2021

ALIA

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Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) constituent la première cause nationale de handicap acquis chez l’adulte, la 1ere cause de mortalité chez la femme avant le cancer du sein et la 3e chez l’homme, la seconde cause de démence après la maladie d’Alzheimer.1 Les conséquences sur la vie des personnes sont variées, allant des troubles de la parole et/ou sensitifs, à la paralysie d’une partie ou de la totalité du corps de la personne. 

 

Il existe plusieurs types d’AVC (AVC ischémique, AVC hémorragique…), et selon chacun d’eux, les facteurs de risque ne sont pas les mêmes, ni les modalités de prise en charge des personnes qui en ont été atteintes. Les efforts engagés pour accroître le niveau de connaissances sur l’épidémiologie des AVC doivent se poursuivre et c’est ce à quoi souhaite contribuer le projet ALIA - Algorithme d'identification des AVC hospitalisés. Mieux identifier ces différents types d’AVC à l’échelle nationale, au sein du Système National des Données de Santé constitue une première étape essentielle pour permettre ensuite, à des chercheurs par exemple, de s’appuyer sur cette connaissance pour porter d’autres projets innovants et impactants en termes de prise en charge des personnes atteintes d’AVC ou pour éviter la survenue des AVC. 

 

Jusqu’ici, les recherches pour décrire plus finement les types d’AVC se sont surtout focalisées sur l’analyse des diagnostics. Le projet ALIA prendra en compte de nouveaux éléments comme les procédures diagnostiques (imagerie cérébrale ou examen du cœur et des vaisseaux par exemple) ou les interventions thérapeutiques (désobstruction médicamenteuse ou mécanique d’un vaisseau obstrué par un caillot, ou intervention chirurgicale ou retirer un hématome intracérébral). L’originalité et la force du projet est de s’appuyer sur les données du registre populationnel des AVC du Pays de Brest labellisé par Santé Publique France et l’INSERM qui a collecté depuis sa fondation plus de 10000 patients d’une population urbaine et rurale et qui en fait un des plus grand registre d’Europe. Ces données seront croisées avec celles de de l’assurance maladie, permettant ainsi de disposer d’une référence (un diagnostic médicalement validé par des experts du type d’AVC). C’est ainsi que le projet ALIA pourra proposer la validation d’un outil d’identification des types d’AVC, c’est-à-dire de quantifier sa capacité d’identification correcte. A terme cet outil permettra une identification précise de l’incidence des AVC en France par une méthode complémentaires de celles déjà utilisées. 

 

Le projet est collaboratif associant des chercheurs de Santé Publique France, du CHRU de Brest, et de l’Université de Rennes 1 qui se connaissent déjà depuis plusieurs années et qui ont des compétences complémentaires dans le domaine de la neurologie vasculaire, de l’épidémiologie, de la santé publique et de la gestion des multiples bases de données ainsi qu’en intelligence artificielle.

 

ALIA a été sélectionné dans le cadre de l’AMI BOAS portant sur des projets de validation, d’évolution et de développement d'algorithmes de ciblage sur le Système National des Données de Santé (SNDS).