de parcours de soins pour le dépistage, le diagnostic et le traitement du SAS associé à un AVC (3). Néanmoins, le SAS reste largement sous-diagnostiqué et non traité en raison de barrières techniques et organisationnelles notamment à la phase aiguë de l’AVC. (11, 12)

Stratégie de gestion intégrée du SAS associé à un AVC et son impact sur le pronostic des patients
Une stratégie de traitement intégrative
Dans le cadre des stratégies de prévention secondaire dans les suites d’un AVC, le traitement du SAS devrait s’intégrer aux stratégies de réduction agressive du risque cardio-métabolique. (10) Le traitement par pression positive continue (PPC), traitement de référence du SAS est ainsi recommandé post-AVC. (3) Sur la base des connaissances issues de la prise en charge du SAS en population générale, l'éducation et les interventions ciblant le mode de vie (activité physique, diététique) devraient être par ailleurs intégrées à la gestion à long terme de l'apnée du sommeil associée à l'AVC.
Impact du traitement de l'apnée du sommeil par appareillage en pression positive continue
Les résultats des études disponibles à ce jour suggèrent une efficacité du traitement par PPC en prévention secondaire post-AVC sur la réduction du risque de récidive d'AVC et de morbi-mortalité cardiovasculaire. (3, 10)
En ce qui concerne la récupération fonctionnelle, la méta-analyse de Brill et coll. (13) (10 essais cliniques randomisés, 564 patients ayant subi un AVC) met en évidence une amélioration fonctionnelle globale sous PPC. Les bénéfices seraient d’autant plus importants si le traitement est débuté tôt après l’AVC, en particulier pour la récupération des performances cognitives. (14)
Appareillage en PPC : facteurs détermit l’observance au traitement
L'efficacité de l’appareillage en PPC est conditionnée par l’observance du patient au traitement. Chez les patients ayant subi un AVC, les données issues de la littérature prouvent que le traitement par PPC est possible avec une observance acceptable (≥4h/nuit) à la fois à la phase aiguë (13, 15) et subaiguë post-AVC. (13, 16) Les études de cohorte montrent toutefois que cette observance à long terme reste modérée (39% à 5 ans). (16) Les facteurs favorisant l’observance au traitement sont une moindre altération des fonctions cognitives et motrices, un bon étayage familial et de faibles niveaux d’asthénie diurne. Le sexe féminin, l'âge, le tabagisme, les symptômes dépressifs, les troubles subjectifs et comorbides du sommeil ou l'inconfort au masque de l’appareillage en PPC sont à l’inverse des facteurs de risque reconnus d'une mauvaise observance. (10, 17) Il est intéressant de noter que les patients victimes d'un AVC ayant une bonne observance initiale ont tendance à poursuivre leur traitement à long terme. (16) Cela suggère que l'allocation de ressources pour améliorer l’observance lors de l'initiation de l’appareillage en PPC pourrait améliorer l'utilisation et finalement l'effet du traitement à long terme. Ces interventions ne seraient possibles sans l’aide et l’implication des prestataires de santé à domicile (18), maillon essentiel de la prise en charge de l’apnée du sommeil.
A ce jour, aucune intervention n’a visé l’implication des prestataires de santé à domicile dans l’optimisation de la prise en charge et de l’observance au traitement des patients post-AVC présentant un diagnostic de SAS. En développant une intervention multidisciplinaire centrée sur l’optimisation de l’observance à la PPC post-AVC, ce projet devrait permettre de poser la base d’une prise en charge qui viserait à améliorer la prise en charge thérapeutique du SAS post-AVC.
Objectif principal :
Impact d’une intervention de formation des équipes soigtes et techniques d’un prestataire de santé à domicile (PSAD) relative aux spécificités de prise en charge du syndrome d’apnées du sommeil post-AVC sur l’observance du traitement par appareillage en PPC.

Données utilisées

Catégories de données utilisées

Informations relatives aux pathologies des personnes concernées

Source de données utilisées

Autre

Autre(s) source(s) de donnée(s) mobilisée(s)

Dossiers Médicaux

Appariement entre les sources de données mobilisées

  Non

Variables sensibles utilisées

Année et mois de naissance
Date de soins (JJ/MM/AAAA)

Justification du recours à cette(ces) variable(s) sensible(s)

Il est nécessaire de recueillir ces données pour avoir l'âge des patients et le suivi qu'ils ont dans leur pathologie.

Recours au numéro d'identification des professionnels de santé

  Non

Plateforme utilisée pour l'analyse des données

Autre

Acteurs finançant et participant à l'étude

Responsable(s) de traitement

Type de responsable de traitement 1

Etablissement public de santé (dont fédération)

Responsable de traitement 1

CHU GRENOBLE-ALPES

CS10217 38043 Grenoble Cedex 9 France

Localisation du responsable de traitement 1
  Dans l'UE
Représentant du responsable de traitement 1

Responsable(s) de mise en oeuvre non cités comme responsable de traitement

Responsable de mise en oeuvre non cité comme responsable de traitement 1

Centre du Sommeil_Grenoble

75 Avenue Gabriel Péri 38400 SAINT MARTIN D'HÈRES France

Calendrier du projet

Date de début : 04/03/2024 – Date de fin : 30/09/2026 Durée de l'étude : 52

Destinataire(s) des données

Destinataire des données 1

Pas de destinataire

NA NA NA France

Durée de conservation aux fins du projet (en années)

2

Existence d'une prise de décision automatisée

  Non

Fondement juridique

Article 6 du RGPD (Licéité du traitement)

(1)(e) exécution d’une mission d’intérêt public

Article 9 du RGPD (Exception permettant de traiter des données de santé)

(2)(i) intérêt public dans le domaine de la santé publique

Transfert de données personnelles vers un pays hors UE

  Non

Droits des personnes

Lettre d’information mentiont les droits des articles 15 à 20 du RGPD et comment ceux-ci s’appliquent

Délégué à la protection des données

CHU Grenoble Alpes

CS10217 38043 Grenoble Cedex 9 France

protection-donnees@chu-grenoble.fr